Cuverweb pratique - Glossaire, mode d’emploi, �ditos, liens. Cuverville sans fronti�re - Les scientifiques sont formels : il y a de la vie apr�s le Cap Brun. Toulon Var agglom�ration - De la Cadi�re � Brignoles, en passant par la Loubi�re et P�pioles. Les dossiers de Cuverville - Economie - Ren� Sylvestre et Maurice Gaillard en direct du caf� Brognard. Malgr� tout - Justice et injustices - Comment r�primer � visage humain. Qualit� France - La joie de vivre au pays des droits-de-l’hommistes. M�dia - Les chihuahuas de garde aboient dans Cuverville. Culture - Pompon de marin et cigale en c�ramique. Pourquoi tant de haine ?

LETTRE D'INFORMATION |

Nucl�aire � l’arsenal de Toulon : tentative d’inventaire

dimanche 5 décembre 2004

par Gilles Suchey

Les cit�s se d�veloppaient nagu�re autour du ch�teau qui abritait le suzerain local, et dans lequel on se r�fugiait quand quelque barbare agressif venait � pointer le bout de son nez.
Toulon reste structur�e comme ces villes m�di�vales. Sauf que la forteresse qui prive les autochtones de pr�s de 80% de littoral ressemble moins � un donjon protecteur qu’au ch�teau de Kafka. Immuable, myst�rieux, secret D�fense. Un ch�teau (toujours) au coeur de l’�conomie locale, dont on longe les murs sans jamais plus y pr�ter attention. Un ch�teau industriel qui, par son statut militaire, �chappe aux plus essentielles normes industrielles.

TOULON est la seule ville fran�aise � pouvoir s’enorgueillir d’une activit� nucl�aire en son centre.
Anticipant la politique de pr�vention que la municipalit� ne manquera pas de mettre en place un de ces quatre, Cuverville prodigue un conseil aux riverains : gardez toujours vos lunettes de soleil sur vous. « Nous habitions tout pr�s du r�acteur. Je revois tout cela de mes yeux : une lueur framboise, flamboyante. Le r�acteur semblait �tre �clair� de l’int�rieur. Ce n’�tait pas un incendie ordinaire, mais une luminescence. C’�tait tr�s beau. Je n’ai rien vu de tel, m�me au cin�ma. Le soir, tout le monde �tait � son balcon. Ceux qui n’en avaient pas sont pass�s chez les voisins. On prenait les enfants dans ses bras pour dire : "Regarde ! Cela te fera des souvenirs !" Et c’�taient des employ�s de la centrale... Des ing�nieurs, des ouvriers, des professeurs de physique... Ils se tenaient l�, dans la poussi�re noire... Ils parlaient... Ils respiraient... Ils admiraient... Nous ignorions que la mort pouvait �tre aussi belle » [1].

Mais n’anticipons pas. Les possibilit�s de pollution par l’atome ne se limitent pas � l’activit� nucl�aire. Les rebus radioactifs issus de l’industrie militaire "classique" s’accumulent au fond des oubliettes de la forteresse toulonnaise, et on en conna�t � peu pr�s le d�tail. Car le minist�re de la D�fense fait parfois preuve de transparence et de bonne volont� comme en t�moigne l’Agence Nationale pour la gestion des D�chets RAdioactifs (ANDRA) : « les inventaires des arm�es, coordonn�s par le SPRA (Service de Protection Radiologique des Arm�es), traduisent au fil des ann�es la continuit� de l’effort men� par le minist�re de la D�fense pour une meilleure connaissance des mat�riels destin�s au rebut. En effet, la majorit� des d�chets [radioactifs] d�clar�s correspond � des mat�riels r�form�s dont les activit�s unitaires sont faibles. Il s’agit de boussoles au radium ou au tritium, d’�l�ments de dispositifs de vis�e nocturne, de tableaux de bord et cadrans lumineux divers, de tubes radar, de plaques luminescentes, d’alliages au magn�sium thori�, de d�chets divers de laboratoire » [2]. Le pr�fet maritime �tait m�me pr�t � soumettre les aiguilles fluorescentes de sa vieille montre Lip � l’analyse des experts, c’est dire.

« Par ailleurs, en dehors des petits mat�riels r�form�s, la DCN (Direction des Constructions Navales) signale � Cherbourg, Crozon (en face de Brest) et � Toulon les d�chets provenant de la maintenance des sous-marins et des installations de soutien � terre » [2]. Cette remarque m�rite quelques d�veloppements.

Une centrale nucl�aire dans les m�andres du ch�teau ?
L’arsenal toulonnais, base d’attache des 6 Sous-marins nucl�aires d’attaque "classe Rubis" (SNA) et du porte-avions Charles de Gaulle (PAN), pr�sente une infrastructure adapt�e � l’accueil et la maintenance de ces b�timents. Entre autres, des installations permettant de charger et d�charger le combustible nucl�aire des r�acteurs et d’�vacuer vers la grande bleue les indispensables eaux de refroidissement. D’o� son �tiquette d’ "Installation Nucl�aire de Base Secr�te" (INBS - Cette maladie des initiales !) [3]
Les SNA ne font pas partie de la force de frappe nucl�aire, au contraire des sous-marins lanceurs d’engins (SNLE) bas�s � Brest. Seule leur propulsion est nucl�aire. Datant du d�but des ann�es quatre-vingt, ils disposent de r�acteurs dits de seconde g�n�ration, quand les deux du PAN (un pour chaque h�lice), lanc� en 2000, sont de troisi�me g�n�ration.
Huit r�acteurs en tout : certains estiment que l’arsenal est ainsi comparable � la centrale de Gravelines qui en compte six. Mais le seigneur du ch�teau conteste ce parall�le en indiquant que les r�acteurs embarqu�s ne sont jamais simultan�ment pr�sents sur site.

L’ANDRA a r�cemment mis � jour l’inventaire g�ographique des d�chets radioactifs en France [4]. Le tableau ci-dessous reprend la fiche publi�e par l’agence pour l’arsenal toulonnais. Plut�t instructif, bien qu’il ne soit pas tr�s explicite sur la nocivit� des mat�riels [5]. Description : « les d�chets de proc�d� ainsi que les d�chets technologiques r�sultent des op�rations d’entretien ou de maintenance des sous-marins (essentiellement SNA) et du porte-avions � propulsion nucl�aire ; les d�chets divers r�sultent des op�rations d’entretien ou de d�mant�lement de l’ensemble de la flotte. La DCN assure le regroupement de l’ensemble de ces d�chets ». Remarque : le label "non g�r�" pointe des d�chets pour lesquels aucune fili�re de gestion n’a encore �t� envisag�e.

