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LETTRE D'INFORMATION |
USTV : retour � la normale
dimanche 4 décembre 2005

PROGRAMM� le premier d�cembre dernier au calendrier de la fac varoise, le renouvellement des trois conseils (Conseil d’administration —CA, Conseil scientifique —CS, et Conseil des Etudes et de la vie Universitaire —CEVU) est un �v�nement essentiel, la plus importante des consultations rythmant la vie politique du campus car elle concerne l’ensemble de la communaut� universitaire.

Importantes pour l’avenir de l’USTV (les nouveaux �lus sont appel�s � choisir le successeur de Bruno Ravaz dans un peu plus d’un an), ces �lections rev�taient ici un caract�re particulier : l’actuelle �quipe dirigeante est malmen�e depuis que le maousse d�ficit financier a �t� rendu public, ainsi que certaines coutumes locales en rapport avec ce d�ficit (voir nos �ditions pr�c�dentes, comme on dit dans la presse �crite).

On est loin du vote-sanction. Si le vice-pr�sident du CS Philippe Frauni� et le vice-pr�sident du CA Jacques Martin �chouent � se faire �lire � l’un des trois conseils, les positions de Bruno Ravaz et du vice-pr�sident du CEVU Laroussi Oueslati se trouvent en revanche confort�es par le vote. Oueslati r�ussit m�me la passe de deux en conservant ses jetons au CA et au CEVU. Sans ambigu�t� : il enfonce la concurrence pour ce dernier Conseil, sa liste recueillant 529 voix contre 313 � celle arriv�e en seconde position.

Un linge sale tr�s propre, selon l’avis de la famille.
La communaut� universitaire, chaleureusement salu�e par Ravaz et Oueslati d�s la proclamation des r�sultats, refuse donc d’associer les noms des deux hommes aux dysfonctionnements de la fac. Malgr� les lamentations chroniques du personnel concernant les restrictions financi�res et malgr� la liste des vacataires d�missionnaires (pour heures d’enseignement impay�es) qui s’allonge chaque jour un peu plus.

Parall�lement, une poign�e de repr�sentants syndicaux font les frais de leur critique de la gestion pr�sidentielle et du d�ballage m�diatique en disparaissant du Conseil d’administration.
Autres perdants, �lus nulle part malgr� de multiples candidatures : le directeur de la fac de sciences et celui de l’IUT, les seuls � avoir ouvertement fait campagne avant le premier d�cembre en proposant parfois des �changes et des d�bats, ou en endossant le costume du chevalier blanc susceptible de mettre fin aux d�rives. On pourrait conclure, au r�sultat du scrutin, que ces derni�res ne traumatisent pas grand-monde.

Il faut dire que la crise exacerbe le repli sur soi, le corporatisme et donc, une certaine forme de client�lisme. Quand les ressources financi�res se font rares, on a tendance � remiser (encore plus facilement qu’� l’accoutum�e) les belles id�es d’int�r�t collectif au profit de l’int�r�t tr�s particulier de la composante universitaire dans laquelle on �volue. On accepte ainsi plus facilement de se confier � celui qui d�clare « ï¿½tre � l’�coute » et qui, accessoirement, tient les cordons d’une bourse toujours assez remplie pour la bonne cause.
Autre chose : le pr�tendant ambitieux bard� de dipl�mes universitaires, de bonnes intentions et d’un programme, ne peut rien face au professionnel de la politique qui a fait de la candidature aux �lections sa principale activit�, sp�cialiste du briefing souterrain, du quadrillage des listes �lectorales, des appels t�l�phoniques � r�p�tition et des promesses en tous genres. Il est d’ailleurs r�v�lateur que du quarteron pr�sidentiel ne subsistent aujourd’hui que les deux athl�tes parfaitement entra�n�s faisant carri�re au conseil r�gional PACA (Ravaz et Oueslati), ou au conseil municipal toulonnais (Oueslati).

Une affaire rondement men�e.
Vice-pr�sident du CEVU et directeur du service NTIC [1], Laroussi Oueslati pr�side aussi depuis quelques ann�es la commission du FSDIE — Fond de Solidarit� et de D�veloppement des Initiatives Etudiantes. Il entretient donc, de fait, des relations privil�gi�es avec les futures forces vives de la nation.
A rapprocher d’un r�sultat particuli�rement spectaculaire : sur 11 �tudiants �lus au CA le premier d�cembre, 5 appartiennent � la liste "Tous � l’universit�" notoirement tr�s proche de Ravaz et Oueslati. Et sur 12 �tudiants �lus au CEVU, 6 �margent � la m�me liste. A titre de comparaison, le syndicat �tudiant UNEF n’obtient qu’un �lu dans chaque conseil.
Bref. Sans rentrer plus avant dans les d�tails techniques, affirmons simplement qu’il sera tr�s difficile, en 2007, de refuser la pr�sidence � l’actuel vice-pr�sident s’il vient � briguer le mandat [2].

DC

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[1] Nouvelles technologies de l’information et de la communication, « service central destin� � l’administration et aux �tudiants », dont la premi�re mission est de permettre « de d�finir les lignes d’actions, de se doter des �quipements et mat�riels n�cessaires et de g�rer les diff�rents projets que l’universit� m�ne ».

[2] Ravaz ne peut l�galement pr�tendre � sa propre succession.

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  • Du balai. 10 décembre 2005, par


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