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Entretien avec Jean-Louis Masson

Municipales 2008
lundi 25 février 2008
par Eric Litot
Qui a dit que rien n’avait chang� � La Garde ? Que la municipalit� actuelle n’avait eu qu’� g�rer un existant mis en place par l’historique locataire de la mairie, le communiste Maurice Delplace ? Encore un coup de Jo�l Canapa, sans doute... Bah, peu importe. Le maire UMP de la Garde Jean-Louis Masson a « autre chose � faire » que de s’occuper de son challenger de gauche (m�me s’il ne parle que de lui).

C’est dur la politique, vous savez... Peu de reconnaissance... Les critiques des m�dias ...

Mais dans ce cas, pourquoi se repr�senter ?

J’ai 54 ans. C’est jeune pour s’arr�ter.

Les m�dias sont plut�t complaisants dans la r�gion ?

Oh mais non ! Vous savez je suis Maire d’une petite commune et ils ne me ratent jamais...

Il semble que toute r�f�rence � un quelconque parti soit mal per�ue. Jo�l Canapa a cr�� une liste de large rassemblement et Kamel Amraoui ne se r�clame ni de la Gauche ni de la Droite. Pensez-vous que des enjeux locaux doivent occulter toute appartenance � l’un ou l’autre des partis ?

Tout d’abord, je constate que M Kamel Amraoui ne se rassemble pas avec M Jo�l Canapa, et si il ne se dit ni de Gauche, ni de Droite, je le soup�onne quand m�me d’�tre un peu de Gauche.
Ceci dit, je ne cache pas mon appartenance politique. Mais pour conduire une �lection municipale, il faut savoir rassembler sa famille politique et au-del�.
Tout le monde conna�t mon appartenance : je suis UMP et sur tous les documents de campagne, j’indique toujours "D�put� suppl�ant UMP de la 3�me circonscription" [Il cherche dans ses dossiers ses documents de campagne et me les montre]. Vous voyez ? Je ne la cache pas, mon appartenance.

Cela �tant, quand on construit une liste, on ne va pas faire une liste UMP/UMP ! On fait une liste avec des gens comp�tents, disponibles et qui ont envie de s’investir pour la ville autour d’un projet commun. J’avais d�j� rassembl� ces comp�tences en 2001, j’en ai rassembl� de nouvelles en 2008, avec �videmment ceux qui restent et � peu pr�s 30% de renouvellement. Rassembler au-del� de sa sensibilit� politique, c’est faire preuve d’une certaine ouverture mais il ne faut bien s�r pas qu’il y ait une rupture de valeurs. Ainsi je ne nie pas mon �tiquette et j’ai dans ma liste des Modem, des gens du Nouveau Centre, de G�n�ration �cologie, du MPF, et presque la moiti� qui est sans �tiquette. Parmi ces derniers, certaines personnes sont issues de la Gauche : la fille de Maurice Delplace, Yvonne Delplace, H�l�ne Bill qui �tait plut�t socialiste et Pierre Dubos, un nouveau, qui appartenait au comit� de soutien d’Yvon Robert en 2001.
Quand un maire constitue une �quipe dans une ville de 30000 habitants, il recherche des gens qui partagent des valeurs et un programme. J’ai d’ailleurs r�alis� mon programme avant de constituer ma liste.

Vous avez d�clin� l’invitation de Jo�l Canapa � d�battre publiquement. Les conditions de ce d�bat ne vous satisfaisaient-elles pas ?

Je vais vous expliquer tr�s clairement. J’ai annonc� ma candidature et ma strat�gie de campagne en novembre 2007. On a fait dans un premier temps deux mois et demi de concertation � base de questionnaires, de r�unions de quartier, de commentaires sur mon blog... Et je peux vous dire que l’on a tenu compte de certaines remarques, en particulier sur le parking de centre ville, la circulation et le p�le aquatique... Cela s’est termin� mi-janvier. Il a ensuite fallu r�diger le programme et enfin, constituer une �quipe que j’ai finalis�e la semaine derni�re et dont j’ai d�pos� la liste le 14 f�vrier.

