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LETTRE D'INFORMATION |

Ces astrologues qui nous gouvernent

jeudi 20 janvier 2005
par Gilles Suchey

Cuverville a relev�, pendant pr�s d’un an, les d�clarations d’�conomistes et de ministres �tablissant pronostic de la "Croissance" pour 2004. Toujours divergentes, les analyses de nos experts t�moignent d’une appr�ciation presque sans faille de l’activit� humaine (� quelques poils pr�s) et surtout, d’un aplomb qui n’est pas sans rappeler les talents de madame Soleil.

IL n’est pas donn� � chacun de pouvoir convertir le monde en chiffres. Et deux ann�es post-bac ne suffisent pas forc�ment � r�soudre l’�quation de la Croissance, celle qui transforme le RMA en emploi et rend la confiance aux m�nages. La ma�trise num�rique de l’ensemble des �l�ments qui d�terminent la situation �conomique, sociale, politique ou d�mographique � un moment donn�, autrement dit la conjoncture, est enseign�e dans de grandes �coles r�serv�es � l’�lite.
D�terminisme, action et r�action : L’Economie est une science qui permet � ses plus �minents vulgarisateurs, tel Jean-Marc Sylvestre, de pr�dire chaque jour les �volutions boursi�res de la veille.

Rappelons les donn�es disponibles en janvier 2004 : le gouvernement a tabl� sur une croissance de 1,7% dans son budget, les �conomistes sont plus m�fiants et n’envisagent qu’un maigre 1,5%.
Vous ne faites pas partie de l’�lite et n’entravez donc rien � ces pourcentages de Produit Int�rieur Brut ? Moi non plus. Mais cela n’a strictement aucune importance comme vous allez pouvoir le constater : pas besoin de sortir de HEC pour appr�cier les sciences molles.
On gardera n�anmoins � l’esprit l’�chelle de mesure officielle. Tout en bas : 1,5%. C’est mal, bouh ! Un chiffre presque socialiste. En haut : 2,5% (on pourrait faire encore mieux mais sachons raison garder). Entre les deux, 1% qui conditionne votre bonheur.

F�vrier.
L’ann�e n’a commenc� que depuis une poign�e de semaines et le porte-parole du gouvernement Jean-Fran�ois Cop� se l�che d�j� : « nous avons aujourd’hui un r�sultat de croissance �conomique qui est tr�s encourageant. [Cela signifie] en ann�e pleine pour 2004, que nous d�passerons les 2%, voire peut-�tre atteindrons les 2,5% de croissance ». Cette annonce �rotique affole les sp�cialistes. Tels les animateurs du site Firstinvest, "leader des conseils boursiers sur internet" : « l’estimation de croissance du PIB du dernier trimestre 2003 vient conforter l’id�e - maintenant largement r�pandue - que la France est d�finitivement sortie de l’orni�re. [...] Rappelons qu’� partir de 2%-2,5%, le ch�mage (principal frein � la confiance des m�nages, eux-m�mes �tant une forte composante de la croissance) diminue dans l’Hexagone ».
Pourtant, les experts restent sceptiques et s’appuient sur leur pronostic premier. « Personne ne s’attend � une croissance robuste pour la France en 2004. Nous tablons sur 1,5%  » (Laure Maillard, �conomiste � la Caisse des d�p�ts, d�p�che Reuters du 12).

Mars.
Jean-Pierre Raffarin en meeting �lectoral � Marseille : « la croissance est de retour. En 2004, la courbe du ch�mage va s’inverser ! »
Le 9 mars, le (toujours) ministre de l’�conomie Francis Mer a d�clar� : « la croissance se tient bien et le consensus des �conomistes donne actuellement une pr�vision sup�rieure � celle de 1,7% qui figure dans la loi de finances ». Oui, les experts ont chang� d’avis. Michel Devilliers, "responsable de la conjoncture" � l’INSEE [1], estime ainsi « qu’une croissance de 2% en 2004 est d�sormais "l’hypoth�se haute", mais que la pr�vision du gouvernement � 1,7% a des chances d’�tre d�pass�e » (rapport� par l’agence France Presse, 31 mars).

