A l’heure o� la France ploie sous le joug crypto-socialiste, un territoire fait mieux que r�sister. Nous ne parlons pas de la r�gion Alsace mais du d�partement du Var. La majorit� favorable au gouvernement gagne ici trois cantons, au d�triment d’un ancien militant du Front national ainsi renvoy� � ses ch�res �tudes notariales, et surtout de la gauche dont les t�nors locaux affirment une fois de plus leur belle incapacit� � motiver les foules.

Bien s�r, le d�partement n’est plus rose depuis longtemps. Robert Alfonsi, secr�taire f�d�ral du parti socialiste, se pla�t d’ailleurs � le rappeler � chaque nouvelle �lection perdue, c’est-�-dire � chaque nouvelle �lection.

Pour autant, l’heure n’est pas � la morosit�. Rappelons les commentaires d’Alfonsi au soir du 21 mars : "nous avons un vrai bilan, les Varois l’ont reconnu comme tel. Nous avons �galement un projet port� par la gauche unie et une �quipe amicale [...] Je note qu’� Toulon le poids du maire n’est pas celui qu’il croit". Et au soir du 28 mars : "les r�sultats � Toulon sont bons" (propos rapport�s par Var matin). Il faut conna�tre l’�tat de la gauche locale et jeter un oeil au tableau ci-dessus pour savourer pleinement ces analyses.
D’accord : elles concernent les r�gionales et non les cantonales. L’important en politique, c’est d’interpr�ter les chiffres dans le bon sens et ne pas h�siter � segmenter les r�sultats. S’ils sont bons, c’est gr�ce � la gauche varoise ; s’ils sont mauvais, c’est parce que le local subit les vagues nationales (voir la d�b�cle des l�gislatives de 2002). Aucune remise en question, jamais. Aucune r�flexion sur l’�volution de l’�lectorat de gauche, qui n’aurait pas chang� depuis l’�re glorieuse des chantiers de la Seyne.
Le PS avait soutenu Yvon Robert � La Garde dans sa campagne pour les municipales, le vieux communiste avait perdu la mairie. Trois ans plus tard, en interdisant les �tats d’�me de la section socialiste de la Garde, le PS continue de soutenir Yvon Robert, et la gauche perd le canton. Mais l’important n’est pas de gagner, l’important est d’avoir "une �quipe amicale et unie", m�me dans la d�faite.
Remarquez, le PS s’en sort plut�t bien, puisque Patrick Martinenq prend le canton de la Seyne au PC (l’amiti� amicale et unie conna�trait-elle ses limites ?). On reviendra sur le cas Martinenq, figure moderne du socialisme.