Nature des matériels	Activité	Nucléide majeur
1 - Déchets technologiques (maintenance)
3 fûts de 200 litres de liquides divers (produits chimiques, huiles, graisses)	?	Ag 110, Co 60, Cs 137
170 fûts de 200 litres d’équipements de protection pour la maintenance	< 10 GBq	Ag 110, Co 60
2 fûts de 200 litres de déchets solides et liquide (acide borique ?) - Non géré	?	Ag 110, Co 60
67 fûts de chiffons, peintures et éponges	?	Ag 110, Co 60, Cr 51
Thermocouples de fond de cuve SNA, conditionnés dans des poubelles de décroissance (protections plombées) - 18 pièces	?	Co 60
Pièces métalliques (1 conteneur "open top" de 12 m3)	?	?
Calorifuge contenant de l’amiante (1 caisson de 10 m3)	?	?
10 fûts de 200 litres de boues (nettoyage des cuves)	?	Co 60
Boues constituées d’absorbants mélangés à de l’huile (2 fûts de 200 litres)	?	?
Déchets métalliques divers (5 fûts de 200 litres)	?	Ag 110, Co 60
Ciment, peinture, agglomérés (5 fûts de 200 litres) - Non géré	?	?
Peinture au tritium - Non géré	?	H3
2 - Déchets de procédé
10 fûts de résines échangeuses d’ions (2000 litres)	120 GBq	Ag 110, Co 60, Mn 54, Sb 124
2 fûts de filtres et flexibles (400 litres)	?	Ag 110, Co 60
Filtres d’épuration d’eau, déposés dans 3 fûts de 200 litres (29 pièces)	?	Ag 110, Co 60
3 - Déchets solides et liquides divers
10371 plaques radioluminescentes en fûts - Non géré	55 TBq	H3
48 plaques radioluminescentes - Non géré	120 MBq	Ra 226
83 tubes électroniques - Non géré	< 1 MBq	Ra 226
Sources de contrôle (407 pièces) - Non géré	15 MBq	Ra 226

DCN Toulon - Mise à jour : juin 2003

Les travaux de l’ANDRA ne concernant que les d�chets, on ne s’�tonnera pas si le tableau occulte le combustible utilis� dans les r�acteurs. « Nous disposons de tr�s peu d’information concernant le combustible des navires militaires, dont les chaufferies sont toutes de type REP (R�acteur � Eau Pressuris�e) ; mais il semble que la marine a utilis� du combustible divers, � l’uranium de faible et de haut enrichissement [...] Les sous-marins nucl�aires d’attaque utilisaient, au moins pour un temps, le combustible Caramel (un combustible � faible taux d’enrichissement). Nous ne savons pas si les SNA continuent � utiliser ce combustible. Technicatome cherche actuellement � d�velopper un combustible pour sous-marins qui contiendrait de l’uranium enrichi au m�me niveau que le combustible � l’oxyde d’uranium utilis� dans les r�acteurs � production d’�lectricit�, soit environ 3,25% d’uranium 235. [...] Ce combustible servirait aux sous-marins de la future cat�gorie Barracuda des SNA. Il est difficile de savoir avec certitude si le combustible enrichi au niveau commercial est d�j� utilis� dans le porte-avions Charles-de-Gaulle, qui fait partie de la nouvelle g�n�ration. [...] Le Commissariat � l’Energie Atomique (CEA) lui-m�me est responsable du d�veloppement et de la fabrication du combustible. La ma�trise d’oeuvre industrielle de la propulsion nucl�aire �tait assur�e avant 1974 par son d�partement de propulsion nucl�aire ; depuis, il est assur� par sa filiale Technicatome » [6].

A noter : depuis 2001, les r�acteurs de la propulsion nucl�aire ne sont plus hors r�glementation. Ni "INB" ni "INBS", on leur a coll� le tampon "SNM" : "syst�mes nucl�aires militaires". Le d�cret n° 2001-592 "relatif � la s�ret� et � la radioprotection des installations et activit�s nucl�aires int�ressant la d�fense" dit, dans son article 18, que « les services d�sign�s par le ministre de la d�fense [...] constituent un dossier exposant les dangers inh�rents � ce type de syst�mes, analysant les risques qu’il pr�sente et proposant les dispositions � prendre pour pr�venir tout accident et en limiter les effets �ventuels. Ce dossier comprend : 1° Un rapport pr�liminaire de s�ret� ; 2° Les prescriptions de s�ret� nucl�aire et de radioprotection auxquelles devront se conformer les services dans l’exploitation des syst�mes de ce type ; 3° Les �tudes de site et d’impact sur l’environnement et les populations, relatives � leurs lieux habituels de stationnement. » De plus, « lorsque les lieux pr�vus pour le stationnement habituel de ces syst�mes sont proches d’une installation nucl�aire de base secr�te, les �tudes de site et d’impact sont compl�t�es par l’�tude des risques induits par cette proximit� ; elles indiquent les mesurespr�ventives correspondantes ».Malheureusement, l’article 23 cl�t le d�bat en pr�cisant que « les syst�mes nucl�aires militaires existant ant�rieurement � la publication du pr�sent d�cret sont soumis � ses dispositions dans un d�lai de deux ans. Les autorisations de r�alisation et les d�cisions de mise en service d�j� d�livr�es n’ont pas � �tre renouvel�es ». Les SNA et le PAN, lanc�s avant l’�laboration du d�cret, peuvent donc ronfler tranquilles.

Dans une deuxi�me partie, nous nous int�resserons � la "simulation d’incidents", � la pr�vention et � l’information du public.
Tiens, � ce sujet, reprenons cette photo publi�e dans le journal municipal de la ville de Toulon en septembre 2004 - « Un chantier d’envergure pour l’�quipement qui faisait d�faut � Toulon » : On remarquera que le quai Missiessy, o� sont amarr�s les SNA et leurs r�acteurs, se situe � une centaine de m�tres des gradins du futur palais omnisports de la ville. Capacit� : 5000 personnes. Un bel endroit d’o� admirer une lueur framboise jamais vue au cin�ma.

Imprimer

[1] La supplication - Tchernobyl, chronique du monde apr�s l’apocalypse, Svetlana Alexievitch, Jean-claude Latt�s 1998.

[2] R�trospective sur l’�tat et la localisation des d�chets radioactifs depuis 10 ans, observatoire de l’ANDRA 2001.

[3] INB : Installation Nucl�aire de Base : r�acteurs nucl�aires � l’exception de ceux qui font partie d’un moyen de transport, acc�l�rateurs de particules, usines de s�paration/fabrication/transformation de substances radioactives, installations destin�es au stockage des substances radioactives. Lorsqu’une installation nucl�aire est class�e en INB, elle est soumise � des proc�dures et � un syst�me de contr�le fix� par d�cret. Mais ce d�cret (63-1228, 11 d�cembre 1963, version consolid�e au 26 f�vrier 2002) stipule que « les installations nucl�aires de base int�ressant la d�fense nationale, class�es secr�tes [INBS] par le premier ministre sur proposition du ministre de la d�fense ou du ministre charg� de l’industrie, cessent d’�tre soumises, � compter de la d�cision de classement, aux dispositions du pr�sent d�cret »...

