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Les d�chirements du Soufillon
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lundi 28 octobre 2002

par Gilles Suchey

En juin, le s�lectionneur du gouvernement a �cum� les f�d�rations locales pour composer un nouveau team de winners. Six mois plus tard, les talents politiques les plus �vidents sont � l’oeuvre. Mais on ne parle jamais des traumatismes induits, de ces vies boulevers�es par tant de responsabilit�s, le d�m�nagement, la stabilit� familiale compromise, le nouveau costard, etc. Pour que gagne l’�quipe France, combien de d�pressions chez les �lus ? Coup d’oeil sur une de ces vies d�chir�es, une parmi tant d’autres.

A la suite de sa nomination au sous-minist�re des vieux, une m�daille de bronze attribu�e pour services rendus � l’UMP, Hubert Falco crut bon devoir inonder les bo�tes � lettres toulonnaises d’une lamentation visant � justifier son profond d�sarroi. Il allait en effet devoir "mettre en conformit� ses mandats ex�cutifs avec les exigences de l’action gouvernementale", et �a lui fendait le coeur. Selon ses propres termes, peuch�re, accepter le poste de secr�taire d’�tat lui imposait "de tr�s lourds sacrifices". Secr�taire d’�tat, mais aussi maire, pr�sident d’agglom�ration, s�nateur, pr�sident de conseil g�n�ral, la R�publique exigeait qu’il abandonne un mandat. Pourquoi ne pas le tirer au sort, pouf pouf ? Accepter ce poste au minist�re ne proc�dait pas, "comme certains peuvent le penser, d’un quelconque choix d’amour propre ou d’une ambition carri�riste." "Seuls les int�r�ts et l’avenir de Toulon et du Var" habitaient notre �lu. Quel dilemme, quelle souffrance dans le choix ! Puis, quel travail !

ela dit, quelques menues compensations permettent de mieux supporter le fardeau. Parce que, devenir secr�taire d’�tat, cela permet :
-  d’�tre publi� dans Lib�ration. Le 16 ao�t 2002, le quotidien de Serge July �ditait une tribune de Falco intitul�e "Aller plus loin que les effets d’annonce". Un papier de 3000 caract�res et deux colonnes pour rendre publiques des analyses du genre : "la situation nous impose de mettre en place les mesures r�alistes, de trouver les financements", ou "l’�quipe gouvernementale est pr�occup�e car la t�che est gigantesque". A la d�charge de July, il faut pr�ciser que les journalistes prennent tous leurs vacances en ao�t, et que dans ces conditions, on prend les papiers qui se pr�sentent. Faut bien remplir le journal. The show must go on.
-  de trimballer une cour � ses basques. Choses vues � l’occasion du festival du Phare, par exemple, fin ao�t sur les plages du Mourillon : Hubert avance avec ses mouches. Vous avez l� le photographe officiel, la compagne du photographe officiel, par ailleurs artiste officielle, l’attach�e de presse, les cam�ras de France3 C�te d’Azur, quelques adjoints, et deux gorilles en complet-veston et oreillette. La troupe investit la tente r�serv�e aux associations, � l’exception du service d’ordre qui monte la garde devant l’entr�e. Falco serre trois pognes, la cam�ra tourne, il raconte combien il est content que ce festival ait lieu. On ne le voit plus derri�re son fan-club agglutin�. Puis la cam�ra s’arr�te, Hubert reprend la route. Le bourdonnement des VIP s’�loigne, Le calme est revenu sous la tente. Dur�e de la visite : trois minutes douze.
-  de se promener dans les calanques avec le pr�sident de la R�publique, d’�tre pris en photo aux c�t�s de Mich�le Alliot-Marie, de travailler sous la f�rule de Fran�ois Fillon. Oui, je sais, �a fait r�ver.
-  de visiter les maisons de retraite, et de go�ter la pur�e.
-  d’am�nager une r�sidence secondaire � Paris.
-  et donc, de s’abonner au PSG.
-  de voyager en classe affaire trois fois par semaine.
-  d’employer du petit personnel.
-  d’oeuvrer pour le redressement de la France apr�s tant d’avanies socialo-communistes.
-  d’�tre un exemple pour la jeunesse.

C’est une corde raide sur laquelle seuls les plus adroits savent se maintenir, oscillant entre petites satisfactions et abn�gation, devoir local et destin national. Notre homme d’�tat saura-t’il garder l’�quilibre ? Il ne se connait qu’une ambition. "Cette ambition s’appelle Toulon". Et il entend "bien convaincre ses coll�gues ministres de faire les efforts n�cessaires pour aider puissamment Toulon." Les toulonnais attendent avec impatience les coups de butoir de ces puissants ministres, mais esp�rent que les vieux gr�ements n’en p�tiront pas trop.



> Les d�chirements du Soufillon
1er décembre 2002   [retour au début des forums]

Bof il en faut bien un sous ministre aux personnes ag�es, Hubert ou un autre qu’est ce que �a change ? Le jour ou la politique n’apportera plus toutes ces "petites joies" que tu cites combien restera-t-il d’hommes ou de femmes pour s’occuper de nos affaires ? GS toulon

  • > Les d�chirements du Soufillon
    15 mars 2003, par   [retour au début des forums]

    Merci pour le ton et l’humour. Je note qu’en son temps, quand il a �t� question de constituer les Pays et les agglos, le pr�sident du Conseil G�n�ral affirmait haut et fort que pour lui, son Pays c’�tait le d�partement du Var. Rien de moins. Maintenant qu’il est maire de Toulon, son Agglo, mise en place � marche forc�e, se nomme TPM. Esp�rons que Gonfaron devienne vite un pays � part enti�re pour pouvoir accueilir dignement l’enfant du pays. C’est Carnoule ? Ah ? C’est curieux, je ne sais pas pourquoi je pensais � Gonfaron.

    Franz Hyeres