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LETTRE D'INFORMATION |

Ils disent ce qu’ils ne font pas, ils font ce qu’ils ne disent pas

Petite histoire en images de la d�gradation programm�e du littoral
mardi 2 janvier 2007
par Le Rigaou s�paratiste
B�n�ficiant d’un cadre naturel pr�serv�, la Commune du Pradet ne d�roge pas � la r�gle pr�valant sur � peu pr�s tout le littoral varois, qui veut qu’en mati�re d’environnement les bonnes intentions des �lus soient la plupart du temps contredites par leurs actes.

LA protection de l’environnement, bien qu’elle soit brandie comme un �tendard par la plupart des responsables, est en r�alit� le cadet de leur souci et demeure jusqu’� preuve du contraire un vœu pieu � ranger au rang des colifichets et autres fantaisies dans le placard � attrape-nigauds des invendus �lectoraux.

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L’enfer est pav� de bonnes intentions

Au Pradet comme partout, la Municipalit� avance masqu�e derri�re cette oriflamme, se reconnaissant des qualit�s et se d�cernant � elle-m�me des satisfecit dont le m�rite revient le plus souvent � d’autres. Tout en agitant le paravent divertissant des quelques actions men�es ici ou l� pour pr�server ce qui l’�tait d�j� (Littoral prot�g� par la Loi du m�me nom, espaces acquis par le Conservatoire, terrains militaires ou agricoles…), elle d�veloppe de mani�re quasi-syst�matique une politique d’am�nagement p�nalisante pour le cadre de vie en g�n�ral et la nature en particulier.

Elle fait mine d’ignorer que la plupart des actions de sauvegarde ou de r�habilitation du patrimoine sont initi�es et men�es � bien par des associations et des b�n�voles, esp�rant que leur agitation dans les collines et sur les plages masquera �ternellement sa propre entreprise de mise en valeur du territoire au profit exclusif des sp�culateurs et des promoteurs immobiliers.

Des pr�occupations plus financi�res qu’urbanistiques pr�sident ainsi � l’am�nagement de l’entr�e Est de la ville o� la ZAC de l’Esquirol est en train de se d�velopper en concurrence directe avec le petit commerce du Centre et les espaces agricoles qu’il conviendrait plut�t de dynamiser. Si l’�tude de l’Audat qui pr�voit l’implantation � proximit� de 1600 logements se r�alise, le coup de gr�ce sera ass�n� au quartier en m�me temps que sera s�rieusement hypoth�qu� l’avenir touristique du Pradet [1].

« La Voix de son maire », organe municipal qui d�cline le patronyme du premier magistrat � tous les modes et sur toutes les coutures, lui attribuant la paternit� de tout ce qui se fait de g�n�reux et de valeureux dans la cit�, nous informe avec parcimonie des v�ritables projets de la commune.

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La coupure d’urbanisation de la Garonne

Les deux num�ros d’avril et mai 2006 sont � ce titre particuli�rement exemplaires. On y voit � la une en encadr� la traditionnelle photographie du Maire, posant souriant et affable devant le littoral prad�tan cercl� de collines vertes encore � peu pr�s vierges. Derri�re lui, en fond sur toute la largeur de la page et formant la une de la publication, on d�couvrait en avril une vue sur mer imprenable depuis les hauteurs de la Garonne avec au premier plan des terrasses horticoles qu’en d’autres temps il qualifiera de friches, et en mai une vue des m�mes terrasses prises sous un autre angle en pleine floraison des Tulipes, qu’en d’autres temps il qualifiera de d�laiss�es...

Ces deux unes sont un bel exemple de d�sinformation et de manipulation de l’opinion. On souligne le caract�re exceptionnel du patrimoine paysager en utilisant deux photographies de terrasses agricoles promises � terme � l’urbanisation. Cela est � la fois judicieux et paradoxal.

Judicieux, puisqu’il s’agit d’illustrer dans les deux cas un �ditorial de M. le Maire mettant l’accent sur la qualit� environnementale de notre commune et la n�cessit� de sauvegarder ce cadre naturel de grande qualit�. Paradoxal, quand on sait que ces terrasses sont situ�es en plein milieu d’une coupure d’urbanisation que M. le Maire se propose de faire annuler afin de rendre les terrains constructibles � l’occasion de la publication du PLU [1]) et [2].
Ceci n’est qu’un exemple parmi d’autres de la mani�re dont les citoyens sont inform�s sur les projets qui engagent leur avenir et celui de leurs enfants.