L�-dessus M Canapa me propose un d�bat. Il est gentil, mais moi j’ai mon meeting du 28 f�vrier et apr�s il me reste une semaine pour communiquer sur ma liste qui n’est pas encore connue. Si j’ai un adversaire politique qui a besoin de se faire valoir... Lui il a d�j� annonc� sa liste et ce, sans programme. C’est son probl�me. Il n’a fait aucune concertation. Il a sorti un questionnaire en janvier alors que son programme est quasiment arr�t�, parce que j’en avais fait un.

Je ne vais pas me faire polluer ma campagne pour lui faire plaisir. Je continue donc ma route, mon meeting du 28 o� je vais pr�senter ma liste, puis je vais faire du porte � porte et distribuer un document pour expliquer aux gens... Je ne suis pas l� pour m’occuper de Canapa.

Pourquoi le 28 f�vrier ? N’est-ce pas un peu tard par rapport aux �ch�ances �lectorales ?

Parce que ce sont les vacances scolaires ! Je ne vais pas faire un meeting pendant les vacances scolaires qui ne rassemblerait que 600 personnes ! Mon concurrent serait trop content ! Je fais donc mon meeting le premier jeudi de la rentr�e pour laisser aux gens le temps d’en d�couvrir l’annonce dans leur bo�te aux lettres. Il ne me restera que 8 jours pour communiquer sur mes colistiers. Ce ne sera pas le moment de m’occuper de Canapa ! En plus, il aurait pu avoir le tact de m’appeler alors que j’ai appris cette proposition par Var-Matin ! Je pense donc que c’est lui qui a une strat�gie de faire une proposition dont il sait pertinemment qu’elle ne pourra se concr�tiser.

Concernant votre "comit� d’�thique" : pensez-vous que la morale ait d�sert� la politique et si oui, comment entendez-vous la r�habiliter ?

Quand j’ai �t� �lu en 2001, j’ai imm�diatement ouvert dans le mensuel Vivre � La Garde, une page pour l’opposition. Pendant 3 ans, l’opposition a profit� de cette tribune pour exercer de la manipulation politique, plus que des critiques objectives. Lors des �lections cantonales, beaucoup de citoyens m’ont interpell� sur mon absence de r�ponse � ces critiques syst�matiques. J’ai donc mis en place un comit� d’�thique — un groupe de "sages" — pour r�pondre point � point aux attaques de l’opposition [Il plonge � nouveau dans ses archives � la recherche d’un exemplaire de Vivre � La Garde et me le tend]. L’opposition avait donc la totalit� de la page. Elle annon�ait que j’allais raser la salle Mussou — on l’a refaite enti�rement —, que j’allais raser l’Intermarch�, que j’allais faire une mosqu�e, que je faisais des recrutements sur des crit�res racistes... On a divis� la page en deux, une moiti� pour l’opposition, l’autre pour la majorit�. La majorit� ne va pas critiquer l’opposition, elle remet simplement les pendules � l’heure via son comit� de "sages" chaque fois qu’elle constate un d�bordement.

Par exemple sur la ZAC de Ste Musse [Il repart dans ses papiers], c’est un projet d’am�nagement d’un quartier r�sidentiel du m�me type que le Jardin des Cr�tes — je pr�cise aussi que La Garde est l’une des rares communes de la r�gion � respecter la loi SRU [1] avec ses 28% de logements sociaux [2].

Le projet de mon adversaire est de faire des HLM et de compl�ter les ZAC 1 et 2 de La Planquette par la ZAC des Coteaux. Alors que moi je dis ce que je veux faire, et j’assume mon choix politique de faire un quartier r�sidentiel, mon adversaire ne dit pas ce qu’il veut faire et n’assume pas. Il reste �vasif, parle de r�aliser un parc, de laisser un habitat diffus, de mettre des ch�vres et des moutons...
Je ne suis pas plus b�te que quiconque et je peux lire dans un article de Var-Matin qui rapporte ses propos tenus lors de sa r�union du 14 janvier qu’il veut cr�er 50 logements sociaux par an. O� voulez-vous donc cr�er 50 unit�s annuelles de logement � La Garde ? Le seul terrain disponible est Les Coteaux de Ste Musse.

