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Bienvenue au Genevi�ve Levy show

le 20 /05 /2003

Le 19 mai, au soir d’une nouvelle journ�e de revendication dans la fonction publique, Genevi�ve Levy, d�put�e de la premi�re circonscription du Var et adjointe au maire de Toulon, convie les Toulonnais � une "rencontre".

Une r�union de canton parmi d’autres. Promettant le d�bat, l’�lue s’engage d’abord dans un long monologue, porte voix de l’UMP ("nous sommes tous unis autour du pr�sident et de ses projets, et l’union n’est pas divis�e"), relais de l’action gouvernementale ("nous tiendrons bon parce que nous n’avons pas le choix"), et enfin, t�moin privil�gi� de la r�surrection toulonnaise ("les rues sont plus belles et plus propres").

Dix trublions se sont timidement install�s dans une assembl�e de deux cents personnes acquises � la cause. La contradiction s’annonce difficile. Prise de parole apr�s le monologue : on l�ve le doigt pour obtenir le micro et poser une question. Toute intervention spontan�e destin�e � contrer une affirmation d�magogique est conspu�e. Pour la majorit� de l’auditoire, tr�s remont�e, les prises de paroles successives auront allure de provocation. Et lorsque ses supporters tenteront de couvrir par leur harangue des interventions jug�es infamantes, Genevi�ve Levy pourra assumer, superbe, le r�le de m�diatrice.

La parlementaire se d�clare "choqu�e de voir un responsable syndical invit� au congr�s du PS [3]", d�nonce la collusion et le m�lange des genres. Dans la foul�e, un membre du fan-club condamne la "nomenklatura" de ces syndicats "qui gouvernent la France". Comment faire remarquer que certains syndicats sont certainement plus "m�langeables" que d’autres, puisque madame Levy a judicieusement choisi les locaux de l’Union Patronale du Var, c’est-�-dire le MEDEF, pour organiser sa r�union ?
On s’alarme de la violence des professeurs, qui osent jeter son livre au visage de Luc Ferry. Un sale exemple donn� aux enfants. La d�put�e rench�rit : elle a vu l’autodaf�, l’oeuvre br�l�e en place publique. Comment temp�rer le pathos ?... Et, finalement, quel int�r�t ?... Les constats superficiels et la politique de comptoir dominent. Analyse des probl�mes et v�ritable dialogue : n�ant.

Comme le tutoiement agressif s’installe et les menaces fusent, les trublions jettent l’�ponge sans profiter de la collation offerte par l’�lue.

Abonn� aux r�unions publiques, le r�dacteur de Cuverville a retrouv� quelques visages presque familiers [4], tant il les a fr�quent�s pendant l’investiture de Jean-Marie Le Chevallier. A l’�poque, ces visages souriaient au FN. D�sormais ils lorgnent avec gourmandise sur les mini pizzas de l’UMP. Mais les propos r�actionnaires et la violence sont toujours l�.

"Nous tiendrons bon, dites-le !", s’est exclam�e Genevi�ve Levy pendant son monologue.
Dont acte.

Voir aussi Ne pas fumer nuit gravement � l’enseignement priv�.




[1] Bernard Thibault, CGT.

[2] Mais n’exag�rons pas.

[3] Bernard Thibault, CGT.

[4] Mais n’exag�rons pas.