[4] La brochure consacr�e aux d�chets en r�gion Paca, qu’ils soient d’origine industrielle, m�dicale ou militaire, se trouve sur le site de l’ANDRA. On trouvera de tr�s utiles compl�ments dans le cahier n°2 de l’Observatoire des armes nucl�aires fran�aises : les d�chets nucl�aires militaires, 2000.

[5] Le becquerel, fut-il quantifi� en tera - million de millions -, ne permet pas de mesurer l’impact du poison atomique sur l’organisme. La dangerosit� vient de l’activit� du nucl�ide, mais aussi du type de rayonnement et du temps d’exposition de l’organisme � la saloperie. On peut toutefois classer les radio�l�ments selon leur toxicit� :

Groupe 1 - très forte radiotoxicité	p�riode	rayonnements
Radium 226 - Ra 226	1600 ans	α et γ
Groupe 2 - forte radiotoxicité
Argent 110 - Ag 110	248 jours	γ
Cobalt 60 - Co 60	5,2 ans	β et γ
Thorium 232 - Th 232	14,1 milliards d’années	α et γ
Groupe 3 - radiotoxicité modérée
Césium 137 - Cs 137	30,1 ans	β et γ
Manganèse 54 - Mn 54	312 jours	γ
Antimoine 124 - Sb 124	60 jours	β et γ
Groupe 4 - faible radiotoxicité
Chrome 51 - Cr 51	2,7 jours	γ
Tritium - H3	12,2 ans	β
Uranium 235 - U 235	700 millions d’années	α et γ

La p�riode ou "demi-vie" d’un �l�ment indique le temps qu’il faut pour que le nombre d’atomes radioactifs de l’�l�ment diminue de moiti�. Les rayonnements α sont tr�s dangereux mais tr�s peu p�n�trants, ils peuvent �tre absorb�s par une feuille de papier. Les rayonnements β sont p�n�trants, une feuille d’aluminium de quelques millim�tres d’�paisseur peut les absorber. Enfin, les rayonnements γ sont tr�s dangereux et tr�s p�n�trants : pour y �chapper, pr�voyez quelques d�cim�tres de plomb ou m�tres de b�ton.

[6] La France nucl�aire, mati�re et sites, Mary Bird Davis, �dition Wise-Paris 2002.

Répondre à cet article

> Nucl�aire � l’arsenal de Toulon : tentative d’inventaire 6 décembre 2004 (25 r�ponses)
Bonjour Cuverville, Bonjour M. Suchey,

Une r�action � votre article du dimanche 5/12 intitul� "Nucl�aire � l’arsenal de Toulon : tentative d’inventaire".

Votre article, sur un ton ironique mais avec force documentation, vise � mettre en doute la s�ret� des installations nucl�aires militaires de Toulon.

Je ne conteste pas qu’il est pour le moins incongru de voir des sous-marins nucl�aires se promener aussi pr�s des villes (Brest et Cherbourg partagent ce privil�ge avec votre cit�). Je ne conteste pas l’inutilit� de ces jouets que sont les sous-marins pour les grands enfants que sont les militaires.

Je conteste par contre la m�thode utilis�e dans votre article, consistant � :
m�langer les genres, ce qui conduit � de curieux amalgames
faire peur aux gens mal-inform�s, ce qui est relativement manipulateur.

1. Amalgamez, il en restera toujours quelquechose.

Dans un premier temps, vous citez le r�cent inventaire des d�chets radioactifs de l’ANDRA, qui prend en compte les d�chets "militaires". Je passe sur le choix de parler d’ "oubliettes" pour les stocks de d�chets, sur le fait de sous-entendre l’arm�e fait d’ordinaire preuve de peu de transparence et sur la boutade envers le pr�fet. C’est faire bien peu de cas du travail de l’ANDRA, qui pour la premi�re fois est capable de dresser l’inventaire des mati�res nucl�aires pr�sentes sur le sol fran�ais ! Si ce travail n’avait pas �t� fait, vous auriez �t� en droit de vous moquer. Mais l�, vous ne pouvez que remercier votre adversaire de vous fournir des armes : comment auriez vous pu savoir autrement ce qui se cachait dans la forteresse ?

Premier amalgame : vous �voquez ensuite l’�quivalence entre les 8 r�acteurs embarqu�s et la centrale de Gravelines. Une centrale EDF n’est en rien semblable avec un r�acteur embarqu�, et les risques associ�s sont assez diff�rents en pratique, m�me s’il s’agit toujours de risque nucl�aire. De plus, la remarque consistant � dire que tous les sous-marins ne sont pas l� en m�me temps est tr�s juste.

Deuxi�me amalgame : un r�acteur n’est pas un d�chet. Un d�chet en puissance, certes, mais la dangerosit� d’un r�acteur et celle des d�chets entrepos�s n’est en rien comparable. Amalgame que vous r�affirmez plus loin en notant que l’ANDRA ne poss�de aucune donn�e sur les r�acteurs embarqu�s, ce qui est logique puisqu’ encore une fois, il ne s’agit pas de d�chets. Les d�chets sont entrepos�s dans un lieu donn� et il n’y a pas de risque que le public viennent y toucher, surtout dans une enceinte militaire. Les r�acteurs sont dangereux du fait du risque d’explosion nucl�aire. Cela n’a donc rien � voir, et ne saurait �tre trait� sur le m�me plan.

Troisi�me amalgame : jouant sur l’absence d’informations concernant la nocivit� des d�chets, vous annoncez en note que "on peut toutefois classer les radio�l�ments selon leur toxicit�", ce qui est vrai. Mais vous oubliez de rapprocher ce tableau de l’inventaire ANDRA. Tout comme vous parlez de radiotoxicit� et de rayonnement dans la m�me note, sans expliquer la diff�rence entre exposition et inhalation. Les alphas sont effectivement arr�t�s par une feuille de papier, mais c’est le rayonnement le plus dangereux s’il est �mis DANS le corps, apr�s inhalation ou ingestion. Encore une fois, les d�chets sont stock�s et sont dangereux essentiellement par irradiation, pour des personnes pr�sentes � proximit�. Les r�acteurs sont dangereux pour tout le monde, puisque le rayonnement �mis par un coeur de sous-marin qui fusionnerait serait catastrophique, sans parler de la contamination de tout le voisinage. Pourquoi parler des deux sur le m�me plan ?

