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Lagoubran 1899 : Boum ! Et apr�s ?
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En mati�re d’ « articulation de l’�conomique et du social au sein de l’entreprise », l’Union Patronale du Var (UPV) s’autoproclame pr�curseur, « et met � disposition des entreprises adh�rentes un Service Social compos� de quinze assistantes sociales dipl�m�es d’Etat et de huit secr�taires sur l’ensemble du territoire varois ». L’UPV entend aborder « l’actualit� du social [...] » et s’int�resse principalement � « ce qui peut se passer dans la sph�re des pratiques sociales et de la relation entre les acteurs du social et le monde de l’entreprise, de la politique et de la vie �conomique » [1]. Remarque : il est de notori�t� publique que Jean-Pierre Raffarin trouve son inspiration chez les pr�curseurs amis, et c’est sans doute � la lecture des intentions du Medef toulonnais qu’il a d�clar� vouloir faire de la « coh�sion sociale » le grand dossier de la rentr�e [2]. Au mois de juillet dernier, le Canard Encha�n� nous r�v�lait que les patrons varois touchaient des allocations ch�mage depuis plus de quarante ans. L’Assedic du Var « a pay� une cotisation annuelle de (25000 euros en 2003) au Medef local [...] Cette dr�le de coutume locale a �t� d�couverte au d�but de cette ann�e, � l’occasion de la fusion des Assedic du Var et des Alpes-Maritimes. L’Unedic, alert�e par une lettre anonyme, a alors d�clench� une enqu�te interne sur les liens entre l’organisme varois et l’Union patronale, � laquelle adh�rent quelque 5000 entreprises locales ». Le Canard rapporte que les aides vers�es � l’UPV �quivalaient « � 0,5% de la masse des salaires des employ�s de l’Assedic ». L’alibi r�side dans la non-existence d’un comit� d’entreprise pour les personnels de l’Assedic ; prestation que fournissait alors l’UPV. « Sauf que cette manne a continu� � tomber » apr�s cr�ation d’un CE aux Assedic du Var. Nous apprenons, toujours dans cet article, qu’ « au moment de la fusion des Assedic des Alpes-Maritimes et du Var, cinq soci�t�s se sont disput� le march� de nettoyage des locaux varois de l’assurance-ch�mage [260000 euros/an]. Or ce ne sont pas les moins chers qui l’ont d�croch�, mais la soci�t� Estra, que dirige G�rard Cerruti, le pr�sident du Medef local ». Ce m�me Cerruti, qui admet que son UPV est « atypique », a r�cemment coup� le ruban tricolore d’une nouvelle blanchisserie dans la commune de la Garde en pr�sence du Ministre d�l�gu� aux personnes �g�es et maire de Toulon, M. Falco, du pr�sident de la Chambre de Commerce, M. Bessudo, du pr�sident de la Chambre r�gionale de commerce, M. Poggi, et de tr�s nombreux autres chefs d’entreprises. On lave le linge sale en famille, ricanent les anciens. L’ann�e derni�re, Cerruti avait analys� les causes profondes du massacre estival. « A l’�vidence », expliquait-il, « la canicule a mis en valeur le revers et la perversit� des 35 heures. » Il regrettait d’ailleurs que le gouvernement n’ait pas profit� de l’occasion pour « supprimer » cette maudite r�forme. Implorant les dieux climatiques, il levait les bras au ciel : « Quel autre �v�nement nous am�nera vers un peu plus de raison dans l’organisation du travail ? » [3]. Mais gr�ce � ses pouvoirs paranormaux, son copain Huberman a emp�ch� la d�rive des temp�ratures. Pas de nouvel �v�nement catastrophique pour ouvrir les yeux du Gouvernement. Esp�rons que cela ne nuira pas � la complicit� des deux amis. Il y a encore tant de rubans � couper ! [1] Sur le site de l’UPV. [2] 18 ao�t 2004. [3] L’�dito de Cerruti se trouve ici.
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