Crise du foncier p�nitentiaire en terre varoise
Six mois auront suffit pour remplir la prison de La Farl�de, situ�e � 10 kilom�tres de Toulon. Un b�timent neuf qui devait r�gler les probl�mes de surpopulation de la v�tuste maison d’arr�t de Toulon Saint-Roch.
Mais pour �viter que les 340 d�tenus transf�r�s ne se sentent trop seuls, les prisons de la r�gion ont particip� au remplissage du nouveau Centre p�nitentiaire en se d�lestant de leur trop-plein. Ainsi, on flirte en ce mois de mai 2005 avec le chiffre fatidique de 720 d�tenus. Chiffre au del� duquel les boites priv�es qui g�rent les parties rentables de l’�tablissement demandent une rallonge.
UN endroit existe � Toulon o� on peut encore enfermer des personnes, et c’est justement l’ancienne maison d’arr�t de St-Roch, vou�e � la d�molition fin 2006. La Cit� Judiciaire pr�vue en remplacement devrait fonctionner fin 2009.
En d�cembre 2004, le Minist�re de la Justice avait demand� � la municipalit� toulonnaise, en �change de la cession du site de St-Roch � la ville, la mise � disposition d’un "lieu" de 40 � 60 places pour un quartier de semi-libert�. Il est probable, d’ailleurs, que l’on passe de 60 � 100 places. Le maire H. Falco restant tr�s discret jusqu’� ce jour, une rumeur circule (que peut-elle faire d’autre ?) : les "semi-libert�" pourraient se retrouver � La Garde... Pour �tre bien gard�s ? Hum.
Apr�s l’ouverture du Centre de La Farl�de et avant celle de nouveaux locaux sp�cifiques, St-Roch devait accueillir les d�tenus en semi-libert�. 60 au maximum. D�but avril, ils �taient 10... Pour 62 pensionnaires en tout. Les 52 autres prisonniers viennent de Nice et de La Farl�de, ce sont des "fin de peine" ; il leur reste � purger entre 1 et 2 mois avant leur lib�ration. Ces transferts permettent au Centre de La Farl�de de ne pas d�passer les 720 d�tenus. Il est � noter qu’aucun service m�dical ne fonctionne sur place. La loi Perben II qui devait vider les prisons fran�aises ne peut rien contre le flux de remplissage qui ne conna�t pas de pause. Il y aurait 200 incarc�r�s de plus sur la R�gion depuis d�cembre 2004.
- Une cellule du Centre de La Farl�de
Les dix premiers mois du Centre P�nitentiaire de La Farl�de ont �t� assez mouvement�s. Plusieurs blocages sans violence � la remont�e des promenades, toujours pour les m�mes raisons. La s�v�rit� excessive du Juge d’Application des Peines (JAP) pour son rejet, consid�r� presque syst�matique, des demandes de permission ou de libert� conditionnelle. Les d�tenus sont en grande majorit� originaires d’autres Centres dans lesquels, selon les t�moignages, les JAP �taient beaucoup moins durs. Autres demandes : la possibilit� de faire du sport (trop longue attente pour le moment), la r�duction des d�lais pour rencontrer le dentiste (ex : si vous souffrez d’une dent au r�veil, il vous faudra faire une demande manuscrite, la d�poser dans une boite relev�e dans la journ�e. Dans le meilleur des cas on vous donnera des calmants d’ici ce soir. Vous ne verrez le dentiste que deux mois plus tard). Les revendications portaient aussi sur le nombre d’activit�s.
Si les premiers blocages ont �t� r�gl�s par un travail d’�coute et de communication assur� par le directeur (celui-ci n’est pas responsable du JAP), les derniers en date, des 27 et 28 mars 2005, ont �t� conclus brutalement par l’entremise d’une �quipe R�gionale d’Intervention et de S�curit� (E.R.I.S). Sur le site de la Ligue des Droits de l’Homme de Toulon un d�tenu rapporte la brutalit� de ces interventions ; un autre t�moignage parvenu � l’Observatoire International des Prisons parle de cinq tirs de fusil � pompe en l’air. Quand les d�tenus demandaient plus de sport, ils ne s’attendaient pas � �tre initi�s au ball-trap...
Malgr� ces blocages, relay�s par la presse locale, il est � noter qu’aucun d�put� ou s�nateur ne s’est point� au centre de d�tention comme la loi le leur autorise. Il est loin le temps o� la prison �tait d�crite comme « la honte de la R�publique » par les �lus de l’Assembl�e Nationale et du S�nat.
Depuis dix mois on compte un suicide, la mort d’un autre d�tenu de nationalit� tunisienne, une tentative de pendaison (un homme de 30 ans ayant de graves probl�mes psychiatriques) �vit�e de justesse par le personnel p�nitentiaire, des gr�ves de la faim...
A la d�charge de la Direction du Centre, le passage de St-Roch � La Farl�de n’a pas �t� simple. Il faut du temps pour trouver le meilleur fonctionnement, et surtout il faut des moyens, tant au niveau du personnel que sur le plan financier. Nombreux sont les d�tenus souffrant de troubles psychologiques ou/et de toxicomanie, demandant l’accompagnement de sp�cialistes en psychiatrie qui ne sont pas assez nombreux.
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Crise du foncier p�nitentiaire en terre varoise 9 janvier 2008, par
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> Crise du foncier p�nitentiaire en terre varoise 9 mai 2005, par
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