Concernant la confusion (entretenue par des �ditorialistes suffisants et insuffisants)entre "�conomie de march�" et "concurrence libre et non fauss�e" Fr�d�ric Lordon �crit sur Acrimed :
"Ils sont universitaires, rev�tus de tous les attributs de l’autorit� cath�drale, ils nous expliquent doctement ce qu’il faut penser des confusions �conomiques du non « sovi�tique », mais ne connaissent pas eux-m�mes la diff�rence entre « �conomie de march� » et « �conomie de concurrence libre ». Il faut leur dire comme � des �tudiants que la premi�re signifie « �conomie d�centralis�e » - c’est-�-dire sans principe de coordination g�n�rale centralis�e - et autonomie de d�cision des centres producteurs ; et que la seconde d�signe une certaine intensit� (�lev�e) de la comp�tition de ces centres entre eux, notamment du fait de la suppression des entraves � la circulation des marchandises et des services. Ils n’ont pas compris que la premi�re est une cat�gorie plus g�n�rale que la seconde, que la seconde n’est que l’une des modalit�s possibles de la premi�re. Il faut les avertir que les �conomistes se sont pr�cis�ment cass� la margoulette (mais pas trop quand m�me) pour qualifier ces diff�rents degr�s de la concurrence dans une �conomie de march� : concurrence « pure et parfaite », concurrence « oligopolistique », concurrence « monopolistique ». Ils ne se souviennent pas que la France fordienne, ou le Japon des ann�es 70-80, ont �t� d’indiscutables �conomies de march�, mais de concurrence notoirement restreinte - et qu’elles ne s’en sont d’ailleurs pas si mal port�es."