LU sur le dernier bulletin de propagande en date du d�put� UMP de la 7�me circonscription du Var (par ailleurs maire de la commune de Six-Fours).
Une question, ou plut�t la question, barre la premi�re page du document �dit� en pleine crise du CPE : « Peut-on encore r�former la France ? ».
« Il m’aurait �t� tellement agr�able de pouvoir r�diger ce dernier �ditorial du journal du d�put� avant le d�but de la campagne �lectorale en vous dressant un tableau idyllique de la situation de notre pays mais je ne serais pas sinc�re ». Un constat s’impose : l’Hexagone est r�fractaire � toute forme de progr�s. « Ne lui resterait-il comme solution que d’�voluer de crise en crise ? » Vialatte a bien s�r des propositions pour faire avancer la soci�t�, dict�es par la main caressante de son ma�tre de l’Int�rieur et de l’am�nagement du territoire : je te remettrais tous ces branleurs au boulot, moi, et tu verrais comment qu’y deviendrait idyllique le tableau.
Crise des banlieues ? « N’avons-nous pas cru qu’en finan�ant des logements sociaux, des associations ou des aires de jeux ou de sport, nous r�pondrions � la demande d’�ducation des gens vivant dans les quartiers ? N’avons nous pas n�glig� notre responsabilit� en traitant de la m�me mani�re ceux qui vivent ind�ment de la g�n�rosit� citoyenne et ceux qui vivent de vraies difficult�s ? Tous nous devons comprendre que l’assistanat n’a pas � suppl�er l’effort personnel ».
Crise du CPE ? « Nous ne pouvons pas tol�rer que des facult�s ou des lyc�es soient bloqu�s par un petit nombre d’activistes. La d�mocratie n’est pas la loi du plus fort mais au contraire, la protection du droit aux minorit�s », mart�le celui qui n’avait pas h�sit� � cogner le chanteur d’un groupe de jeunes au pr�texte qu’un concert g�nait la tranquillit� des �lecteurs du Gaou.
Bref : non � l’assistanat, non aux tire-au-flanc, « sachons reconna�tre et r�compenser les vertus comme celle de l’effort, de la motivation et du m�rite ».
Une page, une citation de Sarkozy, un bilan de cession parlementaire et quatre photos du d�put� plus loin, on apprend que « lors de l’examen du projet de loi de programme pour la Recherche, Jean-S�bastien Vialatte a repouss� par voie d’amendement un dispositif dangereux pour la biologie m�dicale traditionnelle [...] Deux s�nateurs avaient pris l’initiative de faire adopter dans le cadre de ce projet de loi un dispositif visant � modifier les r�gles qui r�gissent le fonctionnement de la biologie m�dicale en France ». Suit une tentative d’explication qui n’int�ressera que les initi�s (dont le d�put�-maire, biologiste de m�tier), l’important �tant de comprendre que « le dispositif aurait permis d’�carter les biologistes de ville de la cha�ne d’analyse alors m�me qu’ils assurent traditionnellement la tra�abilit� des pr�l�vements effectu�s [...] L’ensemble des professionnels de la sant� a reconnu et salu� le travail du d�put�. Ils demandent maintenant, dans le cadre d’une large concertation avec toutes les institutions repr�sentatives de la biologie m�dicale, qu’une r�flexion soit engag�e afin de d�finir le statut des laboratoires priv�s effectuant les actes de sous-traitance. »
En clair : gr�ce � la vigilance du d�put� Vialatte, on ne change rien � la situation actuelle. On ne peut alors s’emp�cher de poser une nouvelle question : peut-on encore r�former la biologie m�dicale en France ?