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Huberman nu en page int�rieure !
vendredi 25 mars 2005
par Olivier Vermert
Autant vendre la m�che tout de suite : le titre est racoleur et mensonger. Si Hubert Falco se d�voile dans cet article, ce n’est que d’un point de vue symbolique, le coeur sur la main « chers coll�gues croyez-moi ».
Nous �voquons ici le conseil municipal du vendredi 25 mars 2005 o� les �lus toulonnais ferraill�rent sur des d�cisions d’ordre budg�taire. Avouez que si nous avions titr� conform�ment au sujet de l’article, vous n’auriez peut-�tre pas suivi le lien.
Mais maintenant que vous �tes l�, pi�g�s par ce vil stratag�me, profitez-en ! Vous allez voir : ce n’est pas si r�barbatif.

LE maire d�bute la s�ance en saluant le public. Surtout parce qu’une classe de premi�re du lyc�e Dumont d’Urville occupe la moiti� des gradins, jeunes gens ayant suivi leur professeur pour s’emmerder d�couvrir un aspect important de la vie politique locale, cette r�union mensuelle o� sont prises les d�cisions impliquant les finances publiques, le pr�sent et l’avenir de la cit�.

A la une de Var matin, 25 mars 2005.
Hubert Falco n’est élu que depuis trente ans. Il a de la marge.


Entrons dans le vif du sujet.
Hubert Falco : « on a pris un engagement lorsqu’on a �tabli le budget primitif 2005, c’est de ne pas augmenter les taux locaux, c’est d’ailleurs une chose que nous faisons depuis quatre ans ». Et gr�ce � ce gel, Toulon « commence � arriver dans les moyennes nationales. On redevient une ville normale ».
Par contre, « vous remarquerez que les bases [d’imposition] augmentent et c’est bien. On s’est rendu compte que dans bon nombre de quartiers il y avait des contribuables � qui on ne demandait rien. Certains ont donc vu leur imp�t tripler, et c’est normal, ce n’est pas une augmentation, c’est parce qu’ils ne payaient rien ». A Cuverville, on croyait que trois fois z�ro �a faisait toujours z�ro, mais n’emb�tons pas notre ancien ministre avec des consid�rations relevant de la vulgaire math�matique.
L’augmentation des bases d’imposition se justifie aussi parce que la ville conna�t une forte croissance de son nombre d’habitants : « 8000 personnes de plus en quatre ans ».
Sur le banc d’opposition, Lorenzo Mat�os souhaiterait que la mairie aille plus loin et que certains taux soient revus � la baisse, principalement celui de la taxe d’habitation (19,35% ici, contre 20,49 en moyenne nationale). L’�lu communiste constate que des communes voisines ont franchi le pas, et que Toulon se situe malheureusement « dans le peloton de t�te varois de cette taxe d’habitation ». Propos appuy�s par Fran�oise Galangau (PS) : « on peut habiter dans un HLM vaste ». Seul le crit�re de surface est retenu pour l’�valuation de l’imp�t. « L’injustice dans ce domaine se creuse de plus en plus ».
« Je crois qu’il est essentiel de comparer ce qui est comparable » : Hubert r�plique en �num�rant les travaux engag�s, r�novations et restaurations en tous genres, les pelouses, les stades, les cr�ches, les �coles et les cantines, les espaces publics... « Nous avons tout � faire dans cette ville. Nous avons diminu� la dette. On a pr�par� de grands dossiers structurants. On a gel� les imp�ts locaux. On pr�f�re continuer dans la voie de la raison. En toute chose il faut trouver une raison ». Ou "savoir raison garder", ou quelque chose comme �a. A moins qu’il ne s’agisse de "� quelque chose, malheur est bon". Mais n’emb�tons pas notre ancien ministre avec des consid�rations relevant de la basse litt�rature.

A Lorenzo Mat�os qui d�plore un taux d’enl�vement des ordures m�nag�res en augmentation de presque 13%, Pomponnette r�pond : « voil� le d�bat que je souhaitais. Il y a un mois, on a choisi un prestataire de service pour le ramassage des ordures m�nag�res. La ville a choisi le mieux disant [...] On brasse aujourd’hui beaucoup plus d’ordures qu’avant. Si on n’y prend pas garde, cela deviendra un probl�me majeur pour nos villes. On a mis en place le tri s�lectif... Tout cela a un co�t : le milliard de centimes que l’on paie en plus [1]. Sur la France, l’augmentation moyenne est de 17%. On est arriv� � �tre en dessous. Et encore, il reste 223.500 euros � la charge de la collectivit� ». C’est-�-dire que les Toulonnais paieront 13% en sus cette ann�e (puis 3 � 5% dans les ann�es � venir), et ils devront aussi d�bourser 223.500 euros via les finances de la ville. Si on osait, on dirait que cette somme suppl�mentaire, pr�lev�e diff�remment, permet de temp�rer l’augmentation de la taxe. Mais ne faisons pas comme Jean-Louis Marfaing, ne contrarions pas monsieur le maire : « cette augmentation ne semble pas correspondre � une augmentation de la qualit� des services ». L’�lu vert qui taquine l’�dile sur son choix du moins disant, alors que Falco tient � son mieux disant, exprime ses doutes quant � la capacit� de l’entreprise � respecter le cahier des charges. Le pr�c�dent Conseil avait intronis� la soci�t� Pizzorno comme successeur de Bronzo en mati�re d’enl�vement des ordures m�nag�res de la ville de Toulon. L’offre de Pizzorno �tait largement inf�rieure � celles de ses concurrents (environ trois millions d’euros sur une dizaine de millions).

Pour conclure : bons et mauvais points.
Falco a ses t�tes. Par exemple, il aime le socialiste Robert Alfonsi. C’est r�ciproque. Ces deux-l� semblent d’accord sur presque tout. L’Europe, le gel des imp�ts, la contestation de la carte scolaire propos�e par l’inspection acad�mique [2]. « Monsieur Alfonsi est un opposant constructif pour l’avenir de sa ville ». Bref, deux larrons pr�ts pour la photo commune en une de Paris-Match.
Par contre, le maire ne partira pas en vacances avec Madeleine Brun (PC) : « vous faites de la d�magogie continuellement ». « Vous n’�tes pas Sainte madame Brun ». « On perd trois heures � vous �couter parce que vous dites n’importe quoi ». Ni avec Jean-Louis Marfaing : « je ne vous ai pas r�pondu car c’est tellement incoh�rent ! »

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[1] Hubert compte toujours en anciens francs, mais votera oui au r�f�rendum sur la constitution europ�enne.

[2] La carte scolaire pr�voit la cr�ation de 2 classes d’�cole primaire et la disparition de 5 autres. La contestation s’impose effectivement.

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