La bande dessin�e a aujourd’hui une conscience politique & humaniste affirm�e & n’h�site pas � pointer du pinceau les torts & travers de notre soci�t�.
Ici, une fois de plus, ce sont les fantasmes �gr�n�s par notre bonne vieille t�l�vision qui sont critiqu�s (vignette 19 : « C’est mieux qu’� la t�l�, hein ? »), d’une mani�re certes violente, donc efficace ; notamment de par le contraste entre le bonhomme & ses pens�es.
& c’est l� tout le talent de l’auteur : derri�re la banalit� & les sourires quotidiens se cachent �videmment des envies, des d�sirs, bien naturels au d�part mais ais�ment exhort�s par des images vues & revues (merci la pub) � la t�l�vision. �a ne sert � rien de le nier.
Le fantasme de Samuel Teller n’est certainement pas de hurler � des femmes « grosse chienne affam�e », mais plut�t de savoir avec certitude que son propos trouvera un lectorat poss�dant l’intelligence n�cessaire & assez de discernement pour d�celer ses v�ritables intentions d’auteur.
C’est pourquoi oui, peut-�tre qu’un enfant seul n’est pas � mettre devant cette page mais, � l’instar d’OV, je pense que c’est l’occasion de lui montrer qu’une b�d� aujourd’hui ce n’est pas que Mickey (autrement plus misogyne & vulgaire � bien des �gards - j’ai d�j� d�velopp� ces points sur un autre forum), qu’il faut savoir en d�coder le sens & que si, BIEN S�R, il peut y avoir un deuxi�me degr� & c’est ce qui fait la force du propos.
Mes gamins devant cette page oui, devant un quart d’heure de publicit�, non.
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P.-S. : QUI lit ces bulletins municipaux ?
P.P.-S : Aha, tr�s bon choix, M. Vermert, de conclure l’article avec cette vignette qui se gausse.