Le grand débat sur l?avenir de l?école  Joann Sfar, entretien  Cannes et la rumeur  Procès de la DCN : magouilles, mode d?emploi  Huit ans de solitude au Parquet de Toulon  Journalistes et communicants en tongs à Saint-Tropez  Cuverville n?aime pas les raz-de-marée  Radié des listes de l?ANPE pour incontinence ? 

 

 


.:: POLITIQUE ::.

 

 

 

 

 

La d�ontologie politique par l’exemple
Version imprimable Envoyer à un(e) ami(e)

mercredi 25 février 2004

par enzo

Ayant tir� les le�ons des pr�c�dents scrutins, Michel Vauzelle a pr�venu les citoyens de gauche toujours r�fractaires au PS : "c’est aux �lecteurs de prendre leurs responsabilit�s. Des combinaisons de couloir ne sauveront pas la r�gion de l’extr�me-droite" (Var matin, 20/01/04). Puis il est retourn� fignoler sa liste.

e vice-pr�sident de l’Universit� del Sud, Laroussi Oueslati, a longuement fait le forcing pour figurer sur cette liste au titre de la soci�t� civile. Peinant � se faire entendre, il a retrouv� au fond de son portefeuille une vieille carte jaunie qui t�moignait de son appartenance au Parti Radical de Gauche.
Et alors que certains coll�gues militants d�sesp�raient de le revoir un jour assister � une r�union du PRG, il d�barqua comme une fleur le jour des d�signations. L’affaire �tait entendue. Par une alliance officieuse entre lui-m�me, le pr�sident Christian Peyre et la section hy�roise men�e par Jacques Quentin, les deux candidats radicaux s’estimant les plus "l�gitimes" (� savoir le conseiller r�gional sortant Jacques De Lustrac et le maire du Pradet Roland Joffre) se retrouvaient sur la touche : Oueslati et l’�pouse de Quentin �taient "d�sign�s" pour d�fendre les couleurs du PRG varois aux r�gionales (respectivement 9�me et 14�me sur la liste), Peyre devait porter l’�tendard de la gauche unie dans le cinqui�me canton toulonnais [1].

Oueslati n’est pas novice en politique. Elu sur la liste de Christian Goux en 1995, il fut conseiller municipal d’opposition � Toulon pendant l’investiture FN. Six ans plus tard, on le r�veilla pour lui proposer une reconversion sur le quatri�me canton toulonnais. Mais se pr�senter seul est plus d�licat que se laisser porter par une liste. Il �choua. D�sormais sans mandat, il d�cida de s’investir � fond dans sa vie professionnelle. Avec le soutien de son plus fid�le et loyal ami, Motorola v600, il travailla d’arrache pied � son avancement au sein de l’organigramme universitaire.

Je te tiens... Tu me tiens... (Tandis que Laroussi obtient une place sur la liste Vauzelle, Bruno se positionne pr�s de Muselier.)

Le centriste Bruno Ravaz �tait encore doyen de la fac de Droit toulonnaise quand on lui fit miroiter une place sur la liste Falco (UMP) aux municipales 2001. Mais on lui pr�f�ra finalement un autre universitaire, le juriste Robert Cavanna.
Puis Ravaz fut �lu pr�sident de l’Universit�... En grande partie gr�ce � son nouveau copain, Laroussi Oueslati, qui lui obtint le soutien de repr�sentants �tudiants au sein du Conseil d’administration. Dont ceux de l’UNEF, syndicat proche du parti socialiste. Ce partenariat original permit � Oueslati de se propulser � la t�te du Conseil de la Vie Universitaire, et d’obtenir ce mandat de vice-pr�sident qui l’honore aujourd’hui.

Homme de convictions, adepte des r�formes lib�rales promises par All�gre et soutenues par Ferry, il n’�couta que son devoir pour venir, en d�cembre 2003, casser le mouvement �tudiant lors d’une assembl�e g�n�rale m�morable. Avec, bien s�r, la b�n�diction du pr�sident Ravaz.

Ajoutons pour parfaire le tableau qu’� l’origine, Ravaz officiait en Droit et Oueslati en sciences. Ils ont int�gr� le m�me laboratoire de recherche sp�cialis� en communication et nouvelles technologies. Car la Science m�prise les �tiquettes politiques.

Avec un peu de chance, si les �lecteurs entendent le message anti-m�diocrit� de Vauzelle cit� en d�but d’article, les deux copains se trouveront r�unis au sein du nouveau Conseil R�gional [2].
Tout comme la t�te de liste socialiste r�clame une confrontation � son rival de l’UMP, l’Universit� del Sud organisera-t-elle un d�bat entre les deux adversaires Ravaz et Oueslati ? Les �lecteurs attendent impatiemment de conna�tre les points de vue contradictoires de ces deux-l�, histoire de voter utile d�s le premier tour.

Pris en flag ! - 25.9 ko
Pris en flag !
Oueslati, convaincu par les arguments de son interlocuteur, h�site entre enlever sa veste et la retourner.


[1] Il a finalement abandonn� sous la pression de ses d�tracteurs, au b�n�fice d’un autre radical, Elie di Russo.

[2] 5�me sur la liste varoise de Renaud Muselier, Ravaz devrait �tre �lu quoi qu’il arrive.