Ainsi, la Voix de son Maire de novembre 2006 �voque de mani�re partielle et partiale l’�tat d’avancement du PLU qui est en phase d’ach�vement en titrant : « Voil� les enjeux majeurs pour notre commune et son devenir : pr�server la qualit� environnementale de notre ville, renforcer son attractivit� et maintenir son �quilibre sociologique », sans jamais �voquer le contenu du projet politique r�el qui n’est h�las accessible qu’� quelques apparatchiks qui en gardent jalousement le contenu secret. Il serait tellement plus d�mocratique mais combien plus risqu� de publier le compte-rendu de la r�union des personnes associ�es du 14 septembre 2006 dont l’ordre du jour �tait : Pr�sentation du PLU avant arr�t.

Ce document nous donne une synth�se bien plus instructive que le PLU lui-m�me et son r�glement qui constituent des pi�ces administratives � peu pr�s illisible pour les non-initi�s, propices � toutes les dissimulations et les noyages de poissons. Au contraire, cette note a le privil�ge de la clart�. En 6 pages, sans effet de manches, sans fard ni dissimulation, le Maire s’adresse aux d�cideurs et livre dans le d�tail les tenants et les aboutissants de son projet politique �labor� sous la houlette du Cabinet Citadia Conseil. Contrairement � ce qui est constamment mis en avant par les organes d’information municipale, l’urbanisme est ici prioritaire et l’environnement r�duit � la portion congrue [3].

  • R�duction d’une ZNIEFF � l’Est [4].
  • Suppression d’une coupure d’urbanisation mise en place par la Loi Littoral de 1986 [2].
  • Suppression des EBC (espaces bois�s class�s) du Collet Redon et du Collet du Pastre (liste non limitative). Corollaire : cr�ation de COS et densification.
  • Sous couvert de lutte contre l’incendie, �largissement de tous les petits chemins qui jusque l�, du fait de leur �troitesse, emp�chaient l’urbanisation de ces "friches" et autres "d�sh�rences" qui excitent tant la convoitise des promoteurs. La liste est exhaustive : chemin de la Calade, chemin des Bernards, raccordement du lotissement de la Marquisanne � la RD86, rue du Colonel Couderc, chemin de San Peyre, chemin des Bonnettes, chemin des Clapiers pour faire face � la perspective de l’implantation d’un coll�ge, chemin du Traversier, chemin de l’Artaude, chemin du Pas des Gard�ens [5].
  • Pas moins de 11 zones promises au d�veloppement urbain dont 7 au titre de la mixit� sociale : un site � l’ouest de l’�cole Ste Bernadette (accession sociale � la propri�t�), un site � San Peyre � proximit� du collectif des Elfes (50% de logements conventionn�s), un site � proximit� du village rue Lantrua (100% de logements conventionn�s), un site chemin de l’Artaude (accession sociale � la propri�t�), un site chemin de la Bayette (logements �tudiants), un site pr�s du futur coll�ge, un site � La Grenouille au nord de la ZAC du Forum, un site � l’est imm�diat de la ZAC de la Palmeraie, un site en bout du Chemin du Traversier, un site au niveau du Domaine de la Fleuride vers le Pont de la Clue, un site le long de l’avenue le L�ap.

    Il va sans dire que ce document est bien plus �difiant et instructif que la Lettre du Maire de novembre 2006, dans laquelle celui-ci s’adresse � ses administr�s et brosse � grands traits un portrait un peu plus �dulcor� de ce que sera le futur PLU qu’il cherche � leur vendre � l’insu de leur plein gr�. Ici les vessies sont par essence des lanternes, le "dit" du Maire est incontestable, la Voix du Maire est son proph�te.