Enfin, vous semblez vous amuser du nouveau statut des SNM. Il s’agit pourtant d’un progr�s dans la r�glementation, puisque les SNM sont d�sormais soumis aux m�mes r�gles que les autres INB : d�monstration de la s�ret� intrins�que du bidule, �tude des cons�quences, principes de radioprotection et �tudes des interactions avec l’environnement. Quant � l’article 23, on peut le d�plorer, mais il est habituel de ne pas appliquer des dispositions nouvelles � des situations ant�rieures.

Pour conclure ce �, j’estime donc que vous n’apportez que de la confusion dans l’esprit de vos lecteurs en mettant sur le m�me plan les d�chets et les r�acteurs, et en ne pr�cisant pas plus les riques associ�s � chacun. Le seul point incontestable de votre opinion, c’est que le nucl�aire est potentiellement tr�s dangereux : est-ce un tel scoop ?

2. Faites peur, vous aurez le frisson.

D�s le d�but de votre article, vous placez une longue citation de "La supplication", livre catastrophe retra�ant avec d’innombrables exemples l’horreur de Tchernobyl. Le cadre est alors pos�. L’esprit du lecteur est imm�diatement conditionn� : nucl�aire = tchernobyl = mort. La relation d’�quivalence est implacable. Sauf qu’il n’est pas question de Tchernobyl dans votre article, mais de Toulon, o� � ma connaissance, aucune catastrophe nucl�aire n’a eu lieu. Toulon a certes souffert de nombreux fl�aux, d�taill�s par ailleurs sur le site de Cuverville, mais pas de celui-ci.

Vous mettez ensuite en avant le fait que les d�chets recens�s sont dangereux, et que l’inventaire ne le dit pas. Je ne pense pas qu’il le cache. Par contre, vous oubliez vous aussi de pr�ciser que la plupart des radio�l�ments sont certes radiotoxiques, mais pas dans le sens o� vous le laissez entendre. En effet, pour que ce risque se manifeste au niveau des toulonnais, il faudrait que ceux-ci soient en contact avec ces mati�res stock�es dans un centre militaire ! Leur dangerosit� est donc toute relative... Les seuls qui courent un risque r�el sont les militaires qui ont � manipuler ces salet�s.

Vous terminez fort logiquement votre article avec le retour � la lueur framboise d�crite par les t�moins de Tchernobyl. Probl�me, cette lueur ne pourrait �tre visible qu’en cas d’explosion nucl�aire... dont il n’a jamais �t� question dans votre article. En fait, vos lecteurs pourraient penser que ce sont les d�chets stock�s qui sont susceptibles d’engendrer ce joli ph�nom�ne mortel, et vous savez que c’est faux (du moins je l’esp�re).

Alors, quel est le but de votre article ?

YR

R�pondre � ce message
- > Nucl�aire � l’arsenal de Toulon : tentative d’inventaire 7 décembre 2004, par
  
  Monsieur,
  
  Vous reprochez � Cuverville de ne pas �tre clair et d’amener la confusion. Une information honn�te est-elle officiellement donn�e aux toulonnais ? Ce n’est pas le quotidien varois du matin qui vous la donnera. Vous pouvez aussi consulter le dossier communal synth�tique d’information, vous n’en serez pas beaucoup plus et m�me moins. L’article ci-dessus a le m�rite de poser le probl�me et certaines questions.
  
  Mais de toute fa�on � Toulon, il est mal venu de parler des bateaux gris et de tout ce qui les entourent (DCN et autre). Vous comprenez, il s’agit d’une question de gamelle. La gamelle, c’est celle pour laquelle les chiens s’�triperaient. La navale est un des piliers �conomiques de Toulon avec la mairie et le conseil g�n�ral. Chaque chien enrag� d�fend son bout de gras...Gare � celui qui oserait d�crier ceux qui usent et abusent de la gamelle...
  
  En vous lisant, j’entends la voix de pseudos scientifiques fran�ais qui au moment de la catastrophe de Tchernobyl disaient « vous ne courez aucun risque »... Les personnes qui ont depuis d�velopp� un cancer de la thyro�de ou autre appr�cieront.
  
  En ce qui concerne la s�curit� militaire, j’ai beaucoup, mais vraiment beaucoup rigol� � la lecture de vos propos. Je me suis personnellement rendu sur la base pour constater l’efficacit� des proc�dures... On en reparlera...
  
  R�pondre � ce message
- > Nucl�aire � l’arsenal de Toulon : tentative d’inventaire 9 décembre 2004, par (21 r�ponses)
  
  Cher YR, merci tout d’abord pour cette longue intervention. Le but de mon article �tant d’informer les lecteurs, je trouverais effectivement dommage de raconter des salades radioactives. Si vous semblez d’accord avec le fond, vous critiquez la forme, qui amalgamerait d�chets radioactifs et r�acteurs nucl�aires sans n�gliger la carte du catastrophisme.
  Sur l’amalgame : le but �tait de dresser un inventaire du nucl�aire. Parler des d�chets et des r�acteurs semble donc parfaitement l�gitime. Probl�me : l’article d�bute sur un extrait de la supplication, qui je le pr�cise n’est pas un "livre catastrophe" mais une somme de t�moignages sur la catastrophe de Tchernobyl, ce qui n’est pas exactement la m�me chose. Je vous l’accorde : les d�chets conserv�s en f�ts ne sont pas concern�s par cette description. S’il y a une fuite au niveau du confinement, les riverains ne verront aucune "lueur framboise". Les statistiques concernant le nombre de cancers sur l’agglom�ration seront modifi�es, voil� tout. Il s’agissait donc de pr�senter un inventaire du nucl�aire, le tableau de l’ANDRA y avait sa place, ainsi que les commentaires d’autres observateurs. Par contre, le but n’�tait pas de faire un cours sur les rayonnements et leurs dangers. J’en serais d’ailleurs bien incapable. Je ne comprends pas votre proc�s d’intention � ce sujet.
  Sur la peur, et l’introduction/conclusion concernant la lueur framboise. Pr�tendre que les choses vont arriver serait du catastrophisme. A l’autre bout de l’�chelle, pratiquer la politique de l’autruche rel�ve de la plus parfaite irresponsabilit�. Je persiste � penser que les autochtones ignorent l’essentiel des risques auxquels ils sont expos�s. Connaissez-vous les �diles toulonnais ? Les �diles toulonnais, confront�s � un probl�me de foncier, ont trouv� une id�e g�niale : r�habiliter une zone jusque l� quasi-inoccup�e, un no-man’s land contigu � l’enceinte de l’arsenal. Ils ignorent sans doute pourquoi cette zone est rest�e un no man’s land jusque l�. Le plus gros projet d’urbanisme de la ville consiste donc � b�tir un palais omnisports dans un des trois cercles d’urgence nucl�aire de l’arsenal. Le gentil "catastrophisme" de l’article compense donc � peine l’ang�lisme b�at de nos �lus. Il a pour ambition de titiller les consciences, en particulier celles de ces �diles, au mieux na�fs, au pire parfaitement incons�quents, comme tous les experts qui ont ouvert la porte � cette construction. Certains grad�s le conc�dent : "c’est n’importe quoi". Je pr�cise que dans ce cercle d’urgence nucl�aire figure aussi un coll�ge. Mais comme il �tait construit avant, �a compte pas.
  
