Ils disent ce qu’ils ne font pas, ils font ce qu’ils ne disent pas
Quelques chiffres :
Le Var a vu sa population doubl� en 50 ans. + 75 % dans les 3 deni�res d�cennies, essentiellement au profit du littoral. Dans le m�me temps les communes littorales ont perdu 50% de leurs terres agricoles (-17% entre 1979 et 1988, contre -1,4% pour l’ensemble du territoire). Un avis du Conseil �conomique et social du 13 avril 2005 pr�voit qu’au rythme actuel l’agriculture aura disparu des communes littorales avant un demi-si�cle. (1)
Le Var est pass� de 550 000 hab en 1968 � 898 500 en 1999. Il est pr�vu 1 million d’habitants en 2010. La densit� moyenne relev�e en 1999 dans les communes littorales �tait 272 hab/km2 soit deux fois et demie la moyenne nationale de 108 hab/km2. Carqueiranne, 583 hab/km2, Hy�res : 388 hab/km2, Le Pradet : 1101 hab/km2. (2)
Population le Pradet : 10 975 habitants, +13,8% entre 1990 et 19999.
Sans battre les records de b�tonnage enregistr�s dans les Alpes Maritimes o� plus de 90% du lin�aire c�tier est d�j� artificialis�, le Var a eu son lot de d�rives particuli�rement graves sur le littoral o� le d�veloppement �conomique a presque exclusivement repos� sur la croissance touristique et urbanistique.
Fort heureusement en 1986 la Loi Littoral est venu mettre un frein � ce d�veloppement anarchique au grand dam des propri�taires (pas tous) et des promoteurs. Depuis, la flamb�e des prix de l’immobilier a redonn� du souffle � la pression immobili�re qui met nos �lus dans une position inconfortable, coinc�s entre un cadre juridique protecteur contraignant et des projets urbanistiques �conomiquement et fiscalemment all�chants.
L’enjeu est consid�rable et porte au niveau du littoral varois sur quelques 38000 ha de zones ND qui pourraient changer d’affectation � la faveur de l’�laboration des nouveaux documents d’urbanisme. En effet PLU et autre SCOT offrent l’opportunit� � nos �lus de distribuer des plus-values fonci�res inestimables tout en g�n�rant des recettes fiscales appr�ciables.
Alors Ber, que doit-on faire de ces quelques oliviers qui font « joli » ? Que doit-on faire de ces terrains en friches qui valent potentiellement de l’or ? Comment r�sister � cette fi�vre quand m�me nos �lus poussent � la roue ?
Un �l�ment de r�ponse avec l’exemple de l’agriculteur qui loue quelques arpents sur les contreforts de la Garonne et y plante des bulbes de tulipes, peut-�tre pas que pour faire « joli »...
Un autre en m�ditant cette phrase de Victor Hugo mise en exergue par M. le Maire pour la nouvelle ann�e :
“C’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain ne l’�coute pas”.
(1) http://www.humanite.presse.fr/journal/2005-12-03/2005-12-03-819234 (2) Les grands enjeux de l’Etat sur l’agglom�ration toulonnaise / DDE Juin 2003 : “les densit�s r�sidentielles sont tr�s �lev�es : La densit� relative � la population permanente est estim�e � 407 habitants au km2 et corrig�e du suppl�ment touristique, elle est de 486 habitant au km2. Ces densit�s sont tr�s �lev�es s’agissant d’un espace assez vaste de pr�s de 1300 km2, soit le tiers d’un d�partement fran�ais moyen. Elles sont respectivement 4 fois et 3 fois sup�rieures � celles qui caract�risent le littoral vend�en (les Sables-d’Olonne) et morbihannais (Vannes, Lorient ) pour des surfaces totales comparables. Elles d�passent les densit�s europ�ennes les plus �lev�es observ�es au Pays-Bas (d=375) et dans les Flandres belges (d= 433), s’agissant d’espaces littoraux.”