    Or ce qui caract�rise la politique de la Ville, quoi qu’en disent nos �diles, c’est le caract�re opaque et l’absence totale de concertation qui pr�sident � son �laboration. Ce qui est d�solant c’est que la d�marche trouve sa justification au niveau d’un cadre r�glementaire dont les bonnes intentions initiales (mixit� sociale, d�veloppement �conomique, d�placements doux) sont en fait d�tourn�es et utilis�es uniquement � des fins mercantiles. In�vitablement c’est le point de vue des am�nageurs qui l’emporte sur celui de ceux qui se soucient d’abord du respect de la gestion �conome de l’espace et du d�veloppement durable pr�conis�s par la Loi Solidarit� et Renouvellement Urbain. Au niveau de l’intercommunalit� on �tait en droit d’attendre une rationalisation du d�veloppement li�e notamment � la mise en place de la Taxe Professionnelle Unique. Or on assiste toujours � la multiplication des ZAE et � la d�gradation des paysages d’entr�es de ville par la consommation acc�l�r�e des espaces p�riurbains.

    Il est particuli�rement savoureux de lire dans La voix de son Maire de novembre 2006 : « Bien entendu, les Prad�tans ont �t� associ�s aux r�unions publiques, et par la (sic) concertation des comit�s d’int�r�ts locaux tout au long de la proc�dure », quand on sait que les r�unions auxquelles M. le Maire ou ses adjoints font r�f�rence pour cautionner le caract�re d�mocratique de la proc�dure d’�laboration du PLU n’ont �t� au mieux que des r�unions d’information � sens unique, si l’on en juge par l’absence totale de retour sur le travail et les propositions faites par les associations et les comit�s de quartier. A chaque stade de copieux dossiers ont �t� adress�s au Maire et � son mandataire, le Cabinet Citadia Conseil, sans que jamais ceux-ci ne daignent m�me en accuser r�ception… On comprend mieux pourquoi, � la lecture de la note de synth�se sur le futur PLU, dans la mesure o� les remarques des CIL dessinaient un Pradet � l’exact oppos� du projet de M. le Maire qui s’apparente plut�t � une vision au sens m�diumnique du terme [6].

    La Messe est dite, le foncier sera bient�t « consomm� », la ville s’�tendra d’Est en Ouest, de la Diligence au Pont de La Clue, la Garonne sera soud�e au Village et � l’Artaude, Le Collet Redon et le Collet du Pastre lib�r�s du carcan des EBC se seront densifi�s, la population aura plus que doubl�, nos �lus pourront prendre une retraite bien m�rit�e avec le sentiment du massacre accompli.

    Peut-�tre prendront-ils alors le temps de m�diter cette phrase :
    « La d�cision de construire, d’occuper l’espace, est irr�versible, alors que la d�cision de le prot�ger est toujours provisoire. Le vide attire le plein, le plein ne recule jamais au profit du vide » G�rard Larcher, S�nateur, Rapporteur du projet de loi d’orientation pour l’am�nagement et le d�veloppement durable du territoire en 1999.

    Ou celle-l� extraite du livre de M. le Maire, Une ambition pour le Pradet, �crit en 1995 pour les besoins d’une �ch�ance �lectorale :
    « J’ai insist� � maintes reprises dans les pages qui pr�c�dent sur l’atout que constituent pour nous la taille et le caract�re proven�al de notre ville. C’est vrai : il fait bon vivre au Pradet et il nous faut pr�server cette richesse que nous envient bien des cit�s d�pourvues de charme »...

    Ou bien encore celle-l� � propos de la conduite des op�rations :
    « Le fil rouge qui les relie toutes, c’est l’�conomie et au Pradet, notre �conomie ne peut �tre que touristique. Une commune sans objectif �conomique risque de devenir tr�s vite une cit� dortoir »...

    Qu’� cela ne tienne !