  Pour conclure : avant la catastrophe de Seveso, il ne serait venu � l’id�e de personne de sortir des directives Seveso.
  
  R�pondre � ce message
  
  > Nucl�aire � l’arsenal de Toulon : tentative d’inventaire 12 décembre 2004
  
  Question na�ve au sp�cialiste YR. Le danger, ne vient-il pas du large ? Si les ing�nieurs ou autres sp�cialistes de la s�ret� nucl�aire peuvent dresser des bilans sur le stockage et l’utilisation des d�chets en France, peuvent-ils en faire autant pour les nombreux navires en provenance de pays �trangers qui accostent au port ou en rade de Toulon ? Combien de ces navires fonctionnent � l’�nergie nucl�aire ? Quelles sont les normes de maintenance et de s�curit� dans leur pays d’origine ? Peut-on refuser l’acc�s � des navires douteux affichant un pavillon alli�, faisant partie de l’OTAN ou autres coalitions amies ? Y a-t-il des pr�c�dents ? Pour la f�te martiale de cet �t�, il y avait pas mal de b�timents militaires qui faisaient des ronds dans l’eau de la rade. Y a-t-il des moyens de contr�le sur ces embarcations, et sur la nature de l’armement qu’ils peuvent contenir ? Merci JP
  
  R�pondre � ce message
  
  > Nucl�aire � l’arsenal de Toulon : tentative d’inventaire 16 décembre 2004, par (17 r�ponses)
  
  Bonjour Messieurs,
  
  cet article et la r�ponse appelle quelques remarques :
  
  pour YR : 1) L’arm�e n’a pas �t� transparente dans l’affaire de l’�missaire radioactif de Saint Mandrier (jusqu’� ce qu’elle soit r�v�l�e en tout cas) : polluer la rade ne semblait pas poser de probl�mes aux marins, contrairement � toute d�ontologie du m�tier. 2) Il y a quelques ann�es, lors d’une conf�rence sur le risque nucl�aire � laquelle participait un pr�c�dent adjoint territorial, pas du tout langue de bois il faut le reconna�tre, il a �t� question d’un certain taux de pollution radio-active dans la rade. Cette question qui peut int�resser plus d’un riverain et ...touriste devrait �tre �claircie avec honnetet� intellectuelle. Les prix des loyers sur Toulon baisseront-ils alors enfin ?
  
  pour les citoyens : 1) La masse de combustible pr�sent dans les 8 coeurs n’a rien de comparable avec celle pr�sent � la centrale EDF de Tricastin (1000 tonnes). Et si l’on doit envisager une explosion nucl�aire, parlons plut�t de celle de Tricastin. Que restera t-il de la r�gion Paca dans ce cas ? 2) De plus la structure m�me d’un sous-marin et son ballastage possible fait qu’en cas d’accident la coque �paisse du b�timent agit comme une barri�re autrement plus solide que l’enceinte de confinement d’un r�acteur d’EDF qui, elle �tant en b�ton arm�e, ne r�sistera pas � une pression due � une d�tonation H2 et O2 (7 bars en statique et 14 bars en dynamique environ) de type Three Miles island. En effet les enceintes de b�ton sont con�ues pour r�sister � au maximum 5 bars (3 bars en est la pression d’�preuve). Une mesure suppl�mentaire pourrait consister en cas de probl�mes plus graves � immerger le sous-marin et/ou � le noyer. Vu qu’il est con�u pour cela, aucun probl�me sinon de saler un beau joujou.
  
  3) Les rejets gazeux d’une centrale EDF sont plus cons�quents que ceux des bateaux noirs. Le seul point n�gatif appartient au pass� (il faut l’esp�rer) : les rejets liquides dans la mer des ann�es pr�c�dentes et leurs cons�quences � venir (poissons,...)
  
  4) l’emploi doit de toute fa�on �tre pr�serv�. Que nous propose les �cologistes int�gristes pour nourrir les familles des salari�s de l’Arsenal et des Sous-Traitants : du vent ?
  
  R�pondre � ce message
  
  > Nucl�aire � l’arsenal de Toulon : tentative d’inventaire 17 décembre 2004
  
  on maintien l’emploi au detriment de vies mais s’il n’y avait de vie il n’y aurait pas d’emploi soyez pragmatique !!!
  
  R�pondre � ce message
  
  > Nucl�aire � l’arsenal de Toulon : tentative d’inventaire 18 décembre 2004, par
  
  "Info Mairie - ville de Toulon"
  "Le r�cent DICIRIM va �tre amend� pat l’article suivant : En cas d’inondation au pont du Las, un SNA remontera par la rivi�re pour sauver les habitants r�fugi�s dans les �tages. Des Quais seront am�nag�s sur l’avenue du XV �me Corps."
  
  En ce qui concerne la probl�matique du risque des choix judicieux en terme de situation g�ographique ont-ils �t� effectu�s ? L’histoire se r�p�te encore aujourd’hui par la volont� marqu�e de faire n’importe quoi et d’exposer b�tement les populations au risque. Il eut �t� si simple, de par la potentialit� en terrains militaires que compte le d�partement, d’�loigner les b�tes des gros centres urbains. On pourrait intelligemment maintenir l’emploi et repenser le territoire ! Mais rassurez vous, ce n’est pas pour demain
  
  « Moi Tarzan pas comprendre, Toi Jane…on verra apr�s »
  
  Pour la s�curit� nucl�aire l’histoire des triples coques laisse r�veur ! Que se passe quand on charge et d�charge les combustibles ? On les extraits et transporte comment ? On nous ressort le coup du risque zero…
  
  Toulon, c’est 500 ans d’histoire entre une ville et son port ! La marine et l’arsenal nourrissent les familles et ont conditionn� le d�veloppement urbanistique de la ville La d�fense, c’est le cordon ombilical de l’�conomie locale. Culturellement la sorbe repr�sente une part importante de notre m�moire collective. Ce sont des drames des joies et tous simplement la vie de g�n�rations de g�n�rations. C’est dans les tripes de chaque toulonnais moyen.
  
  « Le petit vient de rentrer � l’�cole de formation technique de l’arsenal. L’ann�e prochaine il aura sa place � la Pyro ! ». Par la pass�, ne me dites pas que n’avez jamais entendu cette phrase, je ne vous croirai pas !
  
  Les cr�dits d’�tats baissent. Les travailleurs sont inquiets. Vont-ils perdre leur emploi ?
  
