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LETTRE D'INFORMATION |

Jean-Christophe Menu : le rock et si je ne m’abuse le roll

Entretien
jeudi 13 mai 2010
par Gilles Suchey

Jeudi 8 avril 2010 : Malcom Mac Laren meurt dans un h�pital suisse. Deux jours plus tard, nous rencontrons le patron de l’Association sur la terrasse d’un caf� � Bastia. Avec Lock groove comix, Jean-Christophe Menu a entrepris un travail � la fois intime et ouvert � tous o� se r�v�le sa passion pour le rock : alternatif, forc�ment. Un entretien o� il sera question des Sex Pistols, de Patrick Topaloff, de Gilles Deleuze et d’un certain dessinateur pour jeunes filles. Au centre du d�bat, la transmission.

R �alis� pour l’�mission Iconophage [1] dans le cadre des dix-septi�mes rencontres de la bande dessin�e de Bastia, le 10 avril 2010. Contr�le de l’enregistreur : Eric Litot. Soutien sporadique : Paola, Marie-H�l�ne.
Oui d’accord mais c’est qui ce JC Menu ? C’est quoi son "Association" ? Pour situer, lire ce vieil entretien.

Tu disais il y a une dizaine d’ann�es : « j’ai beaucoup suivi Bondage records avec les copains des Satellites et j’ai observ� de pr�s un secteur de la musique qui cr�e sa propre structure, tr�s radicale, et qui s’impose, dans tous les sens du terme par rapport aux grosses bo�tes. Il y avait une envie de faire pareil dans le monde de la bande dessin�e » [2]...

Polo est mon vieil ami. Les Satellites [dont Polo fut le chanteur, NDLR] ont �t� sign�s par Bondage peu de temps apr�s que �a ait d�coll� avec les B�rurier noir. Le parall�le avec l’Association, c’est qu’on a soudain vu �merger des talents et na�tre des labels de musique vraiment alternatifs et radicaux qui pouvaient s’imposer dans le secteur du disque. Parce que le probl�me est l�, on a choisi des modes d’expression o� l’avant-garde est soumise � une certaine ambigu�t� : le disque et le livre s’inscrivent dans une �conomie lourde de production industrielle. Et on voyait que c’�tait possible... Bon, on a aussi vu que c’�tait r�cup�rable et annihilable tr�s rapidement... En ce qui nous concerne, �a a mis plus de temps � �tre r�cup�r� mais finalement, c’est le m�me processus [3].

Est-ce que l’Association a �t� th�oris�e avant sa cr�ation ? On a parfois l’impression que le projet a �t� m�rement r�fl�chi. Quelle est la part d’improvisation ?

C’est vraiment une question difficile. A posteriori on a l’impression que tout �tait dit d’avance alors que ce n’est pas du tout vrai. Je ne me souviens pas de ce qui �tait �vident au d�but et de ce qui l’est devenu plus tard. Pour reprendre la connexion avec les labels de musique, nous ne nous y int�ressions pas tous : essentiellement Mattt Konture et moi mais les autres s’en foutaient, ils ne savaient pas ce que c’�tait [4]. Et pour tout ce qui peut nous rapprocher d’une avant-garde litt�raire il y avait Killoffer et moi. Par contre, nous avions tous en t�te les tentatives �ditoriales des auteurs de bandes dessin�es, l’Echo des savanes, M�tal hurlant, etc. Alors ces diff�rentes pistes nous encourageaient dans notre d�marche mais rien n’�tait vraiment th�oris�, il n’y a d’ailleurs jamais eu de manifeste cr�ateur. J’ai toujours �crit des textes pol�miques pour pointer ce qui n’allait pas dans le milieu de la bande dessin�e, mais pas de manifeste. C’est maintenant que je devrais le faire.

Il n’y a gu�re qu’en musique et en bandes dessin�es qu’on parle de « labels ind�pendants ». Est-ce qu’il n’est pas question, dans les deux cas, d’une contre-culture s’affranchissant d’une sous-culture de masse ?

C’est vrai qu’on n’utilise ces termes que dans ces domaines-l�, et pas en litt�rature par exemple, m�me si on a dans ce domaine aussi des gros mastodontes et des petits �diteurs qui font un travail militant. On ne dira jamais que Agone [5] est un label ind�pendant, par exemple, c’est bizarre. Peut-�tre parce que c’est quelque chose de plus ancien o� la co-existence entre gros et petits est admise, avec une esp�ce d’�quilibre darwinien install� depuis longtemps alors qu’en ce qui nous concerne c’est plus r�cent, je ne sais pas.

