J’ai relu ce vieux compte-rendu d’audience pour v�rifier son propos. Est-ce qu’un compte-rendu m�rite d’�tre d�nonc� comme compte-rendu ? Je ne crois pas. Ce qui revient souvent dans les participations, c’est l’ang�lisme du r�dacteur (bibi) et le ton employ�.
Mais cet article ne souhaite pas prendre la d�fense des types peu fr�quentables qui ont s�rement fait les conneries qu’on leur reproche. On pourrait pointer du doigt la lourdeur de la peine mais ce n’est pas franchement le sujet non plus.
Non, il s’agit surtout d’un instantann� sur ceux qui rendent la justice, et sur ce qui transpara�t derri�re chaque intervention. Le m�pris le plus absolu, les mots pour le dire. Cette fiert� diffuse, cette douce sensation d’appartenir � une caste sup�rieure, le l�ger d�go�t d’avoir � juger des gens aussi minables. Burp.
Il est vrai que depuis la r�daction de l’article, Sarkozy est pass� par l� et a — malheureusement — nivell� beaucoup de choses.
"Racaille" est donc pass� dans le domaine public. Et quand je dis public, je pense � minist�re public. Une �tape est franchie. Cette ann�e, je pense que "batard" ou "saloperie d’encul� de n�gre" pourrait faire l’affaire. Dans la bouche carmin d’une repr�sentante de l’Etat, �a aurait de l’allure, non ? Pour �lever le d�bat, faire appara�tre la justice dans son impartialit� et son exemplarit�.
Cet article a �t� �crit en 2002. Il est depuis r�guli�rement parcouru, la plupart du temps on tombe dessus apr�s une requ�te google. Il est int�ressant de noter qu’en novembre dernier, apr�s la judicieuse intervention du Ministre de l’Int�rieur et de la S�curit� du territoire qui a entra�n� l’�tat de si�ge, on s’en souvient, les recherches google sur le mot "racaille" ont prodigieusement augment�. Pourquoi je vous raconte �a, moi ? J’ai perdu le fil, pardon.