  Ne nous faites pas rire en demandant : « Que nous proposent les �cologistes int�gristes pour nourrir les familles ? » Cet emploi toulonnais est sous perfusion �tatique depuis toujours ! C’est le contribuable qui finance la d�fense et nos beaux sous-marins. C’est un choix g�ostrat�gique, mais avant tout politique ! Et si on s’amusait � proposer que cet outil formidable par sa puissance technologique qu’est la structure D�fense soit transform� en machine au service de l’environnement ? (� que c’est nous qui paye de toute fa�on).
  
  R�pondre � ce message
  
  > Nucl�aire � l’arsenal de Toulon : tentative d’inventaire 18 décembre 2004, par (8 r�ponses)
  
  Emploi ! Tant de conneries prof�r�es en ton nom !
  Soit un pays qui fabrique des mines anti-personnelles. De nombreuses familles sont nourries par cette belle activit�. Et puis �a permet de payer une playsation au gosse � No�l, une nouvelle robe de chambre � mamie et un �cran plasma pour �gayer les longues soir�es d’hiver.
  Un jour, un sinistre moratoire est d�cid� par les hautes sph�res, qui interdit la production de ces petites merveilles technologiques. Les salari�s de l’usine qui sortaient 100000 pi�ces par mois se retrouvent au ch�mage. Tout comme les fabricants de jambes de bois. Que fait la CGT ? Elle monte au cr�neau ?
  
  R�pondre � ce message
  
  > Nucl�aire � l’arsenal de Toulon : tentative d’inventaire 19 décembre 2004 (7 r�ponses)
  
  A propos d’�conomie, � propos de l’emploi
  
  Bonjour, Je me souviens d’une diffusion du magazine CAPITAL M6, o� �tait invit�, un ancien directeur de la DGSE.
  
  L’�mission �tait consacr�e aux co�ts de fabrication de l’armement : de l’avion de chasse, en passant par le fusil Famas. L’ancien directeur, des services secrets, ne pratiquait pas la langue de bois. Il expliquait, tr�s pr�cis�ment, que la France n’a pas les moyens de se payer sa vitrine militaire. Qu’il n’y a aucun int�r�t � fabriquer son propre armement, sauf � s’enorgueillir d’�tre capable de mettre au point, une technologie militaire de pointe ! Il ne tenait pas, l�, un propos antimilitariste. Il ne remettait m�me pas en question l’existence de l’arm�e. Il parlait uniquement d’�conomie. Il disait �galement : il est plus rentable d’acheter de l’armement � l’�tranger, que de le fabriquer en France.
  
  Je veux bien le croire. L’armement ne cr�e aucune richesse. C’est une grosse pelle m�canique, qui creuse le d�ficit. Mais, une question me tracasse : Que ferions-nous de l’argent englouti par l’arm�e ? Voil�, �a n’a rien � voir avec le nucl�aire, mais, aux pognons d�pens�s pour fabriquer ces chefs-d’œuvre. Mais ne nous �garons pas, veillons � ce que nos poubelles, nucl�aires, soient propres et herm�tiques !
  
  C’�tait peut-�tre cette diffusion, je ne suis pas certain :
  
  PROFESSION MARCHANDS D’ARMES Diffusion le 24/03/96 Portrait d’un marchand de canons Multinationale de la guerre Temp�te sur le Rafale Fusils : la Guerre des prix
  
  JP
  
  R�pondre � ce message
  
  > Nucl�aire � l’arsenal de Toulon : tentative d’inventaire 21 décembre 2004, par (6 r�ponses)
  
  Nos �diles sont tout, sauf b�tas. Leur souci existentiel : �tre r��lus. Un �ventuel « incident » sera tenu secret, et les fuites quotidiennes, gazeuses ou liquides, ignor�es. M�me non militaires, non fonctionnaires � la DGA, non salari�s ou sous-traitants ou fournisseurs de l’arsenal, nous sommes attach�s � notre pays.
  
  I PUISQUE LA MARINE EST UNE FATALIT�(voire ?), NOUS PR�F�RONS METTRE LA TETE DANS LE SABLE :
  
  ILLUSTRATION : En cas d’ »incident » nucl�aire, des doses massives d’iode radioactif sont diss�min�es dans l’atmosph�re. Un rem�de existe, simple : absorber rapidement des pilules d’iode (non radioactif) qui saturent la tyro�de, la mettant � l’abri d’une ingestion toxique. Comme � TOULON, on refuse d’admettre ce danger, pas de distribution pr�ventive. Cons�quence : Silence assur� en cas de p�pin, pour �viter la panique.
  
  Malheur aux pisse- vinaigre, et aux �cologistes de tout poil qui ne font pas confiance en leur arm�e qui fait vivre TOULON.
  
  HUBERMAN l’a bien compris : s’il y avait eu le moindre plus petit risque, vous pensez bien, lui qui est si humain, il n’aurait pas pris la responsabilit� d’�difier ici un des chefs d’œuvre de son mandat.
  
  II POURTANT, CETTE PR�SENCE DOIT BIEN PR�SENTER DES RISQUES :
  
  Que des gens en vivent, c’est normal. Qu’ils vous reprochent d’�tre alarmiste, c’est insupportable : on ne sait rien parce qu’ils nous cachent tout :
  
  Quel est le p�rim�tre de s�curit� d’une centrale nucl�aire EDF ?
  
  Quels sont la nature, le volume et l’activit� des rejets gazeux et liquides des » bateaux noirs » ?
  
  Quelle quantit� de combustibles usag�s- dont on suppose qu’ils attendent plusieurs mois dans l’eau afin de refroidir pour �tre transportables est stock�e pr�s de Castigneau ? Quelles est leur nature et leur activit� ?
  
  Etes vous s�r, cher YR-, que Brest et Cherbourg partagent comme Toulon, le privil�ge d’accueillir EN PLEIN CENTRE VILLE des engins � propulsion nucl�aire ?
  
  Le tirant d’eau d’1 SNA immerg� n’exc�de t’il pas la profondeur de la petite rade ? Qui sera volontaire pour le remorquer ?
  
  On imagine qu’il n’y a pas de commune mesure entre le combustible d’un r�acteur de Tricastin et celui d’1 SNA. Vous qui savez, pouvez vous nous informer sur la masse , la composition et la radioactivit� de celui d’1 SNA (ou d’un PN) ?
  
  Combien de temps pour distribuer de l’iode aux habitants du centre ville, de l’ouest de Toulon, et de La Seyne ?
  
  Pourquoi les teneurs des moules et hu�tres de Tamaris en c�sium, strontium, plutonium et autres transuraniens ne sont pas rendues publiques ?
  etc. On pourrait poser des questions pendant des pages.
  
