SUITE aux menaces coordonn�es de la Communaut� Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union Africaine (UA) et du Secr�tariat G�n�ral de la Francophonie, Faure Gnassingb� a fini par jeter l’�ponge. Il a renonc� � sa fonction pr�sidentielle pour passer le t�moin au premier vice-pr�sident de l’Assembl�e Bonfoh Abbas.
Malgr� cela, l’opposition continue de crier au scandale et marche contre le nouveau locataire. Elle r�clame Fambar� Natchaba, le Pr�sident de l’Assembl�e interdit de s�jour au Togo depuis la mort d’Eyad�ma, et depuis en exil au B�nin. Le pr�sident K�r�kou l’a lui-m�me accompagn� � Lom� pour qu’il recouvre ses droits.
Reculer pour mieux sauter.
L’opposition crie sa rage pour rien. Natchaba a �t� conduit � Lom�, mais la pr�sidence provisoire qu’il r�clame pour organiser les �lections libres et transparentes dans le d�lai constitutionnel des 60 jours ne lui sera point conc�d�e. La junte ne lui accordera pas cet honneur.
De plus, l’opposant redout� Gilchrist Olympio ne pourra pas se pr�senter. Il le souhaiterait mais la constitution l’en emp�che. M�me si les gens au pouvoir sont de grands violeurs de cette constitution, l’article qui �carte le leader charismatique de l’opposition sera au moins respect� � la lettre. Il stipule que tout pr�tendant au tr�ne doit r�sider au pays un an au moins avant la date des �lections. Or, Gilchrist vit depuis longtemps en exil, apr�s avoir surv�cu aux balles de la fusillade �lectorale de 1998...
Cela r�gl�, tous les indicateurs pointent Gnassingb� Junior comme successeur de son p�re apr�s les �lections pr�sidentielles pr�vues pour le 24 avril. Faure sera probablement �lu gr�ce � un syst�me �lectoral qui capitalise une longue exp�rience dans les tripatouillages et les mascarades. Et ce, avec la b�n�diction des t�nors des pays voisins, ceux-l� m�mes qui avaient condamn� le putsch. Que voulaient donc ces a�n�s du syndicat des chefs d’Etats africains ? R�ponse : la singerie d�mocratique.
Sylvestre Djouamon