COMMUNIQU� de nos copains de CQFD. Encore des d�boires pour des journaleux peu soucieux de polissage.
R�alis� � Marseille par une �quipe de ch�meurs et de pr�caires, le mensuel politique et satirique CQFD s’est attir� les foudres vengeresses de la Croix-Rouge fran�aise. Offens�e par un article intitul� « Une Croix-Rouge sous un k�pi bleu », mettant en cause son r�le d’« accompagnatrice » aupr�s des sans-papiers expuls�s de France par vols group�s, l’institution humanitaire a port� plainte pour diffamation contre CQFD. Elle nous r�clame 65000 euros de dommages et int�r�ts, dont 30000 euros au seul b�n�fice de son pr�sident, Marc Gentilini.
Ce tarif t�moigne d’une confiance flatteuse dans notre tr�sorerie. H�las, la Croix-Rouge a les yeux plus grands que notre ventre. Diffus� en kiosque � moins de 10000 exemplaires, fabriqu� � l’huile de coude, sans capitaux ni subventions, sans salari�s ni publicit�, disposant de recettes qui lui permettent tout juste de r�gler l’imprimerie, le loyer du local et l’ap�ro de bouclage, CQFD est sinc�rement navr� : il ne poss�de pas le dixi�me de la somme r�clam�e. La d�marche de Marc Gentilini s’apparente donc � une tentative fort peu humanitaire de nous jeter � la rue.
Cet acharnement nous para�t d’autant plus surprenant que CQFD a publi� en bonne et due forme le droit de r�ponse que Marc Gentilini lui avait adress�. Proche de l’UMP, m�daill� de la l�gion d’honneur et membre du Conseil �conomique et social, le puissant pr�sident de la Croix-Rouge fran�aise serait-il � ce point aux abois qu’il lui faille �liminer toute voix discordante ? � moins que son souhait de nous amputer la langue n’ob�isse � un imp�ratif humanitaire. C’est ce que semble sugg�rer un courrier sign� de son chef de cabinet, Frank Delaval, dont le contenu a �t� reproduit dans notre num�ro de septembre. Dans ce texte extravagant, le bras droit de Marc Gentilini qualifie de « voyous » notre �quipe de b�n�voles et constate : « CQFD n’est pas un journal de ch�meurs, mais un produit exploitant l’inqui�tude de personnes en difficult� ». Ces derni�res seront honor�es d’apprendre que c’est en leur nom et pour leur bien que la Croix-Rouge fran�aise s’emploie � liquider un canard de ch�meurs, pardon, de « voyous ». Une pr�cision, quand m�me : nous acceptons aussi les ch�ques des lecteurs pas inquiets et pas en difficult�. Audience le 16 novembre � la 17�me chambre du TGI de Paris.
Contact « CQFD » : 04 91 90 25 04 ou placeholder