  III QUELQUES PROPOSITIONS :
  
  1) Arr�ter de construire ou d’acheter des porte avions, nucl�aires ou non, cibles trop faciles.
  
  2) Distribuer de l’iode aux habitants de Toulon et de La Seyne
  
  3) Implanter les SNA, � supposer qu’ils soient utiles, devant les hangars de la BAN St Mandrier. Ce site pr�sente plusieurs qualit�s : • Parfaitement abrit� des vents dominants forts : mistral, vent d’Est et autres largades, • Il permettrait � ces engins peu manoeuvrants d’avoir plus de chance d’�viter une immersion pr�matur�e et involontaire en cas d’attaque. • et � nous m�me de subir moins intens�ment les �ventuels dommages collat�raux. (eh oui, je suis peureux et ne veux pas mourir b�tement .) (Je ne parle pas de la pollution quotidienne, mais je sais qu’elle existe, et qu’elle est nocive.)
  
  4) On pourrait alors installer des chantiers navals de grande plaisance ou de petite, �a marche mieux… � MISSIESSY, apr�s avoir d�truit les stocks de munition qui encombrent, para�t-il, ce secteur.
  
  Malheureusement, ce serait admettre que ces activit�s repr�sentent un danger. Sommes nous pr�ts � l’admettre ? Alors nos �lus le seront aussi.
  
  P.L
  
  R�pondre � ce message
  
  > Nucl�aire � l’arsenal de Toulon : tentative d’inventaire 19 février 2005 (5 r�ponses)
  
  DE HS Pour r�pondre � vos attentes :
  Le p�rim�tre de s�curit� d’une centrale EDF est de 5 Km, ce qui ne veut pas dire que rien n’est construit dans cette zone. Si on rapporte � la puissance install�e : 1300 MW pour un r�acteur de centrale EDF et environ 50 MW pour un r�acteur militaire, tous les chiffres de s�curit� sont dans le m�me ratio. Ce p�rim�tre est pris en compte dans le Plan Particulier d’Intervention disponible en pr�fecture et dans les mairies des communes limitrophes de l’arsenal.
  Pour les rejets des bateaux noirs, ceux-ci n’ont pas d’autorisation de rejet, ils transf�rent leurs effluents liquides ou gazeux vers des installations � terre. Les quantit�s (volumes et activit�s radiologiques) de gaz pouvant �tre rejet�s par les installations � terre font l’objet d’un d�cret d’autorisation comme les activit�s nucl�aires civiles. Pour ce qui concerne les effluents liquides, ceux-ci sont transport�s vers le CEA. Il faut souligner que les coeurs des navires sont destin�s au combat, leur architecture est diff�rente du civil en ce sens que les "barreaux" sont beaucoup plus solides et �tanches, il n’y a donc pas de fuite de produits dans l’eau primaire ce qui diminue les �ffluents et la radioactivit� (l’eau seule ne peut pas �tre radioactive, ce sont les fuites de mati�res fissiles qui la rende active).
  
  Comme pour toute centrale � eau pr�ssuris�e les navires utilisent un combustible � oxyde d’uranium. Toute bonne litt�rature vous donnera les radio�l�ments pr�sents en fin de vie.
  
  Et oui Brest et Cherbourg sont log�s � la m�me enseigne que Toulon pour ce qui est de l’accueil de navires nucl�aires.
  
  La petite rade fait au moins 30 m, ce qui est largement sup�rieur au tiran d’eau d’un SNA.
  
  Les donn�es concernant la composition des coeurs de SNA sont class�es confidentielles, ce n’est pas de l’information ouverte.
  
  Si vous avez lu le PPI du VAR (ce dontje ne doute pas) vous aurez surement remarqu� que l’iode est pr�positionn�e dans les �coles et dans les hopitaux et cliniques, la distribution s’effectuant � partir de l�. La pr�fecture du VAR et le SAMU n’ont pas jug� n�cessaire d’effectuer une distribution pr�ventive car un cachet cela se perd, on ne sait pas quand le prendre, et c’est un m�dicament qui a des contre-indications (lors de l’accident de Tchernobyl les pays voisins ont distribu� de l’iode � leur population et on a pu noter 0,1% de cas grave et de mort dus � cette injestion).
  
  Comme toute installation nucl�aire, l’arsenal de Toulon est soumis aux r�gles de contr�le du SCPRI. Des analyses des milieux terrestres et maritimes sont effectu�s dans un rayon de 50 Km autour de Toulon. Ces r�sultats sont disponibles en mairies dans une plaquette diffus�e trimestriellement par le Minist�re de la D�fense et si on n’a pas confiance, le SCPRI et l’IFREMER diffusent aux mairies leurs propres mesures faites aux m�mes points d’analyse. Il ya donc 3 organismes ind�pendants les uns des autres qui effectuent des mesures. Ces mesures font l’objet d’intercomparaisons et toute anomalie doit �tre expliqu�e.
  
  Pour ce qui est de l’air, il est surveill� de mani�re permanente et les moyennes de mesures figurent sur la plaquette de la D�fense. Ainsi la teneur en radio�l�ments des bivalves de la rade est mesur�e tous les mois depuis 1980. D’autre part, la CRIRAD est venue en rade de Toulon faire des analyses en 1994. Les r�sultats �tant n�gatifs, le compte rendu est rest� confidentiel, s’ils avaient trouv� quoi que ce soit, je pense qu’ils auraient fait jouer leur dvoir d’alerte.
  
  S’il y a d’autres questions ?
  
  A oui, au fait, nos �diles, les militaires et le personnels de la DCN vivent aussi � Toulon avec leurs familles. Je doute qu’aucun d’entre eux soit capable de faire prendre des risques � ses enfants. Il ne faut pas prendre les gens pour des incomp�tants avant d’avoir l’ensemble des pi�ces du dossier ou alors il s’agit de raisonnement sp�cieux et l� on ne peut rien y faire.
  
