R�surrection du petit commerce au pradet.
Contre toute attente, alors m�me que les grandes enseignes sont sur le point de dig�rer les derniers espaces p�riurbains qui avaient �chapp� � la voracit� des promoteurs, le petit commerce de centre ville conna�t un regain de vitalit�.
En effet, depuis quelques semaines, les ouvertures de petits commerces se multiplient et les chalands s’agglutinent � la devanture de magasins d’un nouveau genre et badent devant les produits avec ou sans �tiquettes, au grand dam des enseignes prestigieuses r�cemment implant�es � la p�riph�rie, qui d�sesp�rent de voir un jour surgir dans les verts pr�s la ville nouvelle qu’on leur avait promis en m�me temps que la perspective de profits mirobolants. Ce bon M. Bricolage et ce pauvre Lidl ont bien du mal � s’assurer des retours sur investissement tandis que de l’autre c�t� de la d�partementale, au lieu des 1600 logements pressentis par l’Audat et le PLH pour alimenter la ZAE, ce sont les banderoles qui fleurissent et les oliviers qui prosp�rent.
En attendant, le commerce de centre ville qui aurait pu p�tir de ces implantations sauvages, se porte apparemment comme un charme. Depuis deux mois, les cr�ations de fonds se sont succ�d�es � grands renforts d’inaugurations et la clairette a coul� � flots. En ces temps post-festifs de r�ajustement du porte-monnaie et de serrage de ceinture, le pouvoir d’achat est en berne. L’atmosph�re est � la morosit� et l’occasion de se goinfrer � l’oeil plut�t rare. Ce qui explique que la foule se soit press�e � chaque occasion, sans doute attir�e par les bulles et la perspective de faire une entorse au sevrage en prolongeant les festivit�s de fin d’ann�e.
C’est ainsi qu’il flotte encore sur les trottoirs comme un parfum de No�l et si les enluminures ont quitt� les cimaises, il reste encore un peu de leur �clat dans le regard illumin� des passants qui croisent sous les lampions de l’avenue.
Notre camelot pr�sidentiel s’est r�cemment d�couvert une �me d’�vang�liste et clame sur tous les toits « un homme qui croit, c’est un homme qui esp�re » . La religion comme opium du peuple voil� une vieille recette qui a d�j� fait ses preuves.
A l’�chelon micro �lectoral prad�tan le message a �t� bel et bien re�u. En effet dans les nouvelles galeries de la 1�re DFL il se trouve que l’on n’a rien d’autre � vendre justement que de l’espoir, des promesses et du r�ve. Les boutiquiers candidats � l’�lection municipale y disent la messe soir et matin, sept fois par semaine et y dispensent la bonne parole : aux uns la vague promesse d’�tre �lus, aux chalands et aux curieux la perspective aventureuse de lendemains qui chantent et � ceux qui ont perdu leurs derni�res illusions la certitude de ne pas �tre d��us.
SombreH�raut