Lundi 19 juillet. Ce matin, la Seyne s’�veille doucement au son des marteaux piqueurs qui d�molissent la rotonde du port, un des derniers vestiges des chantiers. Ne resteront que la porte d’entr�e et le pont m�tallique.
La cit� se l�ve avec un nouveau �dile, Arthur Paecht 3. Un quarteron de f�lons est �cart� du pool d�cisionnaire de l’H�tel de ville, dont la premi�re adjointe Mich�le Joyan. Il sont d�sormais huit anciens colistiers d’Arthur � si�ger au Conseil municipal de fa�on plus ou moins ind�pendante.
Gabriel Jauffret devient le bras droit du maire, ainsi que nous le pr�voyions dans ces colonnes. Un �quipier que l’on dit docile (les mauvaises langues pr�cisent que c’est parfaitement logique puisqu’il a fait carri�re � Var matin), 68 printemps au compteur. A peine nomm�, et d�j� la retraite pointe. Il est � noter d’ailleurs que la moyenne d’�ge des adjoints tend � s’�lever vers des sommets qui nous rappellent avec nostalgie les r�unions du Politburo. Que l’on se rassure, cela permettra � une nouvelle g�n�ration de remplacer l’ancienne en 2007, et Val�rie Paecht pourra postuler � la succession de papa sans que d’autres brillants jeunes gens aux dents longues ne lui mettent des b�tons dans les roues.

Arsenic et vieilles dentelles. La doyenne du Conseil municipal se nomme Yvette Bouvet. Elle �tait d�j� pr�sente sur les listes de Scaglia, ce qui ne nous rajeunit pas. Inspiratrice r�v�e des grand-m�res de Faizant, elle semble avoir largement contribu� � la ligne r�dactionnelle de la fameuse lettre de "plainte collective" qui a permis l’ex�cution de Joyan.
Pr�sidente du Conseil qui voit la nouvelle �lection d’Arthur, elle reste fid�le � sa r�putation de joyeux boute-en-train. Elle refuse d’abord la parole aux �lus de gauche qui en profitent pour aller se boire un petit caf�. Elle fait ensuite expulser manu policiari le d�nomm� Guillaume [2] Capobianco, ex-candidat aux municipales, jeune homme press� qui gravitait autrefois autour de Pasqua (son mentor vient de perdre l’immunit� parlementaire et aura peut-�tre lui aussi affaire � la police dans les prochains mois, dans un registre nettement moins l�ger).

Arthur Paecht est content. Il savoure la d�ch�ance de son ex-premier adjoint, une engeance qu’il redoute depuis que l’un d’entre eux le vira de la mairie de Bandol en 1995...

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