  Herv�
  
  R�pondre � ce message
  
  > Nucl�aire � l’arsenal de Toulon : tentative d’inventaire 19 février 2005, par (4 r�ponses)
  
  Ce que vous �num�rez est fort int�ressant. J’aurais cependant quelques points � souligner, sachant que pour tout ce qui est d’ordre semi-confidentiel ou confidentiel d�fense, on ne peut que vous faire confiance (peut-�tre un peu moins en ce qui concerne l’exigence de transparence d’un organisme qu’on appelle, mais sans doute trop vulgairement, "la grande muette").
  Il ne me semble pas que Brest et Cherbourg soient tout � fait log�s � la m�me enseigne que Toulon, m�me si ces villes accueillent une activit� nucl�aire. Est-elle aussi proche des lieux de vie ? Y-a-t’il un �tablissement scolaire dans le p�rim�tre d’urgence ?
  C’est pas bien de prendre les gens pour des cons et juger qu’ils sont incapables de faire la diff�rence entre un cachet d’iode et une pastille Valda. La distribution de ces trucs est effective au p�rim�tre des centrales nucl�aires civiles. Pourquoi pas ici ?
  Il est d�j� arriv� que des gens tr�s renseign�s, tr�s responsables, sautent avec leur jouet. Pr�tendre le contraire, en assurant que puisque messieurs Falco et le pr�fet maritime habitent ici c’est bien qu’il n’y a aucun risque, n’a aucune valeur scientifique. Le risque z�ro n’existe pas.
  Et enfin, vous n’en parlez pas mais peut-�tre pourrez-vous nous dire, dans le creu de l’oreille, vous qui semblez si renseign�(e), � quoi sert de tracer ces p�rim�tres nucl�aires, fussent-ils de 500 m�tres ? Encore une fois : le coll�ge Pierre Puget �tait l� avant que n’arrivent l’activit� nucl�aire et la loi Bachelot sur le risque industriel. Le palais Jaur�guiberry est construit apr�s. Qu’en penserait Roselyne ?
  
  R�pondre � ce message
  
  > Nucl�aire � l’arsenal de Toulon : tentative d’inventaire 19 février 2005, par (3 r�ponses)
  
  DE HS
  Dans un rayon de 500 m autour des sites nucl�aires, � Brest je d�nombre 2 �coles et 1 � Cherbourg. Pour m�moire, � Brest, il n’y a pas de stade entre la ville et l’arsenal, la zone urbaine est directement coll�e � l’arsenal.
  
  Pour l’iode, il faut poser la question au SAMU qui s’est oppos� en son temps � cette distribution pr�ventive. Les �tudes men�es autour du CEN Cadarache indiquent qu’environ 20% des personnes retrouvent leur cachet d’iode lors des exercices qui sont men�s sur le secteur. Ce probl�me n’est pas aussi �vident qu’il n’y parait. On parle ici de risques hypoth�tiques ou de tr�s faible probabilit� avec un d�lai de prise du cachet qui est de l’ordre de 2 � 6 heures. Dans l’annuaire t�l�phonique il y a le code d’alerte en cas d’accidents technologiques ou naturels, qui le sait ? En cas d’accident nucl�aire, bien mieux que la pastille d’iode, il y a le confinement (s’enfermer dans son appartement) ainsi on se prot�ge non seulement de l’iode mais aussi de toutes les autres particules qui ne peuvent pas traverser les vitres.
  
  Je me contrefiche que FALCO et VAN HUFFEL habitent � Toulon, quand � moi, je pense aux familles des ouvriers et marins de base qui travaillent directement dans les activit�s nucl�aires. C’est leur faire injure de croire qu’ils pourraient �tre sciemment � l’origine de risques graves pour la population. Comment croire que parmi tout ce personnel, pas un seul n’ait �bruit� les �ventuelles difficult�s ou b�vues rencontr�es, tout filtre, il ne peut y avoir de zone �tanche � l’information.
  
  Le rayon de 500 m correspond aux r�sultats des �tudes d’impact effectu�es sur la base des installations en service. En r�sum�, on prend ce qu’il y a de plus dangereux (un coeur complet), on le fait fondre et on le met sur le quai et on calcul quelle sont les doses radioactives int�gr�es � diff�rentes distances. Ces doses sont repr�sentatives de la contamination a�rienne et terrestre (d�pots), de l’irradiation et de la contamination interne (iode en particulier). Le rayon de 500 m correspond � la zone au-del� de laquelle une personne expos�e � l’ext�rieur int�grerait une dose inf�rieure � la dose "public annuelle" en 4 heures. Cette dose dite public car tr�s basse et ce temps permettent d’�vacuer ou de confiner les zones concern�es au del� de 500 m. Le calcul est tr�s conservatif puisqu’il prend en compte la fusion de 100% d’un coeur (m�me � Tchernobyl ils n’y sont pas arriv�s) et qu’on le met sur le quai, c’est � dire que la cuve du r�acteur et la coque du bateau sont fracass�es (je rappelle que ces navire sont fait pour le combat et ne sont pas en carton p�te).
  
  Pour ce qui concerne la loi Bachelot il semblerait qu’elle n’ait pas d’effet r�troactif.
  
  R�pondre � ce message
  
  > Nucl�aire � l’arsenal de Toulon : tentative d’inventaire 20 février 2005 (2 r�ponses)
  
  Ce que vous dites de Brest m�rite qu’on s’y arr�te. Les b�timents � propulsion nucl�aire, o� il y a des r�acteurs, sont bas�s � Toulon. Ils peuvent bien-s�r aller � Brest, mais c’est juste pour dire bonjour � la famille.
  La vraie activit� nucl�aire brestoise est repr�sent�e par les snle, sous-marins nucl�aires lanceurs d’engins. l’atome est ici int�gr� aux missiles.
  La base d’accueil des sous-marins se situe sur l’�le longue, une zone prot�g�e des civils, au nord de Crozon (en face de Brest)... Vos 500 m�tres sont particuli�rement grands, pour r�ussir � situer deux �coles dans le p�rim�tre...
  Ce que vous dites de Cherbourg est-il aussi pr�cis ?
  
  R�pondre � ce message
  
  > Nucl�aire � l’arsenal de Toulon : tentative d’inventaire 20 février 2005, par (1 r�ponse)
  
  D�sol� de vous contredire mais les bassins 8 et 10 de Brest o� sont entretenus SNLE et SNA sont bien dans l’arsenal principal. Et je confirme, il y a bien des �coles dans le rayon des 500 m.
  
  R�pondre � ce message
  
  > > Nucl�aire � l’arsenal de Toulon : tentative d’inventaire 3 mars 2005, par
  
  Bonjour � tous,
  
  Je pense que le sujet est important mais ne nous alarmons pas de facon excessive car je crois que le nucl�aire est certainement ma�tris� par nos militaires qui sont form�s � l’exterieur de la "forteresse" et qui ont entre leurs mains un outil, certe dangereux, mais qui n’a rien a voir avec une centrale et si accident il y a ce sera certainement seulement eux seuls qui y resterons car le confinement dans une "b�te noire" est bien plus s�curisant que dans une centrale, en effet la solution de l’immersion palie aux rayonements (n’est-ce pas le proced� utilis� dans les fameuses piscines des centrales en fonctionnement normal ?? De toute fa�on nous ne pourrons pas aller contre les volont�s politiques, mais je suis d’accord pour une transparence dans la gestion des d�chets nucl�aires.
  
  Dernier point, j’esp�re que les anonymes qui ont des critiques n�gatives ne sont pas des actifs car cr�cher dans la gamelle ce n’est pas beau non plus.
  
  Mt LAFAYE
  
  R�pondre � ce message