Avril.
L’UMP vient de se prendre une calotte aux R�gionales. Chaises tournantes au gouvernement. Le nouveau ministre de l’�conomie et des Finances Nicolas Sarkozy affirme le 8 avril que la croissance se situera « entre 1,7 et 1,8%  » du PIB. Il annonce son intention de r�unir un coll�ge de « cinq ou six experts incontestables » pendant deux mois pour r�fl�chir aux moyens de « faire sauter les verrous » qui bloquent la croissance en France (rapport� par Associated Press).

Mai.
« Tabler sur 1,5% de croissance pour 2004, comme nous le faisions depuis environ un mois, devient �videmment difficile. C’est pourquoi, nous sommes dans l’obligation de revenir � notre pr�vision initiale de 1,7%. Ce qui n’est certes pas pour nous d�plaire (� l’�vidence nous pr�f�rons annoncer des bonnes nouvelles), mais ne change cependant en rien la face de l’�conomie fran�aise. D’autant que nous ne sommes pas � l’abri de nouveaux ajustements statistiques de la part de l’INSEE, qui, cette fois-ci, pourraient �tre n�gatifs » �crit Marc Touati, responsable des �tudes �conomiques chez Natexis Banques Populaires (6 mai). Sarko opine.
Mais fi de Cassandre ! Les « ajustements statistiques » de l’INSEE confirment l’anticyclone au dessus de l’�conomie fran�aise ! « L’acquis de croissance pour 2004 est de 1,5% � la fin du premier trimestre. Cela signifie qu’avec une croissance trimestrielle ne d�passant pas 0,4% par trimestre sur les trois derniers trimestres, la croissance moyenne annuelle serait de 2,1%, soit sup�rieure au 1,7% sur lequel est construit le budget de l’ann�e » (AFP 19 mai). D’autres experts voient m�me au del� (en l’occurrence, Nicolas Sobczak de Goldman Sachs) : « le deuxi�me trimestre pourrait subir une l�g�re correction apr�s les robustes chiffres du premier trimestre, mais malgr� tout, la croissance fran�aise pourrait attendre 2,4% en 2004 ».
Encore plus fort. « La France atteindra "au moins 2%" de croissance cette ann�e », pr�vient le secr�taire d’Etat charg� du Budget, Dominique Bussereau, dans une interview accord�e � BFM. Puis il s’emporte : « on est sur une tendance qui est plut�t vers 3%  ».
Officiellement, pour couper court aux d�clarations divergentes de ses repr�sentants, le gouvernement reste point� sur 1,7%. Mais on sent bien que l’euphorie guette, les signes ne trompent pas : « la croissance est l�, la reprise est l�, l’emploi repart » affirme sur France Inter (27 mai) le plus lucide d’entre nous � d�faut d’�tre le meilleur, celui qui pilote l’airbus gouvernemental, la pythie du Poitou.

Juin.
Raffarinade du mois : « la croissance est de retour, les Fran�ais mettront peut-�tre six mois � s’en apercevoir, mais c’est une croissance durable » (lors d’un forum des PME � Poitiers, vendredi 4). Appr�cions la constance de l’analyse et la vista du sp�cialiste.
La Banque de France anticipe dans son enqu�te mensuelle de conjoncture une croissance de 0,5% aux deuxi�me et troisi�me trimestres, « soit un "acquis de croissance" de 2,1%, � moins d’une chute au dernier trimestre », pr�cisent les analystes de Firstinvest (14 juin).
« Le PIB progresserait � partir de l’�t� � un rythme un peu sup�rieur � 2%. En moyenne annuelle, la croissance 2004 serait ainsi de 2,3%  », estime l’INSEE dans sa note de conjoncture trimestrielle publi�e le 24 juin. La route est droite, mais les �conomistes se taquinent sur les chiffres.

Juillet.
« De plus en plus volontaire : appliquant le m�me volontarisme � Bercy qu’� l’Int�rieur, Nicolas Sarkozy a �voqu� devant le S�nat une croissance de "2,3%, peut-�tre 2,4%" en France en 2004, alors que la pr�vision officielle du gouvernement reste actuellement � 1,7% » rapporte Firstinvest le 8 juillet.
La Banque de France confirme, dans son enqu�te mensuelle de conjoncture, que la reprise est plus marqu�e en France que dans les autres pays de l’Union europ�enne. Elle table d�sormais sur un acquis de croissance de 2,3% fin septembre ! Autant dire qu’� ce rythme l�, on fait p�ter la roteuse � la fin de l’ann�e !
Le temps est venu pour le gouvernement d’afficher officiellement ses nouvelles ambitions : le 27 juillet, Raffarin d�clare devant l’Assembl�e nationale que le gouvernement « est aujourd’hui sur une pr�vision de croissance � 2,3%  ».

