M. RAVAZ nous prend pour des billes
Apr�s que Cuverville eut attir� l’attention de ses lecteurs sur la gabegie de l’Universit�, Var matin s’est r�veill� et a trouv� qu’il fallait bien dire quelques mots sur la question. Gr�ce � quoi nous avons eu une d�claration de la plus belle eau de la part du pr�sident Ravaz dont on ne sait si elle s’inscrit dans la d�sormais incontournable tradition de la maxime raffarinesque, ou si elle a seulement pour objectif de nous prendre pour des couillons. On cite donc, tel qu’on l’a trouv� dans l’�dition locale du journal ni�ois : « De toute fa�on, nous appliquons la r�gle du service fait en vigueur dans la fonction publique : on ne peut pas payer � l’avance, il faut attendre la fin de l’ann�e universitaire pour conna�tre le nombre d’heures que chacun a effectu�es ». Primo, personne, ni les enseignants ni les fournisseurs, n’a jamais demand� � �tre pay� par avance. Secundo, la r�gle du service fait, cit�e ici dans l’espoir d’impressionner les masses revendicatives et forc�ment ignares, que dit-elle ? Elle dit que tout fonctionnaire, ou assimil�, doit �tre pay� au plus tard le dernier jour du mois au cours duquel il a fait son boulot. Pas par avance, certes, mais pas apr�s non plus. Quant au fournisseur, il doit �tre pay�, d�s lors qu’il a livr� sa marchandise, en g�n�ral dans les 30 jours, ou, selon le cas parfois � 45 ou 60 jours. On s’�tonne qu’un juriste de la qualit� de M. Ravaz ose jouer � ce point avec la r�gle juridique. C’est donc la deuxi�me explication qui s’impose : il nous prend pour des billes. La deuxi�me partie de sa d�claration est tout aussi v�rol�e : il faudrait attendre le mois de juillet pour savoir combien d’heures un enseignant a effectu�es en septembre. Si on doit le croire, c’est qu’il y a dans son �tablissement encore plus de bordel qu’il n’y para�t, et que l’information y circule bien mal. Par charit�, nous lui signalons l’existence d’un petit appareil appel� ordinateur qui pourrait lui �tre d’un grand secours pour comptabiliser ces sortes de choses. On ne voudrait pas �tre trop m�chants cependant, car on sait bien que M. Ravaz a beaucoup de soucis avec Ferdinand Bernhard, le roitelet de Sanary, qui ne pense qu’� lui piquer sa place de num�ro 1 de l’UDF dans le Var. G�rer l’Universit� tout en r�sistant � Ferdinand, c’est deux boulots � plein temps ! On comprendra qu’il y ait quelques lacunes...