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    [1] Quoiqu’il s’en d�fende � moiti�, M. le Maire a bel et bien l’intention de mener au bout ce projet initi� de longue date. La lettre jointe du 22 juin 2006 par laquelle il adresse au Pr�sident du Conseil G�n�ral l’Etude de l’AUDAT en atteste ainsi que le compte-rendu du Conseil Municipal du 16/11/2005.
    Ce projet pharaonique de cr�ation de 1600 logements � l’entr�e est de la ville dans le secteur de l’Esquirol, au prix de l’expropriation de quelques dizaines d’hectares de terrains agricoles ne ferait que confirmer cette tendance g�n�ralis�e � hypoth�quer l’avenir de nos enfants. Sous couvert de crise du logement et de d�veloppement �conomique on se propose de livrer � l’urbanisation les derniers hectares agricoles qui contribuaient � faire de cette zone un espace interm�diaire entre la campagne et la ville dans lequel le respect du paysage s’harmonisait avec le maintien d’une activit� traditionnelle compl�mentaire voire indissociable de la vocation touristique affich�e de la commune. La cons�quence imm�diate d’une telle r�alisation se traduirait par une augmentation de plus de 55% de la population.
    Dans Var-Matin du 13 d�cembre 2006 le Maire tient des propos qui se veulent rassurants, mais qui sont contredits par ceux qui lui �taient attribu�s il y a tout juste un an dans le m�me journal : « Les socialistes se sont particuli�rement positionn�s contre la volont� avou�e de Roland Joffre de supprimer la coupure d’urbanisation de la Garonne ("en partie urbanis�e"), de r�duire la zone naturelle d’int�r�t floristique et faunistique situ�e dans le plan ("une friche") et de d�zoner toute la zone agricole situ�e � l’est du chemin de la Foux » M.V. Var-Matin 18/11/2005.
    Autres documents officiels :

    • Etude de l’Audat : Site de "l’Esquirol" Le Pradet, Mission 02 du programme de travail partenarial 2004 - volet TPM
    • Lettre du Maire adress�e au Pr�sident du Conseil g�n�ral le 22 juin 2006 : « M. le Pr�sident, la Commune de le Pradet a lanc� l’�laboration du Plan Local d’Urbanisme le 14 juin 2002. Dans ce cadre, des �tudes pr�alables ont �t� �labor�es et il ressort que le site de l’Esquirol (entre la RD 559 actuelle et la future d�viation) est une opportunit� en mati�re de d�veloppement de la ville. Au regard de son importance, environ 33 hectares, son am�nagement est d’int�r�t communautaire. Ainsi, j’ai saisi l’Agence de l’Urbanisme de l’Aire Toulonnaise afin qu’elle examine la faisabilit� d’une op�ration d’am�nagement [...] D’ailleurs, le P.A.D.D. �tabli en juin 2005, fait mention dans les trois grands enjeux, d’une volont� forte de la commune de "promouvoir au sein du Pradet, l’�quilibre social et territorial et de mettre en sc�ne un cadre urbain de caract�re en d�veloppant notamment la mixit� urbaine en favorisant la production d’une offre diversifi�e en logements (Zone � enjeux T.P.M. et la mise � niveau des �quipements publics (coll�ge entre autres), pour r�pondre aux attentes de la population actuelle et � venir". Je vous prie d’agr�er, Monsieur le Pr�sident, l’expression de mes sentiments respectueux ».

    [2] Extrait du compte-rendu de la r�union des personnes associ�es � l’�laboration du PLU du 14 septembre 2006 : « M. le Maire pr�cise que la commune a justement command� une mission d’expertise sur les conditions d’application de la Loi Littoral sur la commune et que cette coupure d’urbanisation ne r�pond � aucun crit�re jurisprudentiel sur la question compte tenu de la pr�sence de plusieurs discontinuit�s majeures (RD86 notamment), d’une urbanisation diversifi�e (r�sidences h�teli�res, lotissements denses, urbanisation diffuse…) et parfois importante et de la pr�sence de structures lourdes d’accueil du site de l’IME Bel Estello et du Centre D�partemental de l’Enfance � proximit� du littoral. La coupure de Courbebaisse, qui n’�tait pas mentionn�e dans le document lecture cartographique de la Loi Littoral, r�pond quand � elle fid�lement aux crit�res l�gislatifs et jurisprudentiels. »
    L’argument principal invoqu� par le Maire et les experts du Cabinet Citadia Conseil pour remettre en cause la coupure est que celle-ci est d�j� « mit�e » par une zone d’habitat diffus. Voir � ce propos le point de vue du Ministre :
    Question �crite n° 49984 de M. Le Guen Jacques ( UMP - Finist�re ) publi�e dans le JO AN du 31/05/2005 - page 5505 : M. Jacques Le Guen attire l’attention de M. le ministre de l’�quipement sur l’impr�cision de la notion de "coupure d’urbanisation". En cons�quence, il lui demande de lui indiquer quelle interpr�tation il convient de faire de cette notion.
    R�ponse du minist�re transports, �quipement, tourisme et mer publi�e dans le JO AN du 09/08/2005 - page 7745 : « Le principe pos� par la loi littoral est que deux agglom�rations qui sont discontinues ne doivent pas �tre regroup�es en une seule agglom�ration. Il appartient d�s lors aux documents d’urbanisme de classer en zone agricole ou en zone naturelle une partie significative des espaces qui s�parent deux agglom�rations. Cette disposition ne fait pas obstacle au d�veloppement de l’urbanisation en continuit� des agglom�rations existantes. Mais ce d�veloppement doit �tre limit� lorsqu’il s’effectue en direction d’une autre agglom�ration, de fa�on � �viter de supprimer la coupure d’urbanisation… La pr�sence de constructions d’origine agricole et de quelques constructions d’habitation correspondant � un mitage de l’espace ne supprime pas le caract�re �ventuel de coupure d’urbanisation de cet espace ».