D’autre part, lors du conseil municipal du 17 d�cembre, M Michel Camatte, membre du groupe communiste, m’indique que l’on pourrait envisager une solution mixte — sociale et r�sidentielle. La situation est dans ce cas-l� fort claire : l’opposition veut du social et nous, du r�sidentiel. On peut avoir un vrai d�bat. On ne reviendra jamais sur notre id�e, mais on peut discuter.
Enfin, j’ai entre les mains un certificat de l’urbanisme positif de 1999 — municipalit� communiste � l’�poque — qui pr�conise sur la ZAC de Ste Musse l’�largissement � 9 m de la totalit� du chemin de Ste Musse dans la perspective de la r�alisation d’un ensemble de constructions, et ce document est sign�, cher monsieur, par... Jo�l Canapa !

Sauf que la nature des logements n’est pas pr�cis�e.

C’est normal. On est en 1999, on termine les ZAC de La Planquette et il y a la perspective des �lections de 2001 o� il serait malvenu de claironner que l’on va faire une nouvelle ZAC avec des HLM. Ce serait suicidaire, m�me si ils ont �t� suicid�s quand m�me.

Toujours au sujet de la ZAC de Ste Musse, le tribunal administratif de Nice, par une d�lib�ration du 1er f�vrier, enjoint la commune de La Garde de r�silier la convention publique d’am�nagement de la ZAC avec la Sagem au motif que la commune n’aurait pas respect� l’obligation de publicit� et de mise en concurrence. Quelles cons�quences pour le projet ?

La situation juridique est relativement complexe. Les villes accordent des concessions d’am�nagement � leur soci�t� d’�conomie mixte, quand elles en ont. Sinon, ce sont des grands groupes nationaux qui en h�ritent. Il est dans ce dernier cas plus difficile d’orienter vos am�nagements.
Jusqu’� pr�sent, ces concessions �taient accord�es sans appel d’offre. Un arr�t du 5 novembre 2004 de la chambre r�gionale administrative d’appel de Bordeaux a dit qu’il fallait se conformer � une directive europ�enne et faire un appel d’offre.

D�s que l’opposition a eu vent de cet arr�t, elle a �crit au pr�fet, qui a confirm� que tout �tait l�gal, puis elle a saisi le tribunal administratif. Entretemps, le 20 juillet 2005, la France a promulgu� une loi qui imposait l’appel � concurrence, et qui indiquait que toute concession accord�e avant la loi �tait l�gale.

Aujourd’hui, toutes les oppositions font des proc�s aux majorit�s sur les concessions d’am�nagement et 70% des tribunaux administratifs les consid�rent l�gales contre 30% qui les jugent ill�gales. Tant que le Conseil d’Etat ne tranchera pas, cette situation perdurera.

Je peux maintenant faire appel et, l’appel �tant suspensif, continuer le projet, ou bien me conformer � l’avis du tribunal et lancer une proc�dure d’appel d’offre o� il n’est pas interdit de penser que la SEM puisse �tre choisie. Le choix d�pendra de la future majorit�.

Au vu des positions tr�s arr�t�es des deux parties, ne pensez-vous pas qu’il serait int�ressant que la population tranche au travers d’une consultation ? Cela serait une occasion de pratiquer la d�mocratie participative ?

Vous savez, les gens �lisent un maire et une �quipe et puis, ils font confiance et on se revoit 7 ans apr�s (sic). Cela ne veut pas dire qu’on ne doit pas les concerter mais on ne peut faire des consultations � tout bout de champ.

Dans ce cas d’esp�ce, il n’y a pas de difficult� : les Gard�ens savent que je veux faire un quartier r�sidentiel. Ils savent aussi, m�me s’il s’en cache, que Canapa veut faire des logements HLM. Maintenant, c’est le Conseil municipal qui est comp�tent et qui a vocation, ou non, � retirer la concession. Quand il a d�lib�r� en juin 2004, il m’a demand� de conc�der � la SEM, et je l’ai fait en toute l�galit�. C’est aussi lui qui lors d’un prochain conseil d�cidera si l’on doit faire appel et continuer la ZAC dans ces conditions ou si une autre d�cision doit �tre prise. C’est le conseil municipal qui me mandatera et �a c’est la d�mocratie.
S’ils votent pour Canapa ils auront des HLM, s’ils votent pour moi, ils auront du r�sidentiel.

