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Raffarin �crit � Cuverville : « j’entends l’amertume »
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26 février 2004

 

 

 


.:: POLITIQUE ::.

 

 

 

 

 

Votre grand journal d’informations locales a re�u une lettre du Premier Ministre. Voici le texte int�gral adress� par Jean-Pierre Raffarin au webma�tre :

« Monsieur le R�dacteur en chef,
Je navigue de temps � autre sur la toile et c’est toujours par votre site que je m’enquiers de la sant� de cette bonne vieille ville de Toulon. Je trouve n�anmoins dommage que vous ne laissiez pas � vos journalistes le soin de r�diger les titres de leurs articles. Vos "unes" seraient moins r�ductrices.
Dans votre �dition du 18 janvier de cette ann�e, vous titrez : Un caprice culturel de Falco. Vous ne faites pas dans la nuance ! Et je n’ai malheureusement pas le bonheur de trouver quelques arguments favorables � mon ministre d’en bas sur une de vos pages.
Puis-je vous dire que, si j’avais trouv� Toulon avec les m�mes �quations budg�taires que celles abandonn�es � mon coll�gue � l’accent chantant - tr�s fort endettement, fiscalit� mal contr�l�e, frais de fonctionnement envol�s -, il ne m’e�t pas �t� plus facile d’aider � la fois la cr�ation et la diffusion culturelles, la recherche, la plantation de palmiers et la g�n�ralisation des cam�ras de surveillance. Voil� pour les consid�rations locales.
Permettez-moi aussi de vous dire que j’entends l’inqui�tude d’une partie des cr�ateurs, artistes et autres feignants, mais j’entends aussi celle de mes ministres tous les mercredis matin. Nous devons trouver une solution, nous y travaillons. Ainsi, concernant le r�gime des intermittents, Jean-Jacques Aillagon fera d�s le printemps des propositions qui seront soumises � la concertation des professionnels. Et le chef de l’Etat lui-m�me a souhait� que la future loi d’orientation et de programme pour la recherche, qui sera soumise au parlement avant la fin de l’ann�e, soit �labor�e avec les chercheurs dans le dialogue, la confiance et la concertation. Alors quand j’entends parler de "guerre � l’intelligence", je m’insurge. Je pense que la g�om�trie partisane l’emporte sur la finesse r�publicaine. Vous le savez bien, les extr�mismes se nourrissent des r�ductions de la pens�e. Des promesses �lectorales d�magogiques aussi, certes, mais l� n’est pas le probl�me. S’il vous pla�t ne me coupez pas, vous vous adressez au Premier Ministre de la France, tout de m�me !
Je vous prie d’agr�er, Monsieur le Directeur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Jean-Pierre Raffarin.
 »

(Librement adapt� de la lettre adress�e par le premier ministre au journal le Monde.)

Pour signer l’appel du journal prol�tarien les Inrocks : ici.