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Scoop : un jour, Hubert Falco ne sera plus ministre !
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mardi 4 mai 2004

par Gilles Suchey

Alors que les salari�s de Cuverville profitaient d’une RTT et que, par l� m�me, les consultations du site d�clinaient au d�triment de la Croissance (merci Martine Aubry), une affaire secouait le monde politique fran�ais : Hubert Falco allait-il devoir choisir entre la d�fense des personnes �g�es et celle des Toulonnais ?

es grabataires de la ville-pr�fecture du Var eussent aim� que cette question ne se pos�t pas. C’est Matignon qui leva le li�vre : « la r�gle du non-cumul entre un mandat local et la fonction de ministre "ne souffre d’aucune exception" et les ministres concern�s ont "un d�lai de quelques semaines" pour s’y conformer » (AFP, 20 avril).

Question : combien valent quelques semaines en comptabilit� minist�rielle ?

« On se pliera � ce que Matignon veut. Ma pr�occupation premi�re, c’est cependant la pr�paration de l’�t�, apr�s il sera temps de prendre la d�cision que Matignon souhaite », dit le ministre d�l�gu� aux vieux gr�ements (Reuters, 20 avril). L’�t� ne devant pas commencer avant le 21 juin, il semblerait que quelques semaines puissent donc se compter en quelques mois. Et puis, fin juin, la nouvelle d�b�cle de l’UMP (aux Europ�ennes cette fois-ci) aura sans doute �t� consomm�e. Chirac pourra d�brancher la perfusion de Raffarin, renvoyant ainsi les ministres � leurs mandats locaux. Fin des probl�mes existentiels.

Hubert avait pu b�n�ficier d’un traitement de faveur � la constitution de Raffarin II pour services rendus � la R�publique : en devenant maire de Toulon en 2001, il avait referm� la parenth�se extr�miste ouverte par le frontiste Jean-Marie Le Chevallier six ans plus t�t. Mais cela ne pouvait durer �ternellement. « A partir du moment o� il acceptait de participer au nouveau gouvernement, il �tait clair qu’il devrait renoncer � son mandat », selon Matignon (Le Monde, 24 avril).

Huberman insiste sur les particularit�s de sa ville : « tout le monde conna�t la situation toulonnaise o� l’extr�me droite demeure tr�s forte. A l’heure d’une B�r�zina nationale, je viens ici de reprendre deux cantons, dont un au Front national. Il faudra donc prendre en compte les sp�cificit�s d’une ville difficile reconquise sur le FN » (Reuters, 20 avril). Voil� de chouettes propos qu’il convient de nuancer. Quand le maire dit qu’il vient de reprendre deux cantons, il laisse penser qu’il a fait �a tout seul. Ce qui n’est pas tr�s sympa pour ses adjoints Cavanna et Di Giorgio, les vrais nouveaux �lus. Une mani�re de signifier sa position de petit p�re du peuple UMP local. Il brandit aussi le spectre brun en se vantant d’avoir repris un canton au FN. Ce n’est pas tout � fait exact. Le FN a depuis longtemps d�sert� le Conseil g�n�ral du Var, voire la mairie de Toulon, et Falco n’a pas franchement eu de probl�me pour s’emparer d’un H�tel de ville qui avait implos� � l’�poque de la "tra�trise" de M�gret, bien avant 2001. Les �lus extr�mistes s’�taient alors �parpill�s entre FN et MNR, voire d’autres �tiquettes improvis�es (� droite), comme Dominique Michel, ex-adjoint de Le Chevallier, et titulaire du canton du centre-ville jusqu’� la tranquille victoire de Robert Cavanna face � une gauche en ordre dispers�.

Ministre d�l�gu� aux personnes �g�es, maire de Toulon, Pr�sident de l’agglom�ration Toulon Provence M�diterran�e.
Le sacerdoce d’Hubert Falco conf�re � ses prises de parole une solennit� d�nu�e de toute sorte d’emphase : « J’ai une mission, faire prendre en consid�ration la r�volution sociale du vieillissement. J’irai au bout. Ensuite, je prendrai une d�cision dans l’int�r�t g�n�ral. Je la prendrai seul. Ce matin, un adolescent m’a demand� si j’allais partir et a dit qu’il ne le souhaitait pas. Le jour o� je prendrai cette d�cision, en mon �me et conscience, je le ferai en pensant � ce qu’il a dit » [1]. En langage de tous les jours, cela signifie que cette histoire de d�mission, �a lui en secoue une sans remuer l’autre.

Anecdote : son pote Horace Lanfranchi qui lui avait succ�d� � la t�te de la collectivit� d�partementale en 2002 [2], lui a remis en avril le titre de "pr�sident honoraire du Conseil g�n�ral du Var". N’oublions pas qu’Hubert est rest� repr�sentant du canton de Besse sur Issole jusqu’en mars dernier.
Un mandat honoraire. En voil� au moins un que l�-haut, ils ne pourront pas lui prendre.

(sur une lettre distribuée aux toulonnais après sa nomination au gouvernement Raffarin II)


[1] Conseil municipal du 23 avril 2004, propos rapport�s par Var matin.

[2] Nomm� au gouvernement Raffarin II, il avait aussi d� l�cher son mandat de s�nateur.



> Scoop : un jour, Hubert Falco ne sera plus ministre !
6 mai 2004, par   [retour au début des forums]

D’autant que dans le 9�me canton, la "victoire" du candidat UMP n’�tait pas acquise d’avance. Le retrait du candidat FN (arriv� 3�me au premier tour avec 19,48 %), peut para�tre bien �trange et arrange de toute fa�on les affaires de la droite toulonnaise. M�me si le candidat UMP clamait n’avoir "rien � faire du soutin du FN", ce retrait ne peut pas nous laisser indiff�rents.