Avec Lock groove comix, tu t’engages dans une forme de critique distanci�e. Il y a beaucoup de livres publi�s ces jours-ci qui t�moignent du bon go�t de leurs auteurs en mati�re de rock mais ta fa�on d’envisager les choses n’est pas celle de Luz, beaucoup plus dans l’instant avec ses chroniques de concert, ni celle de Bourhis [6] qui est davantage dans l’accumulation des r�f�rences...

Luz est quelqu’un dont je suis tr�s proche. C’est vrai que sur Claudiquant [7] et aussi dans son travail avec Steph [8], il est dans l’imm�diat. Je l’ai vu crobarder dans des pogos infernaux, des concerts de Jello Biafra ou des Melvins, j’en serais incapable. Si je veux parler d’un concert, c’est tr�s simple de trouver sur Google images des photos prises le soir m�me [rires]. C’est un peu paradoxal parce que je suis compl�tement anti-cd, anti-mp3, anti-virtuel, je me sers de �a comme outil pour faire du papier et parler d’analogique. Il y a encore une fois, comme dans tout ce que je pratique, un paradoxe revendiqu� et assum�. Par exemple pour le prochain Lock groove, j’ai fait des planches sur Jay Reatard qui est pour moi une grosse d�couverte de 2009. Il est mort au d�but de l’ann�e, cet imb�cile, il n’avait que 29 ans et sur les disques de la fin j’avais d�j� l’impression que �a baissait... Je pense qu’il a un peu br�l� sa vie par les deux bouts comme on dit. Par contre, deux de ses disques repr�sentent vraiment la quintessence du punk rock que moi j’adore, Blood visions et le Singles de 2006-2007 [9]. Je l’avais vu en concert au Point �ph�m�re en mars 2009, je n’avais pas fait de crobard sur place comme Luz peut le faire et du coup il a fallu que je cherche sur le net, et je n’ai pas trouv� de photo. J’ai quand m�me r�ussi � d�nicher des bouts de film sur YouTube pour en tirer une image. Mais si j’ai pu r�aliser ce dessin, c’est bien parce que j’avais vu la m�me chose, ce n’est pas comme si je m’inspirais d’une photo au hasard. L’outil me permet de contextualiser, mes yeux ont vu cette chose, j’ai vu le m�me concert.

On a f�t� les cinquante ans du rock, on a parfois l’impression qu’il s’agit d’un enterrement de premi�re classe avec des bouquins de quadras et de quinquas qui exaltent leur jeunesse. C’est une question d’�ge, tous ces bilans ?

Concernant Lock groove je ne vois pas du tout le bilan. C’est le plaisir qui guide ma d�marche, un pur plaisir qui me ram�ne davantage � l’�poque du fanzine. Il n’y a pas du tout de nostalgie. Hier, je suis intervenu dans une �mission de France Culture � laquelle participait Bastien Viv�s. Au micro, il pr�tend que plus rien ne s’est fait en mati�re de rock depuis Radiohead ou je ne sais quoi, donc je lui rentre dans le lard : voil� quelqu’un qui ne sait pas se renseigner sur ce qui se passe, �a s’arr�te l�. Il me dit : je suis trop petit, je suis trop jeune. Il a 26 ans et Jay Reatard en avait 29 quand il est mort apr�s 15 ans de carri�re de dingue ! Il y a donc un probl�me : il ne peut pas dire, lui, qu’il est trop jeune, ce n’est pas une question d’�ge. C’est un probl�me de transmission et d’envie. Je ne suis pas s�r qu’il s’int�resse au rock mais � ce moment l� il ne faut pas qu’il dise qu’il ne se passe plus rien : il se tait, c’est tout.

Peut-�tre n’est-il pas toujours facile d’avoir acc�s � l’information, de conna�tre l’existence d’un artiste...

C’est un probl�me de transmission. Pour moi Lock groove participe un peu de �a aussi, modestement, je souhaite transmettre ce que j’aime. Et j’aime des choses obscures. Si vous me traitez d’�litiste parce que j’aime des choses obscures et bien je vous emmerde, parce que c’est comme �a. Je n’aime pas ces choses parce qu’elles sont obscures, je les aime parce qu’elles ont peut-�tre �t� pr�serv�es en �chappant au circuit mainstream... Surtout, je refuse d’entendre dire que le rock’n’roll est mort : il suffit de se renseigner un petit peu et d’avoir les bonnes transmissions pour constater � quel point le rock est vivant, aussi vivant que la bande dessin�e peut l’�tre. A cela s’ajoute la question de la lutte entre l’analogique et le virtuel : moi je ne t�l�charge pas, je ne vais jamais sur Myspace et d’autres trucs du m�me genre, je continue d’acheter des vinyls. C’est peut-�tre du luxe parce que j’ai les moyens d’aller sur eBay pour m’acheter beaucoup de vinyls, mais je pense que Bastien Viv�s pourrait aussi le faire, par exemple. Et ce n’est pas non plus un probl�me de g�n�ration. Finalement, c’est un probl�me de r�ception et d’ouverture d’esprit...

