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.:: TOULON AGGLOMÉRATION ::.
Toulon vote son budget
(26/12/2003)

 

 

 

 

 
NOS REPORTERS INVESTIGUENT
Vitel et Bernardi � l’assembl�e g�n�rale du CIL des trois quartiers
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mardi 15 avril 2003

par Emanuel Haumant

Le 29 mars s’est tenue l’assembl�e g�n�rale du CIL des trois quartiers, haut lieu de la d�mocratie locale. Les probl�mes de propret�, de s�curit� et de stationnement ont pu �tre abord�s en pr�sence d’une cinquantaine de personnes. A la tribune, devant un poster un peu d�fra�chi de monsieur le maire, Ma�tre Bernardi [1] et Docteur Vitel [2] alimentaient les d�bats.

pr�s la pr�sentation classique du rapport d’activit� et du rapport financier, il est question du renouvellement des �lus du CIL. Parmi les candidats, quatre sortants et trois nouvelles candidatures. Juste avant le vote, Docteur Vitel intervient : « sept candidats pour sept si�ges (rires), un coup de chance ! » La d�mocratie locale est un exercice difficile.

L’objectif principal de la r�union est d’�laborer une liste de dix questions pr�cises, qui seront pos�es aux �lus toulonnais lors d’une r�union publique.

Interruption momentan�e de l’ordre du jour

Le pr�sident du CIL prend donc la parole pour relancer le d�bat sur l’�laboration de cette liste. Mais il est rapidement interrompu par Docteur Vitel (ils se tutoient), arriv� en retard et ne pouvant rester tr�s longtemps ; il doit se rendre � des �lections internes � son parti politique. D’o� un long monologue o� l’on apprend que :

Docteur Vitel est un urbaniste �m�rite.
« Toulon est une association de quartiers, des petits villages, c’est un challenge, parmi les vingt plus grandes villes fran�aises, c’est unique une telle structure ».

Docteur Vitel est tr�s clair.
« Chaque quartier est un village en lui m�me, il y a beaucoup d’atouts. On per�oit mieux les besoins de la population, �a permet de gagner du temps. Il faut r�orienter la politique locale au sein de l’agglom�ration, garder la sp�cificit� de chaque quartier en l’harmonisant. Chacun a une vie sociale identique aux autres toulonnais au sein de la commune ou de l’agglom�ration ».

Parfois, Docteur Vitel a un d�clic.
« L’association les amis de l’�cole publique des trois quartiers [3] est une initiative qui va dans ce sens. C’est vrai ici, c’est vrai pour d’autres endroits. Au Conseil G�n�ral je m’occupe de l’�conomie. J’�tais au salon du patrimoine � Paris et �a a �t� un d�clic : on utilise le patrimoine local pour promouvoir le local ».
« La vall�e du Las par exemple, on voulait y mettre une autoroute � quatre voies. On a l� un joyau. Il y a n�cessit� de reprendre l’histoire, de cr�er des sentiers de randonn�e, des pistes cyclables [4] de cr�er un mus�e. On verra comment on peut nous aider, hein Louis ? » et Louis (Bernardi) de r�pondre : « Absolument ».
« La cit� ouvri�re de Montety, on parlait d’en faire une gare TGV. Il faut conserver cette zone, y d�velopper les arts (musique, peinture, sculpture) afin de cr�er un p�le culturel autour de l’Om�ga Z�nith. Et r�aliser, comme on veut le faire, ce pont entre le th��tre et le z�nith. Qu’on retrouve cette humanit� qu’on a perdue ».
« Ce qu’il y a de nouveau dans nos quartiers c’est le stationnement ventouse, certains se garent dans nos quartiers pour se rendre en ville. Il y a l� le probl�me des transports en commun, 16% de fr�quentation pour des bus qui roulent en moyenne � 5 km/h ».
Voil� donc pourquoi les Toulonnais se sont subitement mis � p�daler. A v�lo on fait vite du 10 km/h et encore, pour les moins v�loces !

Ma�tre Bernardi est indispensable.
« Hier soir Monsieur Falco a �voqu� l’acquisition des terrains d’EDF qui serait act�e, et le projet d’en faire des parkings. Les propos �crits de ma�tre Bernardi sont all�s dans le bon sens. Comme d’habitude, Bernardi a �t� �cout� ». Et Bernardi de r�pondre : « Merci ».

Docteur Vitel diminue l’accroissement...
« Au niveau national, nous nous sommes occup�s de la s�curit�. Nous avons commenc� � diminuer l’accroissement de la d�linquance. C’est � adapter � la politique locale  ».

...Mais veut aussi accro�tre la diminution.
« Les imp�ts, d’accord pour financer le positif mais pas pour financer le n�gatif qu’on g�n�re : maintenant nous construisons des bacs � sable pour les chiens, avant les bacs � sable �taient pour les enfants ».

C’est sur ces propos techniques que se termine l’intervention du docteur Vitel que certains osent presque applaudir.

Ma�tre Bernardi et la reconnaissance du ventre

Suivent ensuite quelques questions. Une personne pr�sente dans l’assembl�e pr�cise que le POS [5] est encore en r�vision et qu’il doit laisser sa place au PLU [6]. Il s’inqui�te qu’entre temps des constructions d’immeubles ne soient accord�es.
Ma�tre Bernardi intervient en faisant valoir que le POS actuel est criticable et que dans ce cas, la ville a la possibilit� de refuser le permis de construire car il porterait atteinte au futur PLU. Au cas o� le permis est accept� on peut toujours plaider un recours au tribunal administratif de Nice. « Soit vous le faites vous m�mes, soit vous faites appel � un avocat. Pas moi, je ne pourrais pas plaider contre la ville de Toulon ».

