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Vigipirate : autres effets collat�raux
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vendredi 25 juin 2004

par Olivier Vermert

Cuverville vous a d�j� racont� l’histoire de l’organisme public qui condamne ses toilettes pour �viter les attentats suicide.
Voici le d�tail d’une aventure plus originale v�cue par un administrateur de votre web-journal pr�f�r�.
Oui, il est possible de participer � la lutte contre l’Axe du Mal sans m�me s’en rendre compte.

ela se passe le 9 juin 2004 dans le TGV 6111, entre 11h20 et 15h23. Deux copains toulonnais partis en goguette � Paris sont sur le chemin du retour. Appelons-les Gaspard et L�on. Gaspard et L�on voyageront dans le m�me train � quelques wagons de distance puisqu’ils ont pris leur billet ind�pendamment l’un de l’autre. Ils conviennent de se retrouver dans la voiture-bar.

Le TGV affiche complet. En ces p�riodes troubles de terrorisme plan�taire, les emplacements destin�s aux bagages ont �t� condamn�s par du scotch de d�m�nageur que certains voyageurs n’h�sitent pas � arracher, parce qu’il est impossible de mettre un sac plus gros qu’une banane dans les goutti�res pr�vues � cet effet. D’ailleurs, les valises s’accumulent dans les couloirs et sous les si�ges.

Une voix dans le haut-parleur pr�conise la vigilance.

Peu apr�s le d�part, l’employ� de la Compagnie des Wagons-lits invite les voyageurs � venir se sustenter au bar. Ob�issants, les deux comp�res s’y rendent et commandent un caf� (chacun, puisqu’ils ont plus de 4,6 euros en poche). Leurs discussions les conduiront tr�s loin.

Premier arr�t : Avignon.
Deuxi�me arr�t : Marseille.

Bient�t le terminus � Toulon. Nos amis d�cident enfin de regagner leur compartiment respectif.
Gaspard peine un peu � atteindre sa place, car beaucoup d’impatients sont debout, pi�tinant avant l’ouverture des portes.
Une fois le train d�finitivement stopp�, il descend sur le quai de l’endroit o� il se trouve pour remonter dans le bon wagon quelques m�tres plus loin et r�cup�rer le sac rest� sous son si�ge. Mais le bagage a disparu. Un quidam qui semblait attendre sur le marchepied du compartiment � pr�sent d�sert� engage la conversation, et raconte � Gaspard... Des gens se sont inqui�t�s de ne pas le voir revenir � sa place, ni � Avignon, ni � Marseille. Alors, n’�coutant que leur devoir, ces courageux citoyens ont pris la d�cision de balancer son sac sur le quai de la cit� phoc�enne. Avant l’explosion in�luctable. Sans m�me alerter les contr�leurs, car le civisme n’attend pas.

J’ai bien tout relu Kafka. Gaspard et L�on rejoignent � pr�sent le service des r�clamations pour exposer le probl�me. La dame SNCF r�torque en substance : ah ben oui, il ne faut pas laisser ses bagages, si vous faites �a dans la gare c’est 1500 euros d’amende, si votre sac a �t� r�cup�r� par les services de Marseille vous allez avoir une amende, c’est s�r, mais allez voir � l’accueil. Merci madame.

A l’accueil, le personnel se montrera initialement incr�dule, et donc finalement beaucoup plus compr�hensif. Coup de fil � Marseille. Le sac qui tra�nait sur le quai a effectivement �t� r�cup�r� par les services de la gare. Il est disponible l�-bas, au d�partement des objets trouv�s, pour la modique somme de 7 euros la consigne sans compter l’aller-retour.

Boire un caf� dans le train co�te d�cid�ment de plus en plus cher.



> Vigipirate : autres effets collat�raux
2 juillet 2004, par   [retour au début des forums]

Il para�t maintenant qu’il faut faire �tiqueter ses bagages avant de monter dans le train... Ca �vitera s�rement ce genre de d�sagr�ment.