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LETTRE D'INFORMATION |

Nairobi : panser les in�galit�s

samedi 7 juillet 2007
par Sarah

De l’engagement civique des damn�s de la terre kenyans, et de leurs relations avec les "sauveurs du monde".

NAIROBI, capitale du Kenya, compterait environ trois millions d’habitants [1]. Entre 55 et 70% [2] d’entre eux vivraient dans ce que l’on appelle des « bidonvilles », autrement dit des espaces d’habitat informel non officiellement reconnus par l’�tat kenyan, espaces qui occupent 5% de l’aire totale de Nairobi. Le nouveau venu a peu de chances de sortir des sentiers battus par l’ancienne pr�sence coloniale qui d�limitent le centre ville, orgueilleux de ces gratte ciels et de ces humains affair�s qui rappellent sans complexes ceux d’une m�galopole am�ricaine…

L’acc�s aux quartiers p�riph�riques est en effet rendu difficile � l’�tranger sans un informateur privil�gi�, une connaissance ou un ami qui l’aide � s’immerger dans un des bidonvilles o� s’activent les multiples r�seaux faisant vivre l’�conomie informelle de la capitale. Les plus grands bidonvilles sont r�partis � la p�riph�rie de l’agglom�ration, tels Mathare, Kangemi, Kibera ou encore Dandora. D’autres, menac�s de destruction par le City Council de Nairobi, sont cach�s en son cœur par des rang�es d’h�tels ou des quartiers abritant les classes moyennes et sup�rieures. Plusieurs mondes parall�les, faits d’histoires et de vies quotidiennes plurielles, s’entrecroisent ainsi dans cette surprenante capitale africaine.

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Bidonville de Kibera

La rencontre de jeunes habitants de Dandora � l’occasion d’un concert organis� par l’Alliance Fran�aise locale — et sponsoris� entre autres par TOTAL — a pos� les premi�res pierres d’un petit pont entre des mondes qui n’ont a priori rien en commun. Samuel Kanghete Ngigi, alias Kah, 25 ans, est membre de l’association Maono, constitu�e de jeunes habitants impliqu�s socialement dans ce quartier situ� � l’est de Nairobi. Maono est un mot swahili qui signifie vision.
L’association a �t� fond�e en 1999 par Kah qui revendique l’inspiration de Moses Kasyioki, originaire de Dandora, qui a pass� du temps aupr�s des jeunes de son quartier en les initiant notamment � l’art de l’acrobatie, un sport tr�s pratiqu� et reconnu parmi les jeunes Kenyans.

Reposant sur le travail des volontaires et sur les cotisations de ses membres, Maono propose aux jeunes des activit�s sportives et cr�atives telles que le football, les arts martiaux, la breakdance et le hip-hop. Kah travaille �galement avec les membres du « clan » Ukoo Flani Mau Mau, reconnu comme l’un des groupes de hip-hop les plus actifs sur la sc�ne Est-africaine.
Les rues de Dandora et des autres bidonvilles laissent � certains jeunes issus des classes les plus d�favoris�es des �chappatoires diverses ; oublier son quotidien dans la drogue, rem�dier aux in�gales conditions d’existence en s’engageant dans les r�seaux de l’�conomie informelle ou criminelle, nourrie de vols � la sauvette, de carjacking et autres... La vision d’enfants sniffant de la colle [3], de vendeurs de cacahu�tes, journaux et autres objets insolites proposant inlassablement leurs services aux masses d’individus parcourant le centre ville affair� ne cesse d’interpeller l’�tranger lors de son premier contact avec Nairobi.

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Un acrobate de Maono

« Le but de Maono est d’�duquer les jeunes aux arts et au sport pour les aider � se sortir de la rue. En leur offrant des alternatives aux vices, ils peuvent esp�rer avoir un avenir meilleur » [4]. Maono affiche les objectifs suivants : contribuer au d�veloppement des arts et du sport offrant des avantages �conomiques et sociaux aux jeunes ; r�ins�rer les groupes de jeunes marginalis�s et d�favoris�s ; r�colter des fonds pour investir dans des projets en cours ; accro�tre les « capacit�s sociales » et le sens des responsabilit�s des jeunes pour am�liorer leur vie ; leur redonner confiance et leur faire prendre conscience des tenants et des aboutissants du syst�me in�gal dans lequel ils ont grandi.