Un autre intervenant signale que ces derniers temps, les policiers municipaux avaient verbalis� des voitures en stationnement g�nant et qu’il fallait que �a cesse. «  O� pouvons nous nous garer ?  » Bernardi, tr�s toulonnais : « C’est criard de verbaliser des habitants qui se garent comme ils peuvent car ils ont des choses � faire dans le quartier ».
C’est vrai qu’� la Loubi�re, Ma�tre Bernardi est presque syst�matiquement gar� en stationnement interdit. Idem quand il s’agit d’aller faire ses courses rue Lamalgue (voir l’article Un �lu toulonnais pris en flagrant d�lit d’incivilit�).

Apr�s avoir r�capitul� les questions de la liste, le pr�sident du CIL passe la parole au Lieutenant de police charg� du secteur. On apprend qu’un commissariat de proximit� a �t� install� aux tours Sainte Catherine, faute d’avoir pu trouver des locaux plus appropri�s. Il pr�cise que dans son secteur, les faits de d�linquance ont chut� de 30% et leur �lucidation augment� de 40%. Mais une intervention du public informe d’un vol � l’arrach� r�cemment commis place du cimeti�re central. Le lieutenant de police est d�j� au courant, il compte pr�venir la BAC [7]. Ma�tre Bernardi, bien inform� de la chose polici�re : « Je tiens � f�liciter ces policiers d’�lite qui ne sont pas � l’abri d’un exc�s de z�le. Dans ce cas [les bavures ?] les policiers n’ont aucun droit, les autres oui ».
Une personne dans l’assembl�e apporte un t�moignage personnel : elle �tait pr�sente devant le Mc Donald’s du boulevard de Strasbourg lorsqu’un jeune a lanc� un oeuf sur la vitrine, « la BAC n’y est pas all�e de main morte, je trouve que la sanction inflig�e est s�v�re ! »
Et ma�tre Bernardi de r�pondre, sur un ton p�remptoire : « Et bien il a eu ce qu’il m�ritait ! »

Il est midi pass�, la s�ance est sur le point d’�tre lev�e. Le lieutenant de police fait part de sa d�cision de contr�ler r�guli�rement la vitesse des automobilistes en ville, en utilisant les nouveaux moyens � sa disposition : « on r�gle les appareils 20 km/h au dessus de la vitesse autoris�e (rires) ».

Cette assembl�e g�n�rale se termine. Plus qu’un lieu d�mocratique, c’est surtout un endroit o� chacun, suivant ses pr�occupations, peut venir faire son propre lobbying local. D�sert�s, les CIL n’en restent pas moins des lieux r�put�s influents quand il s’agit de faire pression sur la municipalit�. Et quand vous avez l’occasion de rencontrer, en chair et en os, de tels orateurs avec de si bonnes id�es, autant ne pas rater l’occasion de rester au lit pour une grasse matin�e.


[1] Conseiller g�n�ral du Var.

[2] D�put� et Vice pr�sident du conseil g�n�ral du Var, Pr�sident de la Commission Economie - Emploi.

[3] En d�but de s�ance, une �tudiante en premi�re ann�e de BTS tourisme a pr�sent� son projet d’�tude : obtenir le classement du b�timent de l’�cole primaire des trois quartiers, une belle construction qui date de Jules Ferry. C’est dans cette perspective que l’association les amis de l’�cole publique des trois quartiers a �t� cr��e.

[4] Non, s’il vous pla�t, pas de pistes cyclables ! : Dans Toulon � v�lo on d�passe les moccos

[5] Plan d’Occupation des Sols, du ressort de la municipalit� de Toulon.

[6] Plan Local d’Urbanisme, du ressort de TPM.

[7] Brigade Anti-Criminalit�.



> Vitel et Bernardi � l’assembl�e g�n�rale du CIL des trois quartiers
20 juin 2003, par   [retour au début des forums]
csif-cem

Bonjour, ayant re�u le texte de la r�union du 24/04/03 avec les CIL et Vitel je suis tomb� par hasard sur votre site :-)

Bref je suis Six-fournais membre de l’association Priartem (lutte contre les antennes relais) et membre d’un comit� scientifique sur le sujet : www.csif-cem.org

Je voulais juste vous signaler que ce que le D�put� Vitel appelle ’dialogue’ est le fait de faire une r�union sur les antennes relais uniquement avec les op�rateurs (...) et que au point de vue arguments scientifique cette r�union �tait pleine de non sens. Salutations R. GAUTIER

> Vitel et Bernardi � l’assembl�e g�n�rale du CIL des trois quartiers
17 avril 2003, par   [retour au début des forums]

Vitel et Bernardi entr�s en politique Et l’un voil� deux jours et l’autre voil� mille ans Mais pour les d�finir, les hommes polis tiquent Et soudain pris d’un doute : Sont-ce mi-lourd et mi-lent ?

> Vitel et Bernardi � l’assembl�e g�n�rale du CIL des trois quartiers
16 avril 2003, par   [retour au début des forums]

Bel article critique et vif ! Voil� qui permet d’en apprendre beaucoup sur les moeurs de la d�mocratie toulonnaise. A n’en pas douter, l’auteur de l’article ne sera pas forc�ment pr�sent � la prochaine CIL, � raison ! Mais qu’il se rassure, les comit�s de quartiers ou toutes autres instances de d�mocratie dite "participative" se d�roulent tr�s souvent de cette fa�on dans les villes de France. Bon courage tout de m�me !!