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Radi� des listes de l’ANPE pour incontinence ?
(11/04/2004)
Le cadavre du Tigre flotte encore
(13/11/2003)
ELIOR : l’IUFM de Draguignan fait des �conomies
(04/11/2003)
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A l’heure o� les professionnels de l’h�tellerie varoise s’inqui�tent de la baisse de fr�quentation estivale (de 15 � 30% entre les mois de juillet 2003 et 2004), Cuverville s’int�resse au fantasme du casino, symbole du tourisme triomphant, manne financi�re pour les �lus sans imagination, lieu de perdition pour Philippe Bouvard et autres joueurs en goguette. es aficionados des terrains de sport l’avaient peut-�tre d�j� remarqu� : les casinos Partouche affichent leurs couleurs sur les maillots et banderoles des clubs de l’aire toulonnaise. On pourrait penser que nos sportifs pr�sentent des qualit�s publicitaires int�ressantes. Or la situation purement sportive des deux �quipes affichant les plus grosses affluences n’est pas reluisante : CFA pour les footeux [1] et ProD2 pour les rugueux (force est de constater la plus faible aura du basket masculin et du hand f�minin locaux, pourtant pensionnaires de leur D1 respective). Si ce n’est pour la pub que les casinos d’Hy�res et Bandol s’affichent, ce sera certainement pour rester dans la course aupr�s des �lus. Le potentiel de l’agglom�ration Toulon Provence M�diterran�e est important. Les communes adh�rentes peuvent presque toutes accueillir un �tablissement de jeux �tant donn� leur qualit� de villes d’eaux et de tourisme [2]. Poker menteurLes villes qui composent TPM se tournent essentiellement vers le tourisme, et pas forc�ment le plus familial ou prolo. La reconversion des activit�s et le ch�mage ont un co�t, les villes ne pouvant tirer sur les bas de laine russes comme cela se pratique sur la Riviera. Le tourisme implique �galement des frais : investissements que l’ami Falco aime � qualifier de structurants (palmiers, g�raniums, goudrons multicolores) ; animation dite culturelle (offices du tourisme, comit�s des f�tes, festivals, pseudo-festivals et feux d’artifices) ; entretien sp�cifique des structures urbaines et saisonni�res (les plages) par la mobilisation d’agents municipaux suppl�mentaires ; s�curit� relative � l’augmentation consid�rable de la population en haute saison (postes de secours pour la surveillance des plages, police municipale, �quipes charg�es du contr�le anti-incendies). « De nombreuses municipalit�s souscrivent �galement des polices d’assurance pour se pr�munir contre des risques �ventuels » [5]. Tout cela dans un contexte de concurrence globalis�e o� il s’agit de ne pas baisser la garde. Ces d�penses peuvent �tre en partie compens�es par l’installation d’un casino sur le territoire de la commune, gr�ce � deux types de ponctions : 10% du pr�l�vement op�r� par l’�tat sur le produit brut des jeux r�alis� par l’�tablissement sont revers�s � la ville ; elle b�n�ficie en outre d’un second pr�l�vement appliqu�, dans la limite de 15%, au produit brut des jeux apr�s abattement de 25%. L’exploitant d’un casino doit �galement contribuer pour plus de 40% au fonctionnement d’un th��tre, d’un orchestre ou d’un op�ra ayant une activit� r�guli�re (amendement "Chaban" � une loi du 5 janvier 1988). C’est pour cela que la ville d’Hy�res, par exemple, b�n�ficie d’un forum situ� sous ses machines � sous.
Le Pradet s’est lui aussi int�ress� un temps � la reconversion de sa cave coop�rative. La manne et les manantsSi les communes de TPM ont financi�rement � gagner avec l’implantation d’un �tablissement de ce type, rien n’est moins certain pour les habitants. D’autre part, l’�conomie v�hicul�e laisse perplexe. La client�le recherch�e est plut�t hupp�e. Or ceux qui viennent d�penser leur fric aux machines � sous ne le sont pas toujours. De plus, les casinos ne r�clament qu’une main d’�uvre peu qualifi�e et flexible : agents de s�curit�, stewards, h�tesses, serveurs en tous genres, personnels de nettoyage (dont Accor a montr� toute l’�tendue de leur mall�abilit�). Nous ne parlons pas du travailleur saisonnier qui viendra vendre sa force vitale pendant 4 mois de l’ann�e pour satisfaire les envies de planche � voile (ou autres) de madame la baronne. « Cons�cutive d’une pr�carit� li�e � son emploi, � ses revenus, � son d�paysement et m�me son d�racinement, la difficult� du saisonnier � trouver sa vraie place dans l’organisation sociale de la station peut �galement constituer un frein au dynamisme de celle-ci. Le sentiment d’appartenance � la collectivit� fait parfois d�faut, entra�nant une forme d’indiff�rence ou de d�tachement vis � vis du vacancier qui s’en aper�oit. N’�tant pas v�ritablement actionnaire de l’�conomie locale et peu int�ress� au partage des b�n�fices, le saisonnier retourne sur lui-m�me des insatisfactions qu’une autre organisation contractuelle lui ferait peut-�tre oublier » [7]. Ce lien social rompu par le tourisme au sein des villes d’accueil ne s’applique pas aux seuls saisonniers. Les autochtones le ressentent �galement : manque de logement social mais essor des r�sidences secondaires, recul des surfaces agricoles, non respect de la loi pour les nomades, la liste est longue. Pour certains la C�te d’Azur, pour d’autres la c�te d’usure. [1] CFA : Championnat de France Amateur. D’accord, la DNCG les a vol�s ! [2] Les stations class�es baln�aires, thermales ou climatiques ont seules la possibilit� d’ouvrir et d’exploiter un casino (loi du 15 juin 1907 r�glementant le jeu dans les casinos). Les exceptions sont possibles : Aix-en-Provence n’entre plus dans toutes ces cat�gories, ce qui ne l’emp�che pas de poss�der un rutilant "Pasino". [3] Lib�ration, 24 juillet 2004. [4] Dominique Desseigne, PDG de Barri�re, cit� par Lib�ration, 24 juillet 2004. [5] Voir le site du minist�re de l’Economie et des Finances d�di� aux collectivit�s locales. [6] Lib�ration, 24 juillet 2004 ; « L’investissement n�cessaire pour rafler la mise dans une grande ville d�passerait ainsi les 50 millions d’euros ». [7] Sur le site de Tourisme durable.
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