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mardi 2 mars
samedi 14 février
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L’actuel pr�sident de la r�publique a toujours r�v� d’un r�f�rendum sur l’�ducation. Il aurait enfin pu poser la question primordiale du syst�me �ducatif fran�ais : « �tes vous pour ou contre le port du string � l’�cole ? » ou bien « faut-il interdire la cigarette dans la cour des lyc�es ? » et rester dans l’histoire. Malheureusement, il devra se contenter du grand d�bat national sur l’avenir de l’�cole, organis� par M. Luc Ferry, sinistre h�ritier du fameux Jules du m�me nom. Les modalit�s du d�batLa commission Th�lot [1] est mise en place pour synth�tiser « 60 millions d’avis � partager : que vous soyez �l�ve ou ancien �l�ve, parent ou grand-parent d’�l�ves, membre ou non de l’Education nationale, vous avez des souvenirs, un point de vue sur l’Ecole, un souhait � exprimer, une exigence ou une id�e � faire valoir. C’est votre exp�rience personnelle qui nous int�resse ». Pour cela, 21 th�mes ont �t� pr�d�finis par la commission. Qui parle de d�magogie ? L’objectif est de r�diger une nouvelle loi d’orientation en remplacement de celle compos�e en 1789 -pardon, en 1989- par Lionel Jospin, alors Ministre de l’Education. Comme l’annonce M. Th�lot dans le Monde de l’�ducation du mois d’octobre 2003, « c’est un effort de d�mocratie directe [...] La commission remettra un rapport prospectif �non�ant des sc�narios et des choix possibles. Au gouvernement ensuite de faire ses choix ». De la d�mocratie directe ? Le mammouthDans le contexte actuel, ce d�bat ne s’annonce pas sereinement. Depuis de nombreuses ann�es, les orientations du minist�re de l’Education sont ind�pendantes des ministres successifs. Pour prendre le cas de M. Ferry, il est l’ancien pr�sident du Conseil National des Programmes (1993 � 2002), nomm� par M. Bayrou, il a activement collabor� avec M. Lang et M. All�gre lors de la mise en place de la derni�re r�forme [2] qui date de 1930 - oups, je voulais dire 2000. Vous pensez donc je suis Le process communicationnel est �prouv�, nous en avons r�cemment fait l’experience avec les assises des libert�s locales et le conseil d’orientation des retraites qui ont cautionn� les derni�res r�formes sur la d�centralisation et les retraites. On consulte une commission d’expert qui r�dige un rapport �tablissant tous les sc�narios envisageables et le gouvernement en extrait les mesures qu’il souhaitait mettre en application bien avant que la consultation n’ait lieu. Comme le dit M. Th�lot, « le processus du d�bat est aussi important que son r�sultat ». Apr�s avoir convaincu l’ensemble des fran�ais que le syst�me �ducatif �tait � la d�rive, c’est maintenant une grande th�rapie de groupe qui est propos�e afin de d�boucher sur un constat partag�. Le pompon est atteint lorsque M. Th�lot explique dans le Figaro comment seront synth�tis�es les 15000 contributions au d�bat : « Chaque d�bat donnera lieu a la r�daction de 3 phrases r�sumant les trois priorit�s qui se seront d�gag�es, ce qui fera 45000 phrases. Ce sont ensuite des logiciels informatiques qui devraient nous aider � faire une premi�re synth�se de ces 45000 phrases qui seront ramen�es � 500 ». Une privatisation en cours ?Il est particuli�rement inqui�tant de constater que lorsque Messieurs Darcos et Ferry sont auditionn�s � l’Assembl�e Nationale ou au S�nat, c’est devant la commission des finances qu’ils s’expriment. Toutes les mesures pseudo p�dagogiques invoqu�es, le sont uniquement pour justifier des mesures �conomiques ou des modes de gestion du capital humain plus rentables. C’est la n�gation de l’int�r�t des �l�ves et donc de l’ensemble de la population. Ces orientations sont souvent des cons�quences de l’Accord G�n�ral sur le Commerce des Services (AGCS) [4] qui se donne pour objectif de lib�raliser progressivement l’ensemble de ce qui peut �tre commercialisable, y compris l’�ducation depuis 1994. La messe est dite. Sachant que 77 % de ces d�penses repr�sentent les salaires, charges et pensions des personnels, il ne faut pas �tre grand clerc pour deviner quels seront les prochains axes de la r�forme.
[1] Conseiller ma�tre � la Cour des Comptes, Claude Th�lot est un ing�nieur polytechnicien dipl�m� de l’Ecole nationale de la statistique et de l’administration �conomique (ENSAE). Ses nombreuses responsabilit�s l’ont amen� plusieurs fois � agir au sein du syst�me �ducatif fran�ais notamment, de 1990 � 1997, comme directeur de l’�valuation et de la prospective au Minist�re de l’Education, puis, de janvier 2001 � f�vrier 2003, comme pr�sident du Haut Conseil de l’�valuation de l’�cole. [2] La r�forme des lyc�es a mis en place une nouvelle r�duction des horaires et des programmes pour financer les Travaux Pluridisciplinaires Encadr�s (TPE), les Itin�raires De D�couverte (IDD) et les Projets P�dagogiques � Caract�re P�dagogique (PPCP). [3] Environ un enseignant sur deux partira � la retraite d’ici 10 ans. [4] L’AGCS fait partie du trait� de Marrakech sign� en 1994 par plus de 130 Etats du monde. C’est ce m�me trait� qui a cr�� l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). L’anc�tre des accords commerciaux est le GATT (General Agreement on Tariffs and Trades) sign� en 1947. Depuis cette date ont eu lieu 8 cycles de n�gociations, augmentant progressivement la libre concurrence au niveau plan�taire au b�n�fice des entreprises des pays les plus puissants. [5] En 2002, 103 milliards ont �t� d�pens�s pour l’�ducation : [6] 6,5 millions pour le premier degr�, 5,7 millions pour le second degr� et 2,2 millions pour le sup�rieur [7] Au premier janvier 2003, le minist�re de l’Education nationale r�mun�re 1.326.000 personnes, soit 13% de plus qu’en 1990, r�parties entre 1.000.000 d’enseignants (76.5%, proportion stable) et 300.000 personnels non enseignants ; 1.182.000 appartiennent au secteur public et 144.000 au secteur priv� sous contrat. Deux personnes sur trois sont des femmes Tous niveaux d’enseignement confondus, on compte environ 15 �l�ves ou �tudiants par enseignant. Au total, c’est 5% de la population active qui �marge au budget de l’Education nationale.
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