TCSP toulonnais : bus ou tramway, M. Chenevard nous m�ne en bateau

Apr�s le long silence de Cuverville sur le tramway de l’agglo, c’est avec une v�ritable d�lectation que j’ai pris connaissance de l’article de Charles Bottarelli.

Il est difficile d’en rajouter tellement il est pertinent et je pense qu’il m�ritait mieux que les quelques r�ponses apport�es. Leur sens m’a quelque peu �chapp�, je l’avoue. On ne peut pas dire qu’elles fassent avancer le schmilblic...

Certaines villes ne veulent pas d’un tramway ; c’est leur droit. D’autres qui l’avaient rejet� dans un premier temps, Brest et Reims, par exemple, ont fini par l’adopter apr�s avoir constat� son succ�s partout o� il avait �t� retenu. En revanche, jamais un projet parfaitement con�u et boucl� depuis longtemps comme c’�tait le cas � Toulon, n’a �t� rejet� � la veille de sa r�alisation par le seul fait du prince. Et cela apr�s que ce dernier eut fait semblant d’y adh�rer. En fait, son id�e �tait arr�t�e depuis longtemps et certainement sous l’incitation de "conseillers de l’ombre".

Parler de" tram d�pass�" (Falco) ou "has been" (Chenevard) c’est faire injure aux �lus des vingt-sept agglom�rations fran�aises qui ont choisi le tramway. Et je ne parle pas des pays voisins ... Depuis, aucune agglom�ration o� il circule ne l’a regrett�. C’est ainsi qu’� Nice, le succ�s a �t� tel qu’il a fallu ajouter un �l�ment aux rames et en commander d’autres. De nombreux r�seaux poursuivent leur extension. Il serait fastidieux de les citer tous. L’histoire du tramway et son actualit� peuvent �tre ais�ment consult�es dans l’encyclop�die en ligne Wikipedia r�guli�rement mise � jour.

Apr�s avoir attendu des ann�es, en partie � cause du retard pris par la perc�e du deuxi�me tube de la travers�e souterraine, les Toulonnais auraient au moins pu b�n�ficier d’un mat�riel � la pointe de la technologie sans avoir eu l’inconv�nient d’en "essuyer les pl�tres". A ce propos, il faut reconna�tre que le choix pr�matur� du mat�riel avait �t� la seule erreur de feu le Sitcat. Heureusement, cela n’avait rien co�t� � l’agglo.

Une derni�re observation : j’ai le souvenir du maire de Toulon, en conseil municipal, donnant de Nice une vision d’apocalypse au moment des travaux de la premi�re ligne. J’esp�re que, depuis, il s’est rendu dans cette ville et, en particulier, sur l’avenue Jean M�decin pour en constater l’heureuse m�tamorphose. A propos de Toulon, faisant allusion au d�placement des r�seaux pr�c�dant la construction de la plateforme du tramway, il avait d�j� �voqu� ...Beyrouth. Pour le moins maladroit sinon d�plac� !

La plus longue partie centrale de notre ville avec sa succession de boulevards et de larges art�res comprend six voies de circulation, ce qui aurait �t� largement suffisant pour ne pas la bloquer exag�r�ment pendant les travaux. L’agglom�ration toulonnaise est l’une des rares o� la cr�ation d’une plateforme de tramway aurait �t� la moins contraignante. Il n’est que d’�voquer la rapidit� avec laquelle le proc�d� Appitrack d’Alstom permettrait la pose rapide des rails dans ce secteur. A ce propos, personne n’a encore �tabli une comparaison avec ce qui a �t� r�alis� avenue de la R�publique pourtant plus �troite. Qui peut dire que cela avait occasionn� d’insurmontables difficult�s ?

Un dernier argument jamais cit� et pouvant para�tre secondaire mais que je consid�re comme important pour en avoir tr�s souvent �t� le t�moin, c’est l’int�r�t voire la fascination qu’exercent toujours les trams, non seulement aupr�s des adultes mais chez les enfants. Ceux-ci, c’est bien connu, sont les plus efficaces des "incitateurs" aupr�s de leurs parents. Rien � voir avec l’indiff�rence suscit�e par les gros autobus articul�s, patauds, bruyants et polluants parce que thermiques qui nous pendent au nez. Et pourtant, leurs constructeurs font tout pour qu’ils soient, par leur aspect en particulier, des "copier-coller" de tramways mais loin d’en avoir la dur�e de vie. D’autre part, ces derniers ne connaissent ni le roulis ni le tangage mais glissent sur leurs rails dans un silence seulement troubl� par le l�ger souffle de la climatisation.

Je n’ai pas voulu donner dans l’humour de Charles Bottarelli. J’en aurais �t� bien incapable. J’ai simplement voulu profiter de l’unique espace de libert� de s’exprimer par �crit existant � Toulon.