Pourquoi M Canapa d�ciderait de faire des HLM dans une commune qui d�passe d�j� le pourcentage de 20% impos� par la SRU ?

Pour s’assurer d’�tre �lu en flattant son �lectorat !

On pourrait vous retourner l’argument : vous faites du r�sidentiel pour plaire � votre �lectorat...

Vous avez raison. D’accord. Mais je pense qu’avec 28% de logements sociaux, c’est aussi l’�quilibre financier et sociologique de la commune qui est en jeu. Il faut savoir combien tout cela co�te. Et on ne va pas faire que du social. En plus, je trouverais aberrant de faire des logements sociaux sur les Coteaux de Ste Musse. Autant je n’ai jamais critiqu� l’implantation des ZAC 1 et 2 de La Planquette — cela a �t� bien fait, avec une mixit� sociale intelligente — mais je connais bien les coteaux. J’y suis n� et faire du logement social l�-haut, c’est d�plac�, c’est d�cal�.

Canapa et moi n’avons pas forc�ment les m�mes objectifs en terme d’�lectorat. Vous savez, ils n’ont pas appr�ci� de perdre leur bastion en 2001 ! Personne n’aurait � l’�poque pari� un centime sur ma victoire.

D’autres sujets sont tout autant pol�miques : la LGV, le p�le aquatique, le tramway...

La LGV va se faire. Pas forc�ment par Toulon, mais elle va se faire pour relier l’arc latin � Paris. La question est de savoir si l’agglom�ration toulonnaise doit �tre y �tre int�gr�e ou pas. Certains d�tracteurs s’insurgent que tant de travaux soient envisag�s pour seulement gagner quelques minutes. Certes, mais si la gare est � Brignole ou � Draguignan, on perd combien de temps pour aller � la gare ?

Mais le TGV passe d�j� � Toulon.

Le jour o� la LGV existe, c’est termin� : il n’y aura plus que des TER. Je suis donc plut�t favorable � une ligne qui passe dans l’agglom�ration, mais pas forc�ment sur la c�te. Ensuite, il faut savoir que le TGV traversant l’agglom�ration ne pourra rouler � pleine vitesse puisque qu’il devra s’arr�ter dans une gare entre Ollioules et La Farl�de.

Et puis qui va croire ces d�lires de viaduc enjambant La Garde ou de tunnel per�ant le Coudon ? Pour traverser l’agglom�ration, je ne vois pas pourquoi la LGV n’emprunterait pas la voie normale puisque le TGV roulera quoi qu’il arrive � 50km/h ! Il ne pourra pas passer � 300 km/h ! C’est pas possible ou alors il faudra creuser un tube 3 pour le faire passer ! Mais l� cela signifierait qu’il ne s’arr�te pas � Toulon et l�, autant faire passer la ligne le long de l’autoroute.

Alors contre ce projet on cr�e des peurs ! J’ai m�me vu des documents avec des sch�mas de viaduc [il plonge � nouveau dans ses papiers et en ressort triomphant un 4 pages couleur]. Regardez ! Une LGV install�e dans le plan ! Une zone inondable !? Un viaduc qui traverse la Pauline ! C’est du d�lire ! On prend les gens pour des imb�ciles.

Pensez-vous que ces craintes soient dues � une mauvaise information ?

Il faut savoir proc�der par �tape. Actuellement, RFF [3] fait ses hypoth�ses de r�seaux. Une fois les dossiers finalis�s, ils seront mis dans les mains des politiques. Si on me dit demain qu’un viaduc traversera La Garde de part en part, je me mets devant et il faudra qu’ils me passent dessus !

Installer la ligne dans le plan ? Mais je me bats justement pour en faire un parc nature ! Soyons s�rieux !

En conclusion, pour que l’agglom�ration reste un p�le fort, elle ne doit pas �tre mise � l’�cart d’une ligne grande vitesse Sud-Est. Mais pas � n’importe quel prix.

Et le p�le aquatique ?

