Cette petite envol�e lyrique, digne d’un Louis XIV d’op�rette (sp�cialit� locale), Hubert Falco l’a prononc�e [1] pour couper court aux interrogations des journalistes, qui s’inqui�taient de la participation financi�re de l’Etat concernant le creusement du second tube de la travers�e souterraine de Toulon. Le bon maire a donc tap� du point sur la table en affirmant qu’il n’y avait aucun doute quant � l’engagement de l’Etat aux c�t�s de sa ville, puisqu’il �tait l’Etat.

Mais, esprit pervers, on aimerait �tudier la pertinence de cette d�claration, et se demander de quel droit Hubert Falco s’identifie � l’Etat. Certes, il est d�j� l’UMP local, Toulon, TPM, le Var, le directeur des maisons de retraite (quoique, sur ce point, il soit moins s�r de lui). Mais, jusqu’� preuve du contraire, le repr�sentant de l’Etat � Toulon et dans le Var, c’est le pr�fet, le savoureux M. Bisch.

Acceptons n�anmoins l’affirmation. M. Falco est l’Etat. Les d�ficits publics, c’est lui aussi. C’est encore lui qui tranche dans les budgets sociaux, ceux des �coles et de la recherche, ceux de l’assistance publique. C’est lui qui laisse les entreprises licencier � tour de bras alors qu’elles r�alisent des profits. C’est lui qui revient sur les 35 heures et pr�carise jusqu’aux retrait�s.

Arr�tons-l� la liste pour ne pas trop charger un pointu qui m�riterait, pour commencer, un bon car�nage au niveau de la politique locale. Et, pour le second tube, on attend de voir.

Saint-Just

[1] France3 Toulon, le 19 septembre 2003.