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Arsenal : Chronique d’une mort annonc�e
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samedi 1er février 2003

par Lamitrange

Nouvel �pisode dans les affaires qui entachent depuis quelques ann�es la r�putation de l’institution toulonnaise. Un r�cent rapport officiel semble de nouveau jeter l’opprobre sur le savoir-faire de la Direction des Constructions Navales.

lors que le proc�s pour corruption, abus de biens sociaux et pr�t ill�gal de main d’oeuvre avec 74 mises en examen est pr�vu pour cet �t�, le nouveau minist�re de la d�fense de MAM met � jour un rapport, tenu jusque-l� confidentiel, du Contr�le G�n�ral des Arm�es sur l’affaire "La Salle" ( Voir Article du Canard, 29/01/2003 ).

La Direction des Constructions Navales, apr�s s’�tre vu attribuer en 1999 le march� d’entretien de cette fr�gate anti sous-marine am�ricaine, fut le ma�tre d’oeuvre du car�nage du La Salle. La mission des employ�s de DCN Toulon consistant prioritairement � entretenir les b�timents de la marine nationale fran�aise, les r�parations, d�sastreuses, de ce navire amiral de la 6�me flotte US, ont �t� quasi totalement sous-trait�es. Entreprises sous-traitantes que les acheteurs de DCN auraient choisies avec pour seul crit�re le devis " le moins disant ".

A l’heure o� DCN voit son statut d’entreprise d’�tat transformer en soci�t� nationale, une fois de plus, la contrainte de rentabilit� intervient dans la gestion d’un service public. La mission devient donc logiquement presque impossible et l’affaire tombe plut�t mal, ou trop bien... Mise en concurrence avec de grands groupes priv�s quoique toujours assujettie au code des march�s publics, DCN se voit contrainte assez brutalement � la comp�titivit�. Avec les lourdeurs et les limites d’une administration en cours de restructuration.

Sur place, cette nouvelle affaire est particuli�rement mal per�ue par les fonctionnaires, ouvriers d’�tat ou contractuels tous civils travaillant pour la D�fense et rescap�s du vif d�graissage des derni�res ann�es. La col�re monte. " Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage " s’indigne la rumeur dans les ateliers et bureaux.

Alors que le statut priv� guette toute la partie industrielle de DCN, l’on ne peut s’emp�cher de s’interroger sur les r�percussions de cette nouvelle incurie sur l’emploi local.

La puissance des grands groupes militaro-industriels outre-atlantique tenterait-elle la vieille Europe ? Notre obsol�te arsenal d’�tat, d�barrass� de sa corruption mais � but non lucratif, que la loi fran�aise emp�che encore de financer les partis politiques, ferait alors effectivement figure de dinosaure.

Lamitrange