Cuverville
Toulon Var agglom�ration
Br�ve mise en ligne le le 4 /11 /2005
Les neiges d’antan s’adressent � la derni�re averse

Comme le disait si bien Jacques Bompard au matin d’une �ni�me nuit d’�meutes urbaines� (Jacques Bompard est le maire d’Orange, ex FN vir� par Le Pen, aujourd’hui tr�s proche du vicomte de Villiers, c’est-�-dire qu’il n’a pas encore tout � fait sombr� dans le gauchisme), comme le disait si bien Jacques Bompard au matin d’une �ni�me nuit de guerre civile�, donc, « il faut que les jeunes sentent qu’ils ont en face d’eux des gens responsables » (mots prononc�s le 3 novembre 2005 � Epinay-sur-Seine par un Bompard tout tremblotant, serrant la main de son nouveau comp�re chouan dont les dents claquaient aussi. Il y avait pourtant suffisamment de vigiles autour d’eux pour les rassurer).
Dans l’agglom�ration toulonnaise, rien � dire. Les jeunes d’ici sentent qu’ils ont en face d’eux des �lus responsables. N’oublions pas que Toulon fut le laboratoire du Front national et qu’en d�sertant les lieux, les amis de Jacques Bompard ont oubli� quelques �prouvettes. On se souvient par exemple de l’intervention muscl�e du maire de Six-Fours Jean-Seb Vialatte lors d’un concert estival sur l’�le du Gaou, parce qu’il estimait avec certains de ses �lecteurs que le volume sonore �tait trop fort. Le chanteur de Mass Hysteria en �tait tomb� de la sc�ne (2002).
Le premier magistrat de La Seyne-sur-Mer Arthur Paecht comprend lui aussi les jeunes. Il sait leur parler de fa�on ferme, responsable et cependant respectueuse, en utilisant le seul langage qu’ils comprennent vraiment : les insultes bon enfant. Un ancien Ministre de l’Int�rieur un peu ringard fustigeait les « sauvageons », mais quand on est ancr� dans la modernit�, on condamne les « racailles ». D’ailleurs, puisqu’on en parle, les caillassages� que subissent ces jours-ci les repr�sentants de l’Etat dans certaines zones de non-Droit� montrent qu’il faudra s’avancer encore dans la modernit� pour bien se faire comprendre. On attend avec impatience le Ministre de la R�publique ultra-fashion qui osera enfin qualifier la jeunesse de saloperie d’encul�e de sa race, �a p�te bien dans le haut-parleur pour �tablir le dialogue.
Revenons � Arthur. Les murs de La Seyne �taient tapiss�s de traits de bombes, il fallait r�agir. D’o� une campagne d’affichage bien sentie :

Je salis ma ville, je suis un sale c point point. Le lecteur un peu vigilant se posera la question de savoir pourquoi un chien orne l’affiche puisque celle-ci ne parle pas de d�jections canines ? Le tag serait-il l’oeuvre de ces m�mes jeunes qui poss�dent des pitbulls qui mangent les caniches de m�m�res ? Le chien serait-il assez dou� pour tremper sa queue dans la mati�re f�cale et badigeonner d’un trait vengeur : "Mort aux vaches !" par simple racisme animalier ? Ou tout simplement M. Paecht n’aime-t-il pas les corniauds � l’oeil m�chant ?
Enfin bref. Voil� encore une pierre port�e � l’�difice visant sans doute au r�glement du probl�me des banlieues�.