Ao�t.
Rel�che.

Septembre.
« La France est devenue l’un des moteurs de la croissance europ�enne » se f�licite Jacques Chirac devant le conseil des ministres (mercredi 22). « Mais, ne nous voilons pas la face, le ch�mage reste le point noir fran�ais », d�plore Nicolas Sarkozy � une autre occasion. Le ch�mage, un point noir ? Attendons la prochaine d�claration de Raffarin pour entendre le contraire. Bercy estime toutefois que « le PIB devrait progresser de 2,5% cette ann�e, tout comme en 2005 » (rapport� par le Figaro, jeudi 23). Car il est temps de s’int�resser � 2005, nouveau budget oblige.

Octobre.
Dans sa note de conjoncture trimestrielle, l’INSEE revoit sa pr�vision de croissance � la hausse, � 2,4% au lieu de 2,3% estim� en juin, mais souligne que « la reprise europ�enne est en attente d’un second souffle » (6 octobre).
« La Banque de France envisage une croissance de 2,5% en France en 2004, sur la base d’un troisi�me trimestre � +0,6% de croissance par rapport au deuxi�me (inchang�) et d’un quatri�me trimestre � +0,7% de croissance (premi�re estimation) » (communiqu� du 14 octobre). Le pompon de l’analyse revient au cabinet de voyance r�trospective � l’Observatoire Fran�ais des Conjonctures Economiques (OFCE) dirig� par Jean-Paul Fitoussi : « la croissance fran�aise devrait �tre de nouveau sup�rieure � celle de la moyenne de la zone euro en 2005 (2,4%), apr�s d�j� 2,5% en 2004, mais diff�rents facteurs expliquent qu’elle ne soit pas aussi forte en sortie de crise qu’� la fin des ann�es 80 ou en 1997. [...] La croissance aurait pu �tre de 3,2% en 2004, mais elle a �t� amput�e de 0,6 point par l’effet dollar, de 0,1 point par la politique budg�taire, et de 0,2 par la hausse du p�trole, m�me si la politique mon�taire lui a fait gagner 0,1 point ». Les responsables de la conjoncture se perdent en conjectures, ah ah !

Novembre.
Le Fonds mon�taire international qui envisageait un taux de croissance annuel de 2,6% en septembre ne voit plus que 2,5%, nouveau chiffre gouvernemental officiel, toujours appuy� par Bercy. « Le tassement de l’activit� au troisi�me trimestre, du fait en particulier d’un environnement international moins favorable, n’est pas repr�sentatif de la tendance de l’activit� : les enqu�tes de conjoncture dans l’industrie, dans les services et dans la construction d�crivent une tendance favorable qui se traduira dans les chiffres du quatri�me trimestre » explique Sarkozy (rapport� par l’Agence France Presse, 17 novembre).
La Banque de France revoit ses pr�visions � la baisse : son estimation de croissance se limite d�sormais � 2,2%. « Adieu veaux, vaches, cochons, couv�es... [...] Sauf nouvelle r�vision statistique majeure de la part de l’INSEE, la croissance annuelle moyenne ne sera certainement pas de 2,5% comme pr�vu par le gouvernement, ni de 2,4% comme nous l’anticipions pour notre part. En effet, si le PIB fran�ais augmente de 0,5% au quatri�me trimestre (hypoth�se assez optimiste), la croissance 2004 ne sera que de 2,2%  » g�mit l’expert des Banques Populaires Marc Touati (18 novembre).
Mais dans un entretien accord� au quotidien la Tribune, le premier ministre estime que la d�c�l�ration observ�e au troisi�me trimestre ne remet pas en question les projections des pouvoirs publics. « Notre �conomie recommence � cr�er de l’emploi. Je ne vois pas de raisons pour que cette tendance soit invers�e » (22 novembre). Ah, voil� ce que l’on attendait : une d�claration de Jean-Pierre "Biactol" Raffarin visant � r�tablir la v�rit� sur le ch�mage. Ces histoires de point noir de Sarkozy (voir septembre), ne sont donc que boulechite et compagnie. La route est toujours droite. Et le secr�taire d’�tat au budget Bussereau rench�rit devant le S�nat quelques jours plus tard, remarquant que l’acquis de croissance �tait d�j� de 2% en milieu d’ann�e : « nous comptons bien atteindre notre objectif de 2,5%  ».

