Les randonneurs et les v�t�tistes qui voudraient se balader en ce d�but de mois de septembre auront la d�sagr�able surprise, au d�part de leurs sentiers, de trouver des panneaux d’interdiction.
Le plan ALARME (Alerte Li�e Aux Risques M�t�orologiques) a �t� d�clench� le 22 ao�t par le pr�fet du Var. En raison des risques d’incendie, la circulation des v�hicules (v�los, motos, chevaux) est interdite dans le massif sous peine d’amende (135 euros). Les pi�tons ne sont pas autoris�s � p�n�trer dans le massif les jours de plan ALARME [1]

M�me les sentiers de notre Mont Faron sont boucl�s. Si l’ascension reste autoris�e pour l’automobiliste, le bras � la porti�re et la clope au bec, le randonneur et le cycliste n’ont pas le droit d’emprunter les sentiers pour gravir ce sommet.
Certains se sont d�j� pris une prune � 135 euros pour avoir eu l’outrecuidance de braver l’interdiction, en partant transpirer dans la colline plut�t que sur un home trainer.

Le week-end dernier, du c�t� de Ch�teauvallon, des gardes forestiers de l’ONF ont gentiment demand� � des promeneurs de rebrousser chemin :"les massifs forestiers sont ferm�s jusqu’� nouvel ordre, si un incendie d�marre vous risquez votre vie, c’est dangereux".
Comme statistiquement on risque plus sa vie en prenant la voiture pour aller se promener qu’en se promenant, il s’agit vraisemblablement de tenir � distance d’�ventuels pyromanes. Voil� donc comment enquiquiner des milliers de personnes pour montrer � la population, apr�s le d�sastre des incendies de cet �t� pour faute d’anticipation, de pr�vention et de moyens, que l’Etat a la situation bien en main : trois gardes patrouillent pour emp�cher l’acc�s aux sentiers varois.

Petite comprensation : on se disait qu’avec ce plan, l’ouverture de la chasse ne pourrait avoir lieu.
Et bien on se trompait, ALARME n’emp�che pas l’acc�s des massifs aux chasseurs. On met effectivement moins facilement le feu en faisant parler la poudre qu’� coup de p�dale.

Conscient des risques, Pierre-Etienne Bisch, pr�fet du Var, vient quand m�me de repousser l’ouverture de la chasse d’une semaine et n’exclut pas de reconduire ce report si les conditions climatiques n’�voluent pas. Il a d�clar� [2] "qu’il y aurait besoin de chasser. Avec les incendies le gibier s’est concentr� de fa�on d�s�quilibr�e. Mais je dis aux chasseurs : on se rattrapera apr�s, d�s que l’automne sera venu." Cette d�cision a �t� d’autant plus difficile que le pr�fet taquine lui-m�me le sanglier.

Comme on peut l’imaginer, les chasseurs sont m�contents. Ils ne comprennent pas cette d�cision tardive. Marc Meissel, pr�sident des chasseurs varois, a affirm� "c’est bien connu : quand les chasseurs reprennent le chemin des massifs forestiers, les incendiaires d�campent", ...les randonneurs et les cyclistes aussi. Contrairement � la croyance populaire, ce n’est pas l’automne qui diminue le risque d’incendie mais l’activit� cyn�g�tique. C’est bien connu, on confond facilement un pyromane avec un sanglier, surtout quand on vient de d�capsuler un pack de douze.

[1] L’�tat des interdictions sur le site de la DDAF.

[2] Var matin du samedi 13 septembre 2003.