R�sum� de l’�pisode pr�c�dent  : les ex ont de l’avenir.

Ca commence mal

Le 15 juin, avant de partir en vacances, deux magistrats de la cour des comptes relevaient que le pr�sident de la r�gion Provence-Alpes-C�te d’Azur, Michel Vauzelle, avait d�pens� 20.000 euros de nuits d’h�tel � Marseille pendant quatre ans (de 1998 � 2002), aux frais de la princesse.

Apr�s que le Figaro s’en fut fait l’�cho, M. Vauzelle donna quelques pr�cisions lors d’une conf�rence de presse :
"J’ai pens� que plut�t que d’avoir un appartement de fonction, comme j’en ai le droit, il �tait plus simple que je rentre chez moi � Arles tous les soirs (...) et une nuit par mois, j’ai effectivement d� dormir � l’h�tel."
"Mais apparemment, ce n’�tait pas du sentiment des deux magistrats de la cour des comptes, et j’ai rembours� la nuit par mois que l’assembl�e avait pay�e", avant de rectifier : "j’ai fait un don au conseil r�gional". "Les contribuables paieront donc d�sormais pour un appartement de fonction."

Cette d�marche semblait louable, mais que penser de la solution d�sormais retenue ? Voil� un appartement de fonction, pay� par le contribuable, qui ne servira qu’une nuit par mois en toute l�galit�. On remarquera au passage que 20.000 euros pour 48 nuits d’h�tel nous donnent un prix moyen de 416 euros la nuit�e, une bagatelle.

M. Vauzelle renvoya la balle dans le camp de la droite : "Nous avons affaire � un d�but de campagne conduit par la droite (...) qui ram�ne la campagne dans le cambouis. Si la droite tient � lancer la campagne de cette fa�on, nous avons nous des kilos d’archives ici."

Critiquer ses adversaires et menacer de faire de m�me. M. Vauzelle a-t-il un autre programme que celui de ses rivaux ?

Et �a continue

Interview� par un journaliste du Parisien [1], M. Vauzelle va-t-il mettre en avant ses ambitions pour la r�gion PACA ?

Premi�rement, il affirme que M. Le Pen peut gagner les �lections r�gionales et disposer de la majorit� absolue comme le pr�voit la nouvelle l�gislation. "Six ann�es de Le Pen, ce serait Vitrolles puissance 1000, et on serait mis au ban de la nation".

Deuxi�mement, il ne croit pas que l’effet Sarkozy puisse profiter � M. Muselier. "Quand on est sur le terrain, on entend les gens dire : Sarkozy, c’est tr�s bien mais, pour nous, rien n’a chang�. Il y a toujours autant d’agressions. Il y a tout un peuple qui votait � droite, et qui se sent trahi, du d�remboursement des m�dicaments � la remise en cause des acquis sociaux. Tous ces d��us de la droite - comme on parlait hier des d��us du socialisme - pourraient �tre tent�s de choisir l’extr�me droite." De plus, "Il appartient � un gouvernement qui d�truit la S�curit� sociale et les retraites, qui s’en prend � l’Education nationale et qui, localement, vient de geler le contrat de plan ambitieux sur lequel nous comptions pour nous d�senclaver et d�velopper l’emploi."

Et troisi�mement, il tend la main � l’extr�me gauche : "L’extr�me gauche est plurielle. Et je me garde de la consid�rer comme un bloc et de lui taper dessus. Si on leur tend la main, il y a, dans ses rangs, des gens qui viendront avec nous d�fendre la R�publique face au FN. Des gens qui ont un cauchemar, m�me s’ils ont des reproches � faire aux socialistes : ne plus jamais �tre condamn� � choisir au second tour entre droite et extr�me droite."

Le th�me central de sa campagne est donc l’extr�me droite. N’oublions pas que c’est ce m�me th�me qui a si bien r�ussi � l’ancienne d�put�e toulonnaise Odette Casanova. L’exp�rience nous l’a montr�, la nature � horreur du vide.

(A suivre)

[1] �dition du vendredi 10 octobre.