Une histoire de rencontres ? Tu parles de �a dans Lock groove, de ces gens que tu croises un jour, que tu ne reverras peut-�tre plus par la suite mais qui t’auront aiguill� vers tel ou tel groupe. Peut-�tre Bastien Viv�s n’a-t-il de ce point de vue jamais rencontr� les bonnes personnes ? La transmission passe par des rencontres physiques...

Oui, mais elle passe surtout par une envie et une curiosit� personnelles. Je me souviens avoir �t� tr�s t�t chez Joseph Gibert pour chercher des disques d’occase, acheter des trucs pas chers. Je me disais : vu la pochette, �a peut �tre pas mal, je risque le coup. �a peut �tre une merde, tant pis, �a peut �tre g�nial, je d�couvre un truc ! Et puis j’ach�te un fanzine o� on parle d’un musicien que j’ai rep�r� ailleurs alors je m’y int�resse davantage, bref, ce sont des connexions qui s’�tablissent � partir d’une curiosit� personnelle et m�me au-del�, il s’agit d’une constitution psychique, un peu… Je vais �tre oblig� de citer Deleuze, je suis d�sol� parce que �a se fait un peu trop souvent dans les journaux � la con, mais il faut lire Mille plateaux et int�grer le concept du rhizome [10], c’est un changement radical de la perception des choses. On ne se construit pas de fa�on arborescente. Bastien Viv�s me donnait l’impression d’�tre dans cette logique hier. Alors que non, �a part dans tous les sens, il n’y a pas de d�but ni de fin, on avance comme �a, de fa�on rhizomatique [gestes]. C’est le gingembre, la pomme de terre. La patate contre l’arbre.

As-tu beaucoup de retours sur Lock groove ?

Oui et ce qui m’a beaucoup surpris, c’est que j’ai aussi des retours de la part de personnes qui n’�coutent pas sp�cialement cette musique. J’avais peur que �a fasse « truc de fan » de parler de ces musiques obscures, des Jesus Lizard ou de Zeni Geva, que les gens d�crochent, que �a ne les int�resse pas. Bon en m�me temps j’ai parl� des Beatles et �a tout le monde conna�t...

...Tu as aussi parl� d’Afric Simone...

...Et m�me de Michel Sardou. J’envisage presque de faire des pages sur Patrick Topaloff qui vient de nous quitter...

...L’ann�e est dure pour les punks, apr�s Malcom Mac Laren !

Savez-vous qu’il existe un point commun entre Patrick Topaloff et les Sex Pistols ? C’est Claude Fran�ois, qui a compos� l’original de la chanson My way reprise par Sid Vicious, tout comme le premier tube d�gueulasse de Patrick Topaloff, J’ai bien mang� j’ai bien bu !

Ca va chercher loin ! En fait, je croyais que Topaloff avait un pass� Situ.

Non �a, certainement pas [rires]. Par contre puisqu’on �voque Mac Laren, il faudrait citer le graphiste qui a compos� l’image des Sex pistols et qui fut tr�s important dans la transmission Situ / punk, Jamie Reid, dont on parle trop peu. Les Sex pistols �taient sign�s par un gros label [11], avec cette grosse crapule de Mac Laren qui portait tr�s bien la chose. Sans lui il n’y aurait peut-�tre pas eu de Sex pistols, il n’y aurait peut-�tre m�me pas eu de punks ; il faut donc parfois une crapule qui r�cup�re des id�es alternatives au service de son porte-monnaie pour faire �clore des choses, tout cela est d�cid�ment tr�s paradoxal mais il faut retenir l’id�e du paradoxe : les Sex pistols n’existent pas sans l’escroc Mac Laren, ils n’existent pas sans Lydon qui est un authentique fou g�nial, ils n’existent pas non plus sans Jamie Reid.

Le fait d’aimer un disque ne veut pas forc�ment dire qu’on va trouver les bons mots pour transmettre le go�t et l’envie. Trouves-tu ce travail critique particuli�rement difficile ou au contraire, plut�t naturel ?

