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Dans la deuxi�me ville du Var, polices municipale et nationale ne font plus bon m�nage. Cruchot contre inspecteur Harry : les raisons d’une rupture. romesses �lectorales et sarkozysme obligent, le corps municipal seynois est pass� de treize � quarante policiers. Quelle activit� pour ces agents ? Arthur Paecht, se d�couvrant une vocation �cologique tardive m�tin�e d’une certaine tendance � l’autoritarisme, a voulu lancer les brigades � l’assaut de l’incivilit� urbaine. Le but serait de limiter la pr�sence des voitures en centre ville (sauf celles des VIP pour qui un espace clos a �t� am�nag� sur le port), favoriser les rotations rapides avec l’instauration d’une zone bleue. Cons�quence f�cheuse : certains administr�s, enclins a frapper fort sur le jeune sauvageon, comprennent mal de se retrouver tout � coup la cible d’une police qu’ils r�clamaient si ardemment (un peu comme dans la fable des Grenouilles qui voulaient un roi). Jusque l�, heureusement, les municipaux savaient s’adapter � leurs interlocuteurs. Quand on a grandi au pays, il est en effet difficile de mettre un PV au cousin, au camarade de classe, au m�decin de famille ou au patron du bar qui sert le caf�, voire � l’amant ou � la ma�tresse pour les plus actifs... C’est ce qu’on appelle la police de proximit�. Nous arrivons au coeur du drame. Des citoyens, probablement moins cousins que les autres, se sont plaints aux policiers nationaux d’une certaine partialit� de leurs confr�res municipaux, coupables selon eux de dresser des contraventions � la gueule du client. Ainsi, un commer�ant aurait fait une d�lation en bonne et due forme, comme � la grande �poque, en expliquant que tel 4x4 stationnait impun�ment sans disque, que tel coll�gue avait droit � des indulgences, etc. Les nationaux ont donc lanc� une enqu�te, avec photographie des v�hicules incrimin�s et tout le toutim. Et ce qui devait arriver arriva : une intervention surprise de la police nationale, se soldant par l’interpellation de plusieurs agents municipaux et celle d’un professionnel param�dical. Ce dernier avait-il soudoy� quarante fonctionnaires pour �viter des amendes � onze euros ? En tout cas, le reproche fut bien entendu par le commissariat et le Parquet, gr�ce auquel on put embarquer ce petit monde sans m�nagement. Pendant une journ�e, on demanda � chacun comment il payait sa villa ou s’il avait accord� des soins gratuits � Untel, entre autres joyeuset�s. Il semble que l’affaire soit d�sormais class�e. Elle reste toutefois en travers de la gorge des municipaux (la garde � vue sans ceinture ni lacets apr�s une fouille, c’est toujours plus dr�le chez les autres), qui n’ont gu�re trouv� de soutien moral chez les nobles et intransigeants �lus de la Seyne sur mer. Depuis, le nombre de contraventions a explos�. Tout le monde y a droit. Riverains, commer�ants, m�decins, fonctionnaires territoriaux... Voire m�me les agents de la police nationale ! La guerre n’est peut-�tre pas termin�e...
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