D�cembre.
La route est d�cid�ment de plus en plus droite. Le nouveau ministre qui a remplac� Nicolas Sarkozy qui a remplac� Francis Mer � Bercy se nomme Herv� Gaymard. Dans un entretien publi� par les Echos, il d�clare que la croissance « ne sera sans doute pas loin de l’objectif » de 2,5% en 2004, et maintient « l’objectif d’une croissance avoisinant 2,5% en 2005 si les tensions sur le p�trole et le dollar s’att�nuent » (6 d�cembre). Jean-Fran�ois Cop�, devenu ministre d�l�gu� au Budget, consid�re « tout � fait raisonnable de penser que nous serons � 2,5% en 2004, et nous restons sur notre pr�vision (de 2,5%) pour 2005 » (sur Radio-Classique).
Pourtant, dans son enqu�te de conjoncture publi�e le 14, la Banque de France insiste sur 2,2%. Et dans sa derni�re note, l’INSEE estime que le PIB devrait cro�tre de 0,6% sur le 4�me trimestre 2004, ce qui porterait � 2,1% la croissance annuelle.

Bilan.
A l’heure o� ces lignes sont �crites on ne conna�t pas les chiffres d�finitifs, il y a photo � l’arriv�e. Mais le consensus avance.
Le 4 janvier 2005, l’INSEE corrigeait � la baisse l’estimation de croissance pour le troisi�me trimestre 2004 � z�ro au lieu de 0,1%, en maintenant son �valuation de 2% en « glissement annuel ». Et Herv� Gaymard envisage au quatri�me trimestre un "rebond" de croissance compris entre 0,6 et 0,8%, d’o� une croissance annuelle « avoisinant » 2,5% « en donn�es non corrig�es des jours ouvrables ». Tout s’arrange. Les points de vue finissent par converger. Car la pr�cision du ministre est importante. "2,5% en donn�es non corrig�es des jours ouvrables", cela fait � peu pr�s 2 ou 2,1% selon les m�thodes de calcul jusque l� envisag�es. Magie du chiffre et du verbe, respect de l’auditoire.

Et Jean-Pierre Biactol, roi de la croissance qui cro�t et de l’emploi qui red�marre ? Comment le premier ministre envisage-t-il l’ann�e 2005 ? « Le rythme de croissance actuel nous permet d’envisager pour 2005 la cr�ation de 150000 emplois salari�s, auxquels s’ajoutent 200000 cr�ations d’entreprise, les 185000 contrats d’avenir institu�s par la loi de Coh�sion sociale et bien d’autres initiatives... Au total, c’est une cr�ation brute de plus de 500000 emplois que l’on peut attendre. Cela laisse l�gitimement esp�rer une r�duction significative du ch�mage d’environ un point par an » (entretien accord� � Lib�ration le 14 janvier 2005).
Positive attitude.

- Mise à jour 1, vendredi 28 janvier 2005 : le Bureau International du Travail a confirmé la stabilité du chômage en 2004. Dans un entretien accordé à la Tribune, Jean-Louis Borloo, ministre de l’emploi, déclare que ce résultat est « loin d’être satisfaisant », en estimant toutefois que cette évolution est « encourageante, puisque, après trois années de hausse, le chômage s’est stabilisé en 2004 » (rapporté par AP, 28 janvier 2005).

- Mise à jour 2, vendredi 18 février 2005 : « le produit intérieur brut de la France a progressé de 0,8% au quatrième trimestre 2004 par rapport au trimestre précédent, et de 2,3% sur l’ensemble de l’année 2004, selon l’estimation de l’Insee publiée aujourd’hui. La forte augmentation de la consommation des ménages (+1,2%, après -0,2% au troisième trimestre) a contribué pour 0,7 point à l’évolution du PIB. L’investissement des entreprises est reparti à la hausse (+1,2% après -1,1% au troisième trimestre) » (Patrimoine.com, 18/03/05).

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Pistes pour comprendre les pourcentages de PIB : je cro�s, tu cro�s, nous croyons...

[1] Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques.

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