Je ne suis pas un rock-critic. Lock groove reste quand m�me un travail d’auteur, je parle de choses de mani�re vraiment al�atoire, c’est-�-dire que je ne suis pas embauch� par un journal qui va me demander de chroniquer tant de disques par mois ; � la limite j’aimerais bien le faire, mais Lock groove ce n’est pas �a du tout. La question serait plut�t de savoir pourquoi je parle de telle chose � tel moment, je crois que le moteur reste l’envie de transmettre. Par exemple, on m’a command� six planches pour un collectif intitul� Rockstrips, il fallait que je choisisse un groupe assez connu alors j’ai pris les Sex pistols, je ne pouvais pas parler de Jay Reatard ou de Rocket from the crypt ou d’autres trucs qui me tiennent vraiment � cœur parce que ce n’�tait pas dans la liste mais par contre, je n’ai fait que cinq planches sur les Pistols eux-m�mes en consacrant la sixi�me � mes pr�f�rences en mati�re de punk anglais de la m�me �poque. �a servira peut-�tre de clef � un lecteur sur cent, de la m�me mani�re que moi j’ai d�couvert des choses, rhizomatique, encore une fois.

Rockstrips est quand m�me un bouquin plut�t moche, imprim� en Chine sur du papier moche et en plus, pr�fac� par Mathias Malzieu…

Le livre est in�gal et mal imprim�, c’est vrai. Il est sorti en m�me temps qu’un autre collectif chez Dargaud sur Mot�rhead, un peu mieux fait mais aussi tr�s ambigu parce que franchement : est-ce qu’on aurait pu imaginer il y a quelques ann�es un livre compl�tement hors format, carr� comme un vinyl avec une couverture de Blanquet, des pages de Mattt Konture, uniquement consacr� � Mot�rhead ? chez Dargaud ? L� je pense qu’on a pass� un cap [rires]. Et moi je contribue � tout �a, je suis donc oblig� d’int�grer ces paradoxes... Voil�.

Tu n’�tais pas oblig� de participer au projet !

A la base il y a Appollo et Oiry, deux auteurs que j’aime bien et qui partent dans ce d�lire de publier un travail collectif sur Mot�rhead. Je dis oui et il se trouve que Dargaud veut le faire. Bon. A ce moment-l� je pourrais revenir sur ma d�cision mais je continue parce que les directeurs de collection de Dargaud, Thomas Ragon et m�me Philippe Ostermann qui est maintenant le grand chef, sont des gens avec qui j’ai plut�t un bon rapport. Quand j’ai sorti Lock groove comix j’ai re�u un mail de Philippe Ostermann qui me disait : bravo d’avoir parl� de Rocket from the crypt, �a fait plaisir. J’ai un peu hallucin� parce que c’est quand m�me l’homme en gris, celui qui incarne Media participations etc., et bien ce type l� �coute Rocket from the crypt ! C’est bizarre, et on ne peut pas �tre compl�tement ferm� � tout �a. Les choses deviennent poreuses, un petit peu, on ne peut pas le nier. Par contre il est important de savoir o� on se positionne... Si je le sais et si je continue � pouvoir discourir l�-dessus, on peut avancer.

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Lock groove comix n°1 et 2, Jean-Christophe Menu, L’Association 2008. Les vignettes ayant illustr� cet article sont issues de ces ouvrages (� l’exception notable de la photographie de la reine �lisabeth remani�e par Jamie Reid).

Rockstrips, collectif sous la direction de Vincent Brunner, Flammarion 2009.

Nous sommes tous Mot�rhead, collectif, Dargaud 2009.

Le rock et si je ne m’abuse le roll est le titre d’une bande dessin�e de Killoffer publi�e par L’Association en 2006.

Ces titres sont en vente dans toutes les bonnes librairies.

[1] Iconophage, tous les mardis de 18h30 � 19h30 sur RadioActive, 100 FM, aire toulonnaise.

[2] Entretien avec Jean-Claude Mercier, 2000, cit� dans Comics Vinylsde Christian Marmonnier, Ereme 2009.

[3] Pour l’histoire de Bondage, lire ici.

[4] Les autres : Killoffer, David B., Lewis Trondheim, Stanislas, Moke�t.

[5] Editions Agone.

[6] Le petit livre rock, Dargaud 2007-2009.

[7] Claudiquant sur le dancefloor, Ho�beke 2005.

[8] Trois premiers morceaux sans flash par St�phanie Meylan et Luz, auto�dition 2010.

[9] Jay Reatard sur le label In the red.

[10] Mille plateaux, Gilles Deleuze et F�lix Guattari, Les �ditions de Minuit 1980.

[11] EMI, puis A&M, puis Virgin pour leur seul et unique album.

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