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(25/11/2004)
BD � Bastia, �dition 2004
(06/05/2004)
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(22/08/2003)
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(02/05/2003)
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L’amicale du groupe Marat, association fond�e par des anciens de la R�sistance, est � l’initiative de l’exposition "Nos lib�rateurs - Toulon ao�t 1944", (jusqu’en f�vrier 2004 au mus�e de la ville). ette expo nous rappelle que voil� soixante ans, sarrasins et mauricauds abreuv�rent nos sillons d’un sang impur : non parce qu’ils avaient �gorg� nos fils et nos compagnes, mais parce qu’ils tentaient de chasser l’envahisseur germanique des terres gauloises. Evidemment, les revanchards de l’Alg�rie fran�aise souhaiteraient aujourd’hui encore �vacuer d’un coup de pied (noir) le devoir de m�moire. Certains responsables toulonnais ont tra�n� les pieds concernant l’�laboration de la r�trospective. On comprend pourquoi les remerciements des organisateurs adress�s � la municipalit� se limit�rent, lors de l’inauguration, � leurs seuls interlocuteurs du Contrat de ville. "L’allemand a �t� chass� de Toulon..." Un des lib�rateurs de la ville se pr�nommait Raoul, ce qui arrive parfois. Raoul �tait colonel et dirigeait le sixi�me r�giment de tirailleurs s�n�galais. Dans une lettre adress�e � sa hi�rarchie le 1er septembre 1944, Raoul Salan, car c’�tait lui, dresse le bilan des combats : "les diff�rentes unit�s se sont montr�es splendides d’entra�nement, de courage et de science". Puis il chiffre les d�g�ts. Les tableaux ci-dessous reproduisent la disposition du texte original :
Si les officiers "indig�nes" furent assez peu affect�s par les combats, c’est qu’il y avait assez peu d’officiers indig�nes (il y en avait, toutefois). Glorieuses troupes coloniales ! On sortait les mal blanchis de leur ignorance, on leur enseignait nos anc�tres les gaulois avant de les envoyer se faire plomber pour la m�re patrie (cf. tableaux, lignes "Troupe"). Et comment ces ingrats nous ont-ils remerci�s, quelques ann�es plus tard ? En exigeant l’ind�pendance ! A Toulon, on a une fa�on un peu particuli�re de percevoir Raoul. Il y aurait celui "d’avant", lib�rateur de 1944, � ne pas confondre avec celui "d’apr�s", putschiste de 1961 et dirigeant d’OAS [3]. Les anciens du Conseil municipal FN pr�tendent c�l�brer le premier mais ne connaissent que le second. Scoop de Cuverville : les deux Salan sont la m�me personne, �lev�e au Banania, aux cours d’Ernest Lavisse et � la bonne exposition coloniale. Raoul n’a en effet rien invent�, ni la r�daction des comptes-rendus militaires, ni le concept de "races" indig�nes, ni cette fa�on touchante de materner les tirailleurs comme un ma�tre caresserait son chien. Il a juste exprim� de fa�on un peu excessive "l’amour de cette France souveraine et douce, forte et g�n�reuse qui portait au loin la protection de ses soldats et le message de ses missionnaires" [4]. L’exposition mont�e par l’historien Gr�goire Georges-Picot est essentielle dans sa rupture avec certaines parano�as bien fran�aises (et particuli�rement toulonnaises) qui datent des ann�es soixante. Car si la d�colonisation a introduit le fantasme du maghr�bin, d’abord fellaga coupeur de service trois pi�ces, puis envahisseur, d�linquant syst�matique, voire terroriste islamiste avec port du voile � l’�cole, cette pr�sentation permettra de remettre quelques faits historiques en perspective et, peut-�tre, �loigner le fantasme...
[1] D�finition du mot race, � l’intention du ministre qui l’utilise dans ses discours en croyant bien faire : "cat�gorie de classement biologique et de hi�rarchisation des divers groupes humains, scientifiquement aberrante, dont l’emploi est au fondement des divers racismes et de leurs pratiques". Petit Larousse, 1998. [2] "...Ceux qui avaient �t� tromp�s et bafou�s avec moi, ce n’�tait pas les membres d’une coterie. C’�tait les soldats vivants et morts de l’arm�e d’Alg�rie, leurs camarades de m�tropole, et tout ce peuple confiant et fort, celui-l� m�me qui avait �crit � Cassino, toutes races confondues, une page immortelle de gloire." Extrait de la d�claration du g�n�ral lors de son proc�s devant le Haut Tribunal militaire, en mai 1962 (on le jugeait pour crime contre la suret� de l’Etat). [3] Organisation Arm�e Secr�te. [4] Extrait de la d�claration du g�n�ral lors de son proc�s. [5] Qui n’avait pas de nom avant que Jean-Marie Le Chevallier s’int�resse � son cas. En fait, il s’agit d’un croisement miteux en pente, ce qui n’est pas tr�s respectueux, quand on y pense.
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