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Faut-il raser la barre de l’Avenue de la R�publique ?

le 1er /07 /2004

Ce qui contraste � Toulon, quand on arrive de Nice, de Cannes ou de Marseille en bagnole, c’est qu’on ne peut pas faire bronzer son coude en roulant au pas le long du port, m�me en baissant la vitre. Et pour cause : une barre d’immeubles isole la circulation automobile des quais, uniquement pi�tons.

Le d�bat sur la d�molition de la barre de l’Avenue de la R�publique est sans cesse pos� depuis qu’un architecte, au lendemain de la Seconde guerre mondiale, a fait �lever des immeubles que beaucoup jugent immondes. Les projets de la municipalit� actuelle sont d’ouvrir de plus en plus le centre ancien de Toulon sur la mer. Mais elle bute toujours sur cette barre.
Il semblerait que la premi�re phase d’ouverture soit termin�e : l’Avenue de la R�publique est regoudronn�e, les lampadaires sont blancs, et le reste du mobilier urbain flambant neuf. Il s’agit �galement d’�clairer les palmiers la nuit pour « embellir la ville » comme disent certains, ou pour montrer la prise de participation du sieur Hubert dans la compagnie Palmiers-�-gogo & fils comme ironisent d’autres.
Le patronat local souhaite d�sormais percer la ville par une « large avenue descendant vers la mer » dans le style haussmannien [2]. Ah ! Haussmann et ses charges de cavalerie sur les ouvriers en gr�ve !
La deuxi�me phase pens�e par la mairie sera certainement de racheter petit � petit les commerces qui assi�gent le rez-de-chauss�e de la barre. Car � l’origine, on avait pr�vu de laisser la vue sur la mer. Les immeubles reposaient sur des piliers donnant � la barre un air d’immense pilotis. Puis, petit � petit, la municipalit� toulonnaise de l’oncle Maurice a autoris� les commer�ants � ouvrir leur affaire, et donc � boucher irr�m�diablement la vue sur le port. Le but de la municipalit� actuelle serait de faire marche arri�re et d’agrandir la perc�e sur la mer par le rachat de baux.
Mais comme l’a dit Hubert lors du conseil municipal du 24 juin 2004 : on ne virera « pas un commerce important, je vous rassure ». Les coquillages d’Andr� Herrero n’ont donc pas de souci � se faire. Par contre, le kebab du coin risque de sentir le roussi d’ici quelque temps.

Saint-Just




[1] M�tropole n°75.

[2] M�tropole n°75.