    [3] Compte-rendu de la r�union des personnes associ�es � l’�laboration du PLU du 14 septembre 2006. La lecture de ce document ne manque pas de sel. On est loin des pr�cautions oratoires qui pr�valent lors de la communication avec les administr�s, on s’adresse ici � des professionnels du Monopoly habitu�s aux m�taphores guerri�res et gastronomiques de nos �lus… Les enjeux territoriaux, la ma�trise totale de l’urbanisme, sont confront�s � la pression fonci�re �norme, au mitage des zones, aux constructions ill�gales, � la vente � la d�coupe, avec en toile de fond les espaces � consommer...

    [4] Zone Naturelle d’Int�r�t Faunistique et floristique.

    [5] Le Livre Blanc du SCOT a pourtant soulign� le danger : «  la course entre urbanisation et infrastructures routi�res. L’accessibilit� offerte par la route rend possible l’urbanisation d’espaces �loign�s des centres urbains, mais cette urbanisation entra�ne une hausse du trafic automobile qui rend n�cessaire un �largissement de l’infrastructure qui redonne une nouvelle accessibilit� au secteur qui permet un nouveau d�veloppement de l’urbanisation… »

    [6] Il n’est peut-�tre pas inutile de rappeler ici les notions de base de la d�mocratie participative.

    • L’information est le premier stade de la participation du citoyen � la vie publique (revues municipales, r�unions publiques, site internet…), les promesses n’engagent que ceux qui les �coutent…
    • La consultation � un niveau sup�rieur de communication suppose que les d�cideurs "�coutent" les "administr�s", mais cela n’est toujours pas contraignant puisqu’ils ne sont pas tenus de suivre les avis ou opinions exprim�s, ce dont ils ne se privent jamais…
    • La concertation le stade ultime pour nos �lus des concessions faites au mandant. A ce niveau, la th�orie voudrait qu’�lus et citoyens travaillent ensemble sur les projets, c’est le stade des "commissions", les travaux devraient �tre consign�s, �valu�s et r�percut�s � tous les niveaux de d�cisions. Vœux pieux… Les "commissions", grandes ou petites, ne sont gu�re plus spacieuses que des placards o� se d�couragent les plus braves d’entre les �lus, c’est "la consigne"…
    • La participation, l�, on reste sans voix… �a n’existe pas ! C’est un monde utopique qui ressemble pourtant au quotidien de la plupart d’entre nous, en couple, en famille, au travail, les d�cisions se prennent en commun. "La participation", au sens politique du terme supposerait que toutes les d�cisions importantes se prennent ainsi au terme d’un d�bat v�ritable et sinc�re… C’est le partage du pouvoir… H�las ! Quelle ambigu�t� que de ne pas s’�tre entendu au pr�alable sur les mots avant de s’aventurer sur le terrain des id�es ! Entre les notions "d’information", de "consultation", de "concertation" ou de "participation", gisent des oc�ans d’incompr�hension au sein desquels s’engloutit (s’engourdit), peu � peu, la conscience de la d�mocratie.

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    • HALTE AU FEU 20 janvier 2007, par (2 r�ponses)


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