Je m’�tais engag� en 2001 — et c’est bien que mon adversaire y pense maintenant — � ce que le projet soit examin� d�s lors que la communaut� d’agglom�ration sera cr��e. Je dois d’ailleurs avoir un document l�... [il s’immerge dans ses dossiers, les feuillette, ne trouve pas, appelle son collaborateur, et revient vers moi bredouille.]. Une ville comme la n�tre ne peut s’offrir une telle infrastructure. Un maire qui aurait cette id�e devrait tout de suite �tre envoy� � Pierrefeu [4].

TPM est n�e en f�vrier 2002 et le temps de cr�er ses structures de fonctionnement, le projet est redevenu d’actualit� en 2004/2005. On va le faire entre l’universit� de La Garde et le centre Barn�oud de La Valette, parce que c’est facile d’acc�s, parce qu’il y a un parking, parce que l’on peut b�n�ficier de co-financements importants gr�ce � la proximit� de l’universit� et des entreprises. On �largit ainsi l’assiette de financement de cet �quipement.

Le projet a �t� finalis� en septembre 2007 et on a d�cid� de communiquer en janvier 2008. Quelle n’a pas �t� ma surprise de d�couvrir que mon adversaire politique distribuait sur le march� un document sur ce p�le ! Dans un premier temps, la couverture est tellement ambigu� que j’ai tout d’abord pens� qu’il y avait un probl�me avec l’eau de la commune... La communication n’�tait donc pas tr�s bien faite au d�part. J’ai vite constat� qu’il m’avait piqu� mon projet ! C’est de la politique politicienne �a !

En ce qui concerne le lieu et apr�s avoir questionn� les Gard�ens, il ressort que Barn�oud c’est quand m�me mieux que la moiti� du terrain de Castorama (l’autre moiti� a �t� vendue). Sans parler des probl�mes d’acc�s et de circulation.

Et quand on me dit que ce n’est pas � La Garde ! Il y a 200 m pour y aller ! C’est une pol�mique inutile. Si j’avais �t� dans l’opposition, je me serais ralli� � ce projet en reconnaissant qu’il �tait bon.

C’est quand m�me curieux que l’opposition ne soit jamais d’accord avec tout projet que je propose ! En fait elle n’est jamais d’accord sur le lieu. Quand j’ai cr�� la Maison des Associations — un grand succ�s — elle a vot� contre car ce n’�tait pas le bon endroit. Elle s’honorerait de temps en temps de ne pas se cantonner dans une critique syst�matique.

Quand on lit le bilan que l’opposition fait de mon mandat, cela se r�sume � 2 coups de peinture dans une �cole [nouvelle recherche pour constater qu’il n’a pas gard� ce tract et nouvel appel au collaborateur. C’est finalement moi qui lui fournit mon exemplaire.]. Si vous lisez vous constaterez que je donne m�me le cancer !

Vous parlez comme tous les candidats de d�veloppement durable et on peut constater, par exemple, que l’un des derniers b�timents construits � La Garde, la nouvelle r�sidence universitaire, est orient� plein sud mais n’est pas �quip� de panneaux solaires ?

Le d�veloppement durable est une donn�e relativement r�cente mise en avant par l’engagement de Nicolas Hulot et j’ai d’ailleurs r�dig� dans mon programme �lectoral une charte du d�veloppement durable.

On construit le premier b�timent d’�nergie renouvelable au Mas Jouve au Centre A�r� H. Wallon. Le centre a�r� a deux parties, une relativement moderne r�habilit�e en d�but de mandat, et une autre, le mas Jouve, qui mena�ait ruine. On vient de refaire enti�rement le mas Jouve et de l’�quiper du chauffage en g�othermie ! Pourquoi ne pas l’avoir fait avant ? Et pourquoi les autres n’ont rien fait non plus ? Et pourquoi les p�res de nos p�res n’ont rien fait non plus ? On a commenc�.

On fait aussi les tribunes de Guy Mocquet — la grande du stade de foot et une petite du stade de rugby. La grande tribune est pr�vue en �nergie renouvelable. J’inaugurerai d’ailleurs la premi�re pierre apr�s les �lections municipales pour qu’on ne m’accuse pas de manœuvres �lectorales si cette manifestation avait lieu avant.

