MARDI premier juin 2004. Profitant d’une s�ance de tchat organis�e par Matignon avec la collaboration de divers portails internet, le premier ministre a tenu � rendre hommage au grand parolier dont on venait d’apprendre la disparition.
La l�gende raconte que c’est en 1967, dans un caf� du quartier latin, que le po�te et le futur pr�sident du Conseil r�gional de Poitou-Charentes se crois�rent (pour la premi�re et derni�re fois).
Accoud� au comptoir du troquet o� il venait d’entrer, Jean-Pierre Raffarin lan�a � la cantonade : "Y a-t-il ici quelqu’un qui veuille m’�crire des paroles de chansons ou des discours politiques ?"
Julien Clerc et Etienne Roda-Gil, comme la majorit� des �tudiants attabl�s, se rappel�rent soudain qu’il y avait un cours m�ga important qui commen�ait � la Sorbonne dans cinq minutes et s’�clips�rent discr�tement.
"Mais n’y a-t-il donc personne ici qui veuille renouer avec la croissance !?" C’est alors que le jeune Dominique Ambiel prit Jean-Pierre par l’�paule.
D�but d’une complicit� particuli�rement f�conde.
"Route droite, chemin pentu" et "Je suis le pilote de ton airbus", figurent parmi les plus grands succ�s du duo. Souvenons-nous aussi du hit "Les �lections r�gionales/europ�ennes n’ont pas valeur de test national", rest� number one tout au long du printemps 2004.
Sinon, le premier ministre a aussi profit� du tchat pour r�v�ler qu’il �tait bal�ze au T�tris. Une nouvelle facette d’un talent d�cid�ment prot�iforme.
(Photos : Thierry Boccon-Gibod, 1975)