Malgr� les difficult�s d’ordre concurrentiel [5] et mat�riel (qui ont entra�n� la suppression de certaines activit�s), Maono b�n�ficie aujourd’hui d’une certaine reconnaissance, moins en tant qu’association enregistr�e au Minist�re Kenyan de la Culture qu’� travers les r�tributions multiples — comp�titions sportives, prix musicaux, soutien des habitants de Dandora — dont elle fait l’objet.

Rem�dier aux in�galit�s sociales en proposant des activit�s b�n�voles aux jeunes habitants, promouvoir le sport et les arts comme des moyens possibles de s’en sortir financi�rement, inciter les jeunes � d�velopper un discours politique sur leur histoire et leurs conditions d’existence... Autant d’actions motiv�es pour tenter de r�sorber les effets pervers d’un mode de r�gulation �conomique et social qui marginalise une part importante de la population.

Le discours de Kah est en m�me temps tr�s politis�, inspir� par des mouvements tels que les Black Panthers et les Mau Mau, pouvant parfois pr�tendre � utiliser la violence comme arme politique pour lutter contre une situation inacceptable… Pourtant la violence sociale que l’on ressent � Nairobi ne semble pas a priori pens�e autour d’une action collective protestataire. Elle se traduit bien souvent en banditisme, manifestant selon le politologue kenyan Musambayi Katumanga [6] la d�liquescence de l’�tat Kenyan qui, selon le principe de l’arroseur arros�, n’est pas capable de garantir � ses citoyens le monopole de la violence l�gitime. Kah lui-m�me, parall�lement aux discours qui nourrissent son action — discours � faire p�lir le plus sinc�re des Wazungus [7] —, s’acharne corps et �me � mettre en place ces activit�s non violentes, que l’on pourrait classer (si on avait � les classer) dans le registre de l’action citoyenne et de l’�ducation populaire, centr�e sur l’activation de solidarit�s de base. Kah chante aussi, peut �tre parce qu’il aime v�hiculer des messages. Son activit� musicale l’a d’ailleurs connect� � l’industrie du disque, par le biais de Wazungus [8] qui selon lui ont autant voire plus profit� du succ�s de son groupe que le groupe n’en a tir� un avantage pour la communaut�… Entre appel � contribution financi�re et suspicion… Les repr�sentations du blanc et du noir qui transparaissent dans le discours de Kah t�moignent d’un malaise relationnel entre les diff�rents acteurs du grand « march� Nord Sud ».

Le Forum social mondial qui s’est tenu � Nairobi en janvier 2007 semblait �tre une autre occasion pour Maono de tenter de "conscientiser" les personnes qui vivent � Dandora. C’�tait aussi, en apart�, l’occasion de vendre des produits d�riv�s (CD, tee-shirts etc…) aux militants altermondialistes per�us par Kah comme de riches Wazungus [9] dispos�s � donner leur argent pour de telles initiatives. Maono a organis� pendant le forum une Universit� Mau Mau � Dandora, au cours de laquelle se sont tenus concerts et ateliers d’�criture ouverts � tous. Certains membres du comit� organisateur du FSM, sans doute ceux qui avaient fix� et maintenu malgr� les contestations le prix d’entr�e � 500Ksh pour les Africains [10], auraient vu d’un mauvais œil cette initiative "concurrente" au FSM lui-m�me. Kah dresse un bilan tr�s n�gatif du Forum social mondial, qui rejoint son amertume � l’�gard du syst�me d’aide internationale au "d�veloppement" qui repr�sente un tr�s gros march� � Nairobi [11].

Kah reste en effet tr�s critique autant vis � vis des pouvoirs publics — il ne vote pas et ne croit pas en la sinc�rit� et l’efficacit� des politiciens — mais aussi des repr�sentants d’Organisations Internationales et Non Gouvernementales qu’il a pu croiser sur le terrain [12]. Il manifeste souvent en effet, au cours de discussions spontan�es et informelles, son �nervement ou sa suspicion � l’�gard des observateurs ext�rieurs venus � la rencontre des membres de l’association, simplement pour prendre connaissance de leur travail, voire pour tenter de mettre en place des partenariats. Son verdict est clair : les membres de Maono ne veulent pas avoir � faire � des pr�cheurs de bonne parole qui, en s’autoproclamant experts de l’aide humanitaire et sociale, se conduisent en donneurs de le�on sur un terrain qu’ils pr�tendent conna�tre mieux que ceux qui y sont n�s, qui y vivent et qui y travaillent quotidiennement depuis plusieurs ann�es. Son amertume refl�te un d�calage entre ses aspirations et les situations qu’il a effectivement v�cues. L’aspiration � prendre part au jeu, � avoir les moyens de mettre en œuvre des projets ; aspiration frustr�e par l’impression d’�tre toujours rel�gu� � un poste de "subordination", de "domin�", "d’ex�cutant" en quelque sorte. Pourtant Kah se sent plus l�gitime que quiconque pour traiter des probl�mes qu’il analyse dans son lieu de vie…