Je souhaiterais qu’une �tude soit faite sur tous les b�timents communaux, pour que soient examin�es toutes les pistes dans ce domaine-l�. J’ai discut� r�cemment avec Michel Beltramone, le g�rant de la patinoire. Il paie actuellement 10.000 euros par mois d’�lectricit�, et il a 7000 m2 de toiture ! On a bien s�r abord� l’�quipement du b�timent en panneaux solaires.

C’est vrai que jusqu’� pr�sent on n’a pas fait grand chose, mais on commence � en faire et c’est un engagement inscrit dans mon programme et quand on constate que les engagements de ma campagne de 2001 ont �t� tenus � 95%, c’est la preuve que l’on fait ce que l’on dit. On a peut �tre pas fait des choses mirifiques — cela repr�sente tout de m�me 120 millions d’euros , mais tout ce qu’on avait pr�dit a abouti.

Pour revenir � la chose politique, que pensez-vous de la candidature de Kamel Amraoui ? Diriez-vous que une preuve de la vitalit� d�mocratique ?

Absolument. D’ailleurs je n’ai rien fait ni pour ni contre. Il a au moins le courage de s’exprimer. Il consid�re qu’il peut apporter quelque chose au d�bat d�mocratique. Il a publi� ses intentions o� l’on constate que c’est un homme qui a un certain id�al de la vie. Il est sinc�re avec lui-m�me. Et ceux qui essaient de le r�cup�rer se trompent et je vais m�me vous dire qu’il fera un score sup�rieur � ce tout le monde pense. D’une part parce ce qu’il est connu � La Garde, et que son fr�re Sma�l est populaire dans les quartiers.

C’est peut-�tre un signe d’une volont� de renouvellement de la politique ?

Peut-�tre. Mais je m’estime tr�s proche de lui en terme d’id�al. Cela ne fait que 7 ans que je fais de la politique. Ma fonction m’astreignait � un devoir de r�serve. Canapa cela fait plus de 25 ans qu’il est dedans ! Pour revenir � Kamel, sachez qu’il fait un sacrifice. En effet en tant que fonctionnaire il n’a pas le droit d’�tre candidat. Il s’est donc mis en disponibilit� et ne sera donc pas pay� d’ici � ce qu’on le reprenne. Et si je suis �lu, lors de sa demande de r�int�gration, il sera repris.

Vous pensez que vous pourriez travailler ensemble ?

On n’a pas vraiment discut� de fond lors de nos quelques rencontres mais je suis s�r d’avoir plus de points de convergence avec lui qu’avec mon adversaire Canapa. Kamel Amraoui n’est pas un politicien alors que Canapa est un professionnel de la politique, ce qu’il fait bien d’ailleurs.

Mais Canapa m’occasionne beaucoup de soucis. Dans les quartiers il promet des logements � ceux qui en ont besoin, ou des emplois. Il prend ses fiches, note les noms et les t�l�phones et leur donne rendez-vous si il est �lu. Il faut avoir les tripes de le faire. Moi je ne pourrais pas.

Il parle de cr�er des liens avec les entreprises ! Mais je ne l’ai pas attendu pour �a ! On a mis en place le parrainage avec les entreprises en 2002. J’ai cr�� la Maison de l’Emploi. J’ai fait le Plan Local de l’Insertion et de l’Emploi. Mais il est fort. C’est un gars qui a �t� dans l’appareil, qui a suivi les cours du parti, et qui a beaucoup progress�. C’est un vrai politicien.

Mais n’est-ce pas un peu le "jeu" couramment pratiqu� dans les campagnes ?

Pas par moi. Je pr�f�re pratiquer le langage de la sinc�rit� et jusqu’� ce jour, cela ne m’a pas nui.

Propos recueillis le 19 f�vrier 2008.

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[1] Solidarit� et Renouvellement Urbains.

[2] Nda : ne pas oublier que les logements �tudiants sont comptabilis�s dans ce pourcentage, et qu’on doit ces 28% aux pr�c�dentes municipalit�s.

[3] R�seau Ferr� de France.

[4] Pr�cision pour les non autochtones : l’asile d’ali�n�s du Var est localis� � Pierrefeu-du-Var.

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  • Entretien avec Jean-Louis Masson 29 février 2008, par
  • Entretien avec Jean-Louis Masson 26 février 2008 (1 r�ponse)


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