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Hubert Falco � l’�cole du rugby
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samedi 23 août 2003

par Emanuel Haumant

La canicule aurait fait plus de 10000 morts parmi les personnes �g�es.
Alors que Mattei, d�fait, cherche comment nous vendre sa future r�forme de la s�cu et que Chirac consulte tous les marabouts de la place parisienne, le gouvernement sort son joker du terroir : Hubert Falco, maire de Toulon.

e premier gouvernement Raffarin ne comportait pas de Secr�taire d’�tat aux personnes �g�es, un oubli. C’est donc apr�s les l�gislatives de 2002 que Falco fut nomm� � ce poste, comme tonton Maurice quelques ann�es auparavant sous Giscard. On pensait le poste tranquille, c’�tait sans compter sur la m�t�o.
Le seul dossier de ce secr�tariat d’�tat : l’allocation personnalis�e d’aide � l’autonomie (APA). Cr��e par les socialistes et tr�s bien accueillie, l’allocation n’�tait pas compl�tement financ�e : il manquait 1,2 milliard d’euros. L’Etat et les collectivit�s locales ont financ� 400 millions chacune, ce qui ne fait pas le compte, on a donc r�ajust� les crit�res d’attribution et les prestations.
Les personnes �g�es ont par ailleurs fait les frais d’une seconde coupe budg�taire, dans le plan de remise � niveau de la qualit� des soins en maison de retraite. Un plan quinquennal (900 millions d’euros sur 5 ans) avait pr�vu des cr�dits de 180 millions d’euros pour l’ann�e 2003, seuls 80 millions ont �t� d�bloqu�s.

Dans une interview accord�e au journal le Monde, M. Falco s’explique :

Comment expliquer, alors, cette catastrophe sanitaire ?
Notre soci�t� n’�tait pas pr�par�e. Nous n’avions pas pris conscience de l’ensemble des probl�mes pos�s par la long�vit� de nos concitoyens. Aujourd’hui, 1,2 million de personnes a plus de 85 ans. C’est dans cette tranche d’�ge que la surmortalit� li�e � la canicule a �t� la plus forte. Or, dans 10 ans, cette population de personnes tr�s �g�es s’�l�vera � 2,4 millions.
Or les moyens des structures d’h�bergement et des services d’aide � domicile sont insuffisants. Pr�s de 80 % des �tablissements sont en sous-effectifs, 20 % des lits sont � r�nover et, en v�rit�, 5 % des maisons de retraite devraient �tre ferm�es. La France, c’est vrai, a pris du retard par rapport � l’Europe du Nord.

Selon le th�or�me Fillon qui dit que ce qui est vrai pour les retraites est vrai pour la canicule, l’argument du nombre de vieux en augmentation est en effet inoxydable pour justifier la pauvret� de la France.

Qu’avez-vous fait ?
D’abord, je n’accepte pas les critiques ind�centes et d�plac�es de nos pr�d�cesseurs. Qu’ont-ils fait, eux, en quinze ans et, plus particuli�rement, lors de la pr�c�dente l�gislature ? Le gouvernement Jospin, qui a b�n�fici� d’une croissance exceptionnelle pendant plusieurs ann�es, a certes mis en place l’allocation personnalis�e d’autonomie (APA), mais il ne l’a pas financ�e. En 2000 et en 2001, 330 conventions tripartites (Etat, conseil g�n�ral, maison de retraite), qui permettent de doter les �tablissements de moyens nouveaux, ont �t� sign�es sous son autorit�. En 2002, 1 200 ont �t� sign�es, dont 700 au second semestre, dans des conditions budg�taires autrement difficiles. Cette ann�e, gr�ce aux 80 millions d’euros suppl�mentaires obtenus, j’en signerai 1 800. Les professionnels du secteur s’�taient mobilis�s � cette fin le 18 juin. Qu’on ne me dise pas que nous n’avons rien fait ou que nous avons d�fait ce que les socialistes avaient fait. Certes, c’est insuffisant, mais c’est beaucoup plus que ce qui a �t� fait jusqu’� maintenant.

Ou : comment une coupe budg�taire de 100 millions d’euros devient un financement de 80 millions d’euros.

Faut-il un "plan Marshall" pour les personnes �g�es ?
Oui, j’y suis favorable. Il faut un programme pluriannuel d’am�lioration de la prise en charge des personnes �g�es en �tablissement comme � domicile tant en investissement qu’en fonctionnement. J’�value le fonctionnement � au moins 250 millions d’euros par an. Il convient aussi de mettre en place une sorte de plan vermeil d’urgence et d’alerte. Une chose est s�re : il faut faire du vieillissement de notre soci�t� une grande cause nationale et provoquer une prise de conscience individuelle et collective. Je propose de le faire dans le cadre d’une grande conf�rence sur le vieillissement.

Vous avez la carte ? Vous aurez bient�t le plan. C’est comme cela que �a se passe � l’office du tourisme de Toulon.

A un journaliste qui lui demandait s’il comptait d�missionner, Huberman a r�pondu : « Pour quelle raison ? Moi je suis issu d’un pays du rugby. Croyez-moi, devant l’adversit�, on se serre les coudes, on pousse et on se bat et on travaille ».
Il aurait pu porter la m�taphore rugbystique un peu plus loin et nous dire qu’� l’occasion, cach� dans la m�l�e, on ne rechigne pas au mauvais geste port� � l’adversaire, et que lorsque rien ne va plus, que l’on perd, que l’arbitre � une dent contre vous, on finit par une g�n�rale � la loyale, 15 gaillards contre 15 avec le public du stade Mayol qui scande Toulon, Toulon, Toulon ...
Quels bons souvenirs ! C’�tait quand le rugby club toulonnais �tait encore en �lite 1. Mais depuis l’�t� 2000, le RCT stagne en �lite 2 : on a beau se serrer les coudes, pousser, se battre, travailler, on n’y arrive pas forc�ment.

Hubert Falco en pleine action - 41.5 ko
Hubert Falco en pleine action
Vas-y minot !

Voir aussi : Mobilis� et Pr�occup� sont dans un bateau



> Hubert Falco � l’�cole du rugby
16 septembre 2003, par   [retour au début des forums]
m�l�e effondr�e

La diff�rence qu’il y aurait peut-�tre entre Falco et le RCT, c’est que le RCT gagne la quasi-totalit� de ses matchs � Mayol. Je ne suis pas s�r du tout que Falco soit aussi "gagnant" � Toulon. A part si on prend les r�sultats aux urnes mais � ce niveau-l�, Chirac est "gagnant" pour la France. Donc.