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Salle de classe de MCEDO

Il n’est pas le seul � incarner ce type de relation "appel � contribution financi�re"/"suspicion" �voqu�e plus haut. A Mathare 4B, nous avons rencontr� par l’interm�diaire de stagiaires aux Nations Unies des r�sidents qui font vivre l’association MCEDO [13], ayant pour vocation d’offrir des services publics minimum aux autres habitants du quartier. Gr�ce � la contribution financi�re des Nations Unies et d’ambassades, ils ont construit une �cole, qui n�cessite aujourd’hui d’autres fonds pour fonctionner de mani�re ind�pendante, c’est-�-dire pour g�n�rer des revenus permettant au moins de payer les professeurs. Les jeux de r�le entre stagiaires ONU et membres de l’association vont bon train, tandis qu’en apart�, les uns d�noncent la « fain�antise » et le « c�t� filou » des autres, les autres reprochant aux uns « de ne pas supporter de recevoir des conseils et recommandations de la part d’Africains ». Bref.

On ne s’�pargne donc pas les caricatures, d’un c�t� comme de l’autre. Il est difficile d’adh�rer � 100% au discours de Kah, parce qu’on ne peut g�n�raliser les comportements et les actions men�es par le personnel humanitaire [14], qui parfois entrent en r�sonance avec ceux des autochtones, et qui aboutissent � des avanc�es aussi modestes que significatives. On ne peut nier non plus les risques de d�tournement de fonds destin�s � des projets [15]. Reste que certaines caract�ristiques du milieu d�veloppementaliste oeuvrant � Nairobi posent quand m�me quelques questions. A fortiori quand il vient � �tre repr�sent� sur le terrain par des occidentaux qui, de postes en postes dans une vis�e carri�riste, ne passent qu’un temps de vie tr�s court � Nairobi, le jour dans les bidonvilles, le soir dans leur quartier bunkeris� qu’ils ont regagn� au volant de leur 4X4 tout puissant. Le syst�me des Nations Unies gagne la palme dans ce syst�me l� [16]. On pourrait par exemple comparer l’argent qu’il faut pour d�velopper des projets de type de celui de MCEDO, soit favoriser l’acc�s aux services publics [17] et les frais de fonctionnement du personnel expatri�… � se demander si une r�duction de traitement ne permettrait pas de v�rifier qui a vraiment la fibre solidaire internationale…

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Vue du centre d’affaires de Nairobi depuis Uhuru park

Il ne s’agit pas d’aider des pays � « se d�velopper », sachant qu’ils ne sont pas arriv�s � cette situation �conomique et sociale tous seuls. Et que leurs habitants les plus pauvres n’ont attendu personne pour se d�brouiller et s’en sortir au jour, le jour. Et enfin parce que les programmes de d�veloppement sont loin de toucher toutes les personnes qui en auraient potentiellement besoin… Il s’agit plut�t de redistribuer des richesses, � commencer par celles que les pays occidentaux continuent d’exploiter dans les pays du sud au vu et au su de tous, sans choquer grand monde.

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[1] Selon le recensement de 1999 �tabli par les autorit�s kenyanes, il y aurait 2.143.254 habitants. Ce chiffre semble sous-estim� selon certains chercheurs, qui s’accordent autour de 3.000.000.

[2] Ici encore, les donn�es publiques (rapport d’Octobre 1997 du Nairobi Settlements Coordination Comittee �valuant � 55%) restent largement inf�rieures � celles donn�es par exemple dans l’�ditorial du journal Daily Nation du 29 juin 2001 (70%).

[3] Au sujet des enfants des rues, orphelins, qui s’organisent en bandes pour survivre, lire l’article de Deyssi Rodriguez Torres intitul� « ï¿½ chacun son trottoir : l’appropriation des espaces publics par les jeunes de Nairobi », in L’Afrique orientale, Annuaire 2000, dir Fran�ois Grignon & Herv� Maupeu, Paris, L’Harmattan, pp. 325-350.

[4] Maono Cultural Group, plaquette de pr�sentation.

