Muselier, Vauzelle, Le Pen : la r�gion m�rite les meilleurs
RENAUD Muselier a ax� sa campagne sur le "bilan z�ro" de l’actuel pr�sident du Conseil r�gional de Provence C�te d’Azur, le socialiste Michel Vauzelle. Du nord au sud et d’Endoume � Fr�jus, accompagn� de ses h�rauts (dans le Var : Henri Couilliot), le candidat UMP va pr�cher la bonne parole et moquer les pi�tres r�sultats de l’�quipe socialo-verdo-communiste.
Un bon slogan, bilan z�ro. Muselier est fin connaisseur. Premier adjoint du maire de Marseille en charge des transports collectifs, il pilote le projet de tramway phoc�en d’une main ferme pour que ses futurs petits enfants puissent enfin en profiter, peut-�tre, quand ils seront devenus grands-p�res.
Il faut dire que le gouvernement Raffarin dont il fait partie ne l’aide pas trop dans ses t�ches d’�lu local. Pour la prochaine ann�e, on ampute le budget de l’Etat des aides aux collectivit�s en mati�re de transports de groupes et autres plans de d�placements urbains [1]. Manque � gagner pour Marseille : 71 millions d’euros.
Ce qui n’emp�che pas Muselier, secr�taire d’Etat aux Affaires �trang�res, d’aller plaider en novembre 2003 le dossier Alstom pour la construction d’un tramway... � Panama.
N’en d�plaise � Museau et concernant les transports ferroviaires dont il devrait conna�tre l’actualit�, le bilan du Conseil r�gional n’est pas exactement nul : depuis 1998, les usagers ont pu appr�cier l’augmentation des rames et des dessertes, la r�novation d’une vingtaine de gares et surtout, la mise en place d’une tarification � prix r�duit qui int�resse les ch�meurs et les pr�caires disposant de revenus inf�rieurs au Smic. Les b�n�ficiaires ne paient que 10% du prix du billet pour tous les trajets intra-r�gionaux sur les TER.
Parenth�se : c’est quand m�me incroyable que Cuverville estime n�cessaire de se taper la promotion de l’action socialo-verdo-communisse !
Il faut bien positiver de temps � autre. Cela fait d’ailleurs partie des r�solutions de nouvelle ann�e, � la demande de nos lecteurs ador�s, que nous remercions ici pour les beaux colis qu’ils nous adressent quand on �crit des choses d�sagr�ables � propos d’Untel ou Untel, ces charmants petits cercueils (pour amuser les enfants), ou ces rats morts (qui iront nourrir le terreau du yucca).
Oui, il faut bien que quelqu’un se colle � la propagande, quand on sait que les principaux soutiens de Muselier dans sa croisade �lectorale contre Le Pen et Vauzelle sont Nice matin, et Vauzelle lui-m�me.
"Pour l’ouverture, je commence demain"
Le pr�sident du Conseil r�gional consid�re en effet, gr�ce � des ann�es de socialisme, que l’important est de brandir le spectre du Front national plut�t que mettre en valeur le travail accompli.
Par ailleurs, Vauzelle se pose en "f�d�rateur des forces de gauche", des lib�raux fabiusiens aux radicaux tr�s tendance du Forum Social Europ�en. Ainsi, aid� de quelques camarades du Conseil r�gional (son Henri Couilliot � lui se nomme Robert Alfonsi, en nettement moins dr�le), il s’est rendu au Pradet en d�cembre pour d�fendre sa politique d’ouverture. Une soir�e de f�te organis�e dans la seule ville de l’agglom�ration toulonnaise encore administr�e par un maire de gauche, le PRG Roland Joffre. Un symbole ! Sauf que Joffre, tricard chez les socialistes toulonnais, n’�tait pas invit� aux agapes.
Le rassemblement des forces de progr�s est donc bien parti. Le PS porte haut le flambeau de la D�mocratie et du Projet politique. Et si, lors du scrutin d�cidant de la composition des listes � venir, la section toulonnaise a oubli� de contacter certains militants, il ne s’agit que d’une erreur organisationnelle. Et si Michel laissez-venir-�-moi-le-peuple-de-gauche Vauzelle a act� une liste encore diff�rente de celle obtenue par le vote atrophi�, c’est juste un probl�me de lunettes. A noter : par la volont� du chef, ne figurent sur cette liste ni Odette Casanova (quatre mandats successifs, �a suffit), ni Robert Ga�a [2] (z�ro mandat successif, �a suffit).
Pendant ce temps, Le Pen construit son programme de reconqu�te � base de Sarkozy et de Madelin, mais en pire, et de plein d’autres choses encore plus terrifiantes, mais en pire.
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