[5] Il existe en effet �norm�ment d’associations � vocation similaire dans les quartiers informels de Nairobi. Face � l’ar�ne de l’offre d’aide financi�re accord�e par les organisations internationales et ONG (des Nations Unies aux Fondations � vocation humanitaire, en passant par les Unions d’Etat), toutes ne disposent pas des m�mes ressources et donc des m�mes dispositions � �tre reconnues dans cette ar�ne. � ce titre on peut comparer Maono � MYSA (Mathare Youth Sports Association), association cr��e il y a vingt ans, et qui emploie gr�ce au soutien r�gulier de fondations occidentales une dizaine de salari�s environ.

[6] « A city under siege, Formalised banditry and deconstruction of modes of accumulation in Nairobi, 1991-2004 » in Nairobi contemporain, 2006, dir H�l�ne Charton & Deyssi Rodriguez Torres, Paris, Karthala, Nairobi, IFRA, pp 431-460.

[7] Mzungu, wazungu (singulier, pluriel). Mot swahili d�signant les occidentaux ou les « blancs » et qui signifie « celui qui tourne », en r�f�rence aux premiers explorateurs occidentaux qui allaient d’un endroit � un autre, de conqu�te en conqu�te, ouvrant ainsi la voie aux colons britanniques. Aujourd’hui le terme caract�rise assez bien la vie et le quotidien de bon nombre d’expatri�s au Kenya qui, apr�s une semaine de travail � Nairobi, profitent de leur week-end pour arpenter les divers paysages du pays. Peu de Kenyans sont habitu�s � « bouger » ainsi, ce que l’on peut expliquer d’une part par un ph�nom�ne d’exclusion par les prix, mais aussi par choix, li� peut-�tre � un fait culturel. Les d�placements internes se r�sument en effet avant tout au retour des habitants de Nairobi dans leur village d’origine, � l’occasion d’�v�nements particuliers, pour retrouver leur famille.

[8] Le disque de Ukoo Flani Mau Mau a d’ailleurs �t� produit par des Hollandais et a rencontr� un certain succ�s en Europe.

[9] Dans les repr�sentations de Kah, « riche » et « blanc » sont un pl�onasme.

[10] 500Ksh=5.5€. Sachant que le salaire mensuel moyen �quivaut � 5000Ksh, cette mesure, qui ne prenait pas en compte l’impossibilit� des plus pauvres � acc�der aux d�bats lors du forum, a �t� v�cue par Kah et ses amis comme une v�ritable "exclusion par les prix" de ceux dont les conditions de vie semblaient pourtant l�gitimer a priori leur droit d’entr�e au FSM.

[11] Nairobi accueille en effet, outre certains si�ges internationaux de principales agences des Nations Unies, (UnHabitat, UNEP, UNESCO…) nombre d’organisations non gouvernementales qui oeuvrent dans les pays voisins, Somalie, Soudan, Ethiopie… pays dont les situations politiques permettent difficilement l’�tablissement de repr�sentations d’ONG et d’OI permanentes.

[12] L’ONG Oxfam a �t� cit�e � maintes reprises dans son discours.

[13] Mathare Community Educational & Development Organization.

[14] En ville, en campagne, en situation d’urgence…

[15] Et cela ne semblera pas choquant, amoral ou anormal… Les d�tournements de fonds sont pratiqu�s par nombre de membres de la classe sup�rieure dans les pays du Nord comme dans les pays du Sud. Comment s’�tonner que cela puisse arriver aussi parmi les classes les plus d�favoris�es ?

[16] Fonctionnaires internationaux tr�s bien pay�s — souvent plus que leurs coll�gues kenyans, surprot�g�s (ne payant pas les taxes, et si le conjoint ne bosse pas mais qu’il a suivi, c’est pay� plus, et les �tudes des enfants sont prises en charge…)

[17] Services publics qui, a priori, ne verront pas le jour… On ne peut seulement bl�mer l’absence de volont� politique de l’�tat kenyan, bien qu’elle soit en partie r�elle, ou dilapid�e dans les r�seaux client�listes et de redistribution… L’�tat est aussi occup� � payer sa dette aux institutions de Bretton Woods, et le dynamisme des travailleurs kenyans, dans l’�conomie formelle ou informelle, ne peut pas faire de miracles dans un contexte �conomique plut�t moyen. Dans les bidonvilles, l’acc�s au logement, � l’eau et � l’�lectricit�, le ramassage des ordures, quand il n’